7e régiment de chevau-légers lanciers

Le 7e régiment de chevau-légers lanciers est une unité de cavalerie française issue de la légion de la Vistule.

7e régiment de chevau-légers lanciers

Lanciers polonais de la Vistule en Espagne. Peinture de Jan Chełmiński, parue dans L'Armée du duché de Varsovie.

Création
Dissolution 1815
Pays France
Allégeance Empire français
Branche Grande Armée
Type Régiment
Rôle Cavalerie
Effectif 43 officiers
1 000
Fait partie de Légion de la Vistule
Garnison Sedan
Guerres Guerres napoléoniennes
Batailles Bataille de Hohenlinden
Bataille d'Yevenes
Bataille d'Albuera
Commandant Jan Konopka

Organisation

Le , Napoléon ordonne la mise sur pied d'une légion polonaise, formée avec les quelques troupes de cette nationalité présentes en Italie. Cette légion prend la dénomination de légion polacco-italienne au début de l'année 1808, puis passe au service de la France fin mars sous le nom de légion de la Vistule[1]. Le corps aligne un régiment de cavalerie et trois régiments d'infanterie, chaque arme ayant son conseil d'administration distinct. Le régiment de cavalerie de la légion est créé par décret du sous le nom de lanciers de la Vistule et est organisé en un état-major, quatre escadrons à deux compagnies et une compagnie au dépôt, pour un total de 47 officiers et 1 124 hommes de troupe[2]. Le colonel Stanislas Klicki est nommé commandant du régiment en remplacement du colonel Rozniecki[3]. La solde est identique à celle des régiments de chasseurs à cheval, et l'uniforme hérité de la légion polacco-italienne est conservé[2].

Campagnes militaires

Tenue des lanciers polonais (peinture de Carle Vernet).

Les « lanciers de l'enfer » en Espagne

Ils participent aux campagnes d'Italie et d’Allemagne. Lors de la guerre d'indépendance espagnole, où ils connaissent leur seul revers à un contre dix à Los Yébenes en 1809. À la bataille de Ciudad Real, ils gagnent le surnom de « lanciers de l'enfer » (los enfers picadores). À la bataille d'Albuera, aux côtés du 2e régiment de hussards, ils détruisent en une seule charge la brigade britannique Colborne et capturent cinq drapeaux[4].

Lors de la réforme de 1811, les cavaliers de la légion de la Vistule sont versés dans la cavalerie française, comme chevau-légers lanciers. En 1812, lorsque Napoléon donne l'ordre au maréchal Soult d'envoyer le 7e régiment en Russie, le commandant en chef de l'armée d'Andalousie refuse de se séparer de ceux qu'il considère comme ses meilleurs cavaliers[5].

Campagnes de 1813-1814

En 1813, affecté aux 6e et 14e corps de la Grande Armée, il participe à la campagne d'Allemagne. Il combat à Möckern le , ainsi qu'à Dresde et Hanau. En , le 7e reçoit les débris du 8e régiment de chevau-légers lanciers qui avait été laminé lors de la bataille de Leipzig. Le régiment est incorporé au 1er corps de cavalerie avec lequel il est engagé, pendant la campagne de France, aux batailles de Montereau et de Champaubert. Après la première abdication de Napoléon Ier, le régiment est dissous en à la Première Restauration, comme tous les régiments étrangers, et n'a jamais été recréé.

Chefs de corps

Guidon

Personnalités

Notes et références

  1. Pigeard 1999, p. 37.
  2. Pigeard 1999, p. 38.
  3. von Pivka 1974, p. 13.
  4. Sokolov 2012, p. 428.
  5. Sokolov 2012, p. 427 et 428.

Bibliographie

  • Alain Pigeard, « Napoléon et les troupes polonaises 1797-1815 : de l'Armée d'Italie à la Grande Armée », Tradition Magazine, no 8 (hors-série), .
  • Oleg Sokolov, Le combat de deux Empires : la Russie d'Alexandre Ier contre la France de Napoléon, 1805-1812, Fayard, , 528 p. (ISBN 978-2-213-67278-6, lire en ligne).
  • (en) Otto von Pivka (ill. Michael Roffe), Napoleon's Polish Troops, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms / Osprey » (no 45), , 40 p. (ISBN 978-0-85045-198-6).

Articles connexes

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