515e régiment du train
Le 515e régiment du train, aujourd'hui basé dans la forêt de la Braconne, près d'Angoulême, en Charente, est né en 1944 de la fusion entre le deuxième bataillon du premier zouave et le 11e régiment de tirailleurs algériens.
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515e régiment du train | |
Insigne régimentaire du 515e régiment du train | |
Création | 1944 |
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Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment du train |
Fait partie de | Commandement de la logistique |
Garnison | Angoulême |
Couleurs | Vert et blanc |
Devise | "Élégance et rapidité" |
Inscriptions sur l’emblème |
Indochine 1947-1954 AFN 1952-1962 |
Guerres | Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie Guerre du Golfe Guerre d'Afghanistan Guerre du Mali |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures |
Décorations | Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs deux palmes une étoile de vermeil une étoile d'argent |
La naissance du groupe de transport 515 (1944-1945)
C'est à Noisy-les-Bains en Algérie, le , que fut créé le groupe de transport 515 à partir des effectifs du 2e bataillon du 1er zouaves et du 11e régiment de tirailleurs algériens. Le groupe de transport 515 était composé d'un état major et de deux compagnies de transport, no 158/515 et no 159/515.
Le centre d'organisation du train d'Algérie (COT) no 45 (créé le à la suite de la dissolution des escadrons du train d'Afrique du nord) fut responsable de la mise sur pied du groupe de transport 515 et de son rattachement au 28e escadron du train. Dès le , les compagnies de transport no 158/515 et no 159/515, jusqu'alors stationnées à Noisy-les-Bains, font mouvement vers la zone d'attente no 1 située à Oran, ancien département français.
Le , la compagnie de transport (CT) no 158/515 embarque à Oran et le lendemain la CT no 159/515 fait de même, sur le liberty ship "Pierre-Laclide". Elles débarquent à Marseille les 7 et . Les deux compagnies sont alors stationnées à Plan-de-Cuques dans les Bouches-du-Rhône. Après avoir effectué des missions de transport au profit de la base de Toulon alors qu'il était mis à la disposition de la base d'opérations 901, le groupe de transport 515 a poursuivi ses missions au sein de la réserve générale de la 1re armée. Il a alors accompli de nombreuses rotations entre le front et Toulon et effectué de nombreux déplacements sur Belfort, Strasbourg et même l'Allemagne dès la fin des hostilités. Le groupe de transport 515 quitte Plan-de-Cuques le pour rejoindre l'est de la France ; la CT no 158/515 s'installe à Metz et la CT no 159/515 à Épinal. Enfin, le , le groupe de transport 515 est dissous, il devient le 2e régiment auto de transport de Normandie.
Dissous après la Seconde Guerre mondiale, il est reformé en 1947 en Indochine. Il est composé des 171e et 271e compagnies de transport. D' à la fin des opérations en Indochine, le régiment déplore la perte de cinquante-trois tués, soixante-seize disparus et deux cent quarante blessés. Le , le GT 515 embarque à Saïgon et rejoint l'Algérie (sud Oranais). Il est réduit en 1964 à une compagnie[réf. souhaitée], cantonnée à Tanaïs (commune de Blanquefort, près de Bordeaux)[1]. Le , le 515e s'installe en forêt de la Braconne près d’Angoulême[2], après avoir été recréé à partir d'effectifs du troisième groupe saharien de transport. Il devient en 1975 le 515e groupe de transport lourd[réf. souhaitée] et prend l'appellation de 515e régiment du train à compter du [1]. Son étendard lui est remis le par les mains du général Lagarde, chef d'état-major de l'Armée de terre.
En , un tiers de ses effectifs[réf. nécessaire] est engagé dans l'opération Daguet. Il est également déployé en Somalie, en ex-Yougoslavie, en Afghanistan[2], en Haïti[3] ou au Liban[4]. Engagé en Côte d'Ivoire avec l'opération Licorne, le régiment forme la majorité des troupes françaises visées lors du bombardement de Bouaké par l'aviation ivoirienne[5] et deux tringlots sont tués[6].
Le 515e régiment du train est engagé au Mali dans le cadre de l'Opération Serval[4],[7] puis de l'opération Barkhane[8]. Un sous-officier du régiment a été blessé mortellement à la suite du passage de son véhicule blindé sur une mine le [9].
Effectifs
Environ mille cent hommes et femmes (environ soixante officiers, trois cents sous-officiers, six cent cinquante militaires du rang et quarante-cinq personnels civils), répartis en six unités :
Matériel
En complément des moyens de commandement informatisés sur véhicule, le régiment peut s'appuyer sur[1] :
- une flotte de 62 motos ;
- 115 véhicules légers tout-terrain ;
- 210 poids lourds (véhicules transport logistique avec ou sans remorque, toutes roues motrices deux et dix tonnes, citernes 10 m3) ;
- 2 grues 45 tonnes Liebherr ;
- 11 engins de manutention lourds et moyens ;
- 9 véhicules de l'avant blindé (VAB) ;
- Plusieurs petits véhicules protégés (PVP) ;
- Armement, matériel de protection contre le risque chimique (NBC), transmissions.
Subordination
Le 515e régiment du train fait partie de du commandement de la logistique[1]. Il est situé sur le territoire la région Terre Sud-Ouest.
Mission
Sur le territoire national[1] :
- participe aux transports de surface interarmées ;
- participe aux missions communes de l'Armée de terre ;
- mène des actions de secours d'urgence aux populations (tempêtes, inondations, dépollution, lutte contre le feu…) ;
- assure des missions de sécurité générale (Vigipirate, surveillance, défense de points sensibles…).
Sur les théâtres d'opérations extérieures[1] :
- participe aux opérations terrestres ;
- commandement et armement d'une zone logistique de soutien au profit des unités de contact, ravitaillement des forces par voie routière ;
- appuis des mouvements ;
- participe au renforcement des forces françaises partout où elles sont engagées.
Spécificités[1] :
- action en zone urbaine ;
- composante soutien aux opérations amphibies ;
- intégration à l'espace de bataille numérisé ;
- centre de regroupement et d'évacuation des ressortissants (CRER) ;
- suivi informatisé de l'acheminement des ressources.
Insigne régimentaire
L'insigne du 515e régiment du train a été homologué sous le no G.2641 le .
Héraldique : « Roue crénelée d’argent ouverte sur champ d’azur chargée d’une gazelle bondissant de candide brochant une partie de l’Afrique occidentale de sinople, le tout sur-brochant une ancre d’or au nombre 515 de sable sur le diamant. »
La gazelle est celle de l’Algérie, en complément de la carte de l’Afrique, elle rappelle le lieu de création du régiment. La roue dentée est celle de l’arme du Train. L’ancre de marine, rappelle les origines des 171e et 271e compagnies de transport qui étaient subordonnées respectivement à la 9e division d’infanterie coloniale et à la 10e division d’infanterie coloniale en 1943.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions[10],[11] :
Au nom de son régiment, le lieutenant-colonel Corvi, chef de corps du 515e régiment du train, reçoit des mains du général Lagarde, chef d'état major de l'Armée de terre, l’étendard portant l'inscription « Indochine 1947-1954 » le à Tours.
Le 515e régiment du train est l'héritier des traditions du GT 515, il porte sur son étendard :
- une croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures (TOE) avec deux palmes (citations à l'ordre de l'armée), une étoile de vermeil (citation à l'ordre du corps d'armée), une étoile d'argent (citation à l'ordre de la division) ;
- une fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre des TOE.
Le 1er escadron de transport, héritier des traditions de la 271e CT, porte sur son fanion, une croix de guerre des TOE avec étoile de vermeil.
Le 2e escadron de transport, héritier des traditions de la 171e CT, porte sur son fanion une croix de guerre des TOE avec une étoile d'argent.
Liste des chefs de corps
Création
- Chef d'escadron Witte 01.08.1947
Reconstitution
- Chef d'escadron Lhermitte 01.01.1950
- Chef d'escadron Fourtine 02.02.1951
- Chef d'escadron Doremus 02.05.1952
- Chef d'escadron Lhermitte 16.10.1953
- Chef d'escadron Jegou 02.11.1954
- Chef d'escadron Dumont 10.09.1955
- Chef d'escadron Lhermitte 19.11.1955
- Chef d'escadron Faisan 01.08.1957
- Chef d'escadron Nicol 08.05.1959
- Chef d'escadron Chagnaud 15.08.1961
- Chef d'escadron Menonville 11.05.1963
- Chef d'escadron Fourre 30.10.1964
- Chef d'escadron Roche 25.02.1965
- Chef d'escadron Bousquet 13.07.1965
- Lieutenant-colonel Sichler 01.07.1967
- Chef d'escadron Le Guillou 13.01.1968
- Chef d'escadron Crost 01.07.1970
- Chef d'escadron Bellanger 16.03.1971
- Chef d'escadron Morgand 01.01.1973
Nouvelle appellation
- Lieutenant-colonel Morgand 01.01.1975
- Lieutenant-colonel Meline 15.05.1975
- Lieutenant-colonel Gasteuil 05.08.1977
Nouvelle appellation
- Lieutenant-colonel Gasteuil 01.07.1978
- Lieutenant-colonel Corvi 06.08.1979
- Lieutenant-colonel Richard Pomet 30.07.1981
- Lieutenant-colonel Ottolini 01.08.1983
- Lieutenant-colonel Maillard 01.07.1985
- Lieutenant-colonel Montaru 06.08.1987
- Lieutenant-colonel Martin 28.07.1989
- Lieutenant-colonel Benoit 31.07.1992
- Lieutenant-colonel Bordenave 04.07.1995
- Colonel Houdinet 1998
- Colonel Marc 2000
- Colonel Tessier 2002
- Colonel Bacquet 2004
- Colonel Sabia 2006
- Colonel Chapeu 2008
- Colonel Ramasco 2010[12]
- Colonel Barbe 2012[12]
- Colonel Depré 2014
- Colonel de Flaujac 2016[13]
- Colonel Barbot 2018[14]
- Colonel Malergue 2020[14]
Notes et références
- « 515e régiment du train », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le )
- « Le 515e RT refait l’histoire au château de La Rochefoucauld [vidéo] », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- « Le 515e fête la création de l’arme du train », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- « Mali : des soldats du 515e RT sur le départ », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Nicolas Jacquard, « Soldats morts à Bouaké : les ex-ministres Villepin, Alliot-Marie et Barnier cités comme témoins », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Deux Charentais du 515e tués à Bouaké en Côte d’Ivoire: 14 ans après, l’avocat des victimes redoute l’enlisement du dossier », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- « Les derniers soldats du 515e RT sont de retour du Mali (vidéos) », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- « Mission accomplie au Mali pour les militaires charentais du 515e régiment du train », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- « Mort d’un soldat du 515e régiment de La Braconne au Mali: un groupe jihadiste revendique l’attaque », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- « Un nouveau chef de corps au 515e régiment du train », sur SudOuest.fr (consulté le )
- « Un nouveau chef au 515e Régiment du train », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Julie Koch, « Brie: un nouveau colonel à la tête du 515e Régiment du train », sur CharenteLibre.fr, (consulté le )
Bibliographie
- La logistique en mouvement - juin 2014 Éditions Esprit com'
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
- 515e régiment du train, Armée de Terre
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