80 Ursae Majoris
Alcor, également désignée 80 Ursae Majoris dans la désignation de Flamsteed (et abrégé en 80 UMa), est une étoile binaire de la constellation de la Grande Ourse. C'est la compagne de Mizar (ζ UMa) ; les deux étoiles forment une paire séparable à l’œil nu située dans la poignée de l'astérisme de la Grande Casserole. Alcor et Mizar sont distantes de 11,48 minute d'arc[2] soit environ un tiers du diamètre apparent de la pleine Lune.
80 Ursae Majoris
Ascension droite | 13h 25m 13,5s |
---|---|
Déclinaison | +54° 59′ 17″ |
Constellation | Grande Ourse |
Magnitude apparente | +3,99 |
Localisation dans la constellation : Grande Ourse |
Type spectral | A5V |
---|
Distance |
81,2 ± 1,2 al (24,9 ± 0,4 pc) |
---|
Autres désignations
Alcor, g UMa, 80 UMa (Flamsteed), HR 5062, HD 116842, BD+55°1603, SAO 28751 HIP 65477, GJ 3785, CCDM J13240 +5456D, WDS J13239 +5456 Ca,Cb[1]
Alcor est facilement visible à l'œil nu avec sa magnitude apparente de +3,99.
Origine du nom
Son nom viendrait de l’arabe al-qur, « le cavalier » du fait qu'elle semble chevaucher un des chevaux du chariot de la Grande Ourse.
La plus ancienne notification de cette étoile vient de l'astronome persan Abd Al-Rahman Al Soufi dans son Livre des étoiles fixes établi en 964 à partir du catalogue de Ptolémée :
- « Au-dessus d'al-Anak (Mizar) est une petite étoile qui lui est contiguë, que les Arabes nomment al-Suha (la petite négligée) et dans quelques dialectes al-Saïdak (l'étoile de confiance). Ptolémée n'en parle pas, et c'est celle dont on se sert pour essayer la portée de la vue. »
Il est singulier que les anciens n'en aient pas dit un seul mot alors qu'elle est assez facilement visible à l'œil nu dans un ciel pur[3]. Une tradition non vérifiée voudrait qu'elle ait servi à tester l'acuité visuelle des archers de Charles Quint et de Gengis Khan.
D’Al Suha est né le prénom Sohan qui est une référence à l’étoile Mizar[réf. nécessaire].
Dans la littérature
Alcor est la clé du mystère du roman « La Comtesse de Cagliostro » de Maurice Leblanc, son nom étant déduit de la phrase « Ad Lapidem Currebat Olim Regina » (« Vers la pierre courait autrefois la Reine »). En effet, l'emplacement de certaines abbayes du pays de Caux est censé reproduire au sol le tracé de la Grande Ourse, et Alcor indiquerait le lieu où serait enfoui un hypothétique trésor des rois de France.
Notes et références
- (en) * g UMa -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Alcor », sur Stars.
- Camille Flammarion, Les étoiles et les curiosités du ciel, Paris, C. Marpon et E. Flammarion, , 792 p., in-8 (lire en ligne), p. 100-101.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) 80 Ursae Majoris sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Alcor », sur Stars
- Portail de l’astronomie
- Portail des étoiles