Aïcha Lemsine
Aïcha Lemsine, née Laïdi, en 1942 à Tébessa dans les Nemencha[1], est une femme de lettres algérienne d’expression française.
Biographie
Auteur de romans et d’essais, elle a aussi écrit pour la presse algérienne et à l’étranger. Conférencière internationale, spécialisée dans l’histoire de l’Islam, l’islamisme politique et le droit des femmes musulmanes, elle fut durant plusieurs décennies régulièrement invitée à intervenir dans des séminaires et congrès à travers le monde. Son époux, Ali Laïdi, est l'ambassadeur d'Algérie en Espagne (1965-1970), en Jordanie (1977-1984), en Grande-Bretagne et Irlande (1984-1988) et au Mexique (1988-1991).
Ses livres d'expression française sont traduits en arabe, anglais, espagnol, portugais, russe, et danois.
Son pseudonyme est formé par les lettres en arabe L (ل, prononcé lem) et S (س, prononcé Sin), d'où : Lemsine[2].
Roman La Chrysalide
Dans le roman La Chrysalide, Aïcha Lemsine décrit l'évolution de la société algérienne et des femmes, à travers la vie de plusieurs générations d'une famille algérienne. Ce livre, publié en français était alors le premier roman d'une femme algérienne, quatorze ans après l'indépendance nationale de l'Algérie, à exposer la dichotomie entre la réalité de la condition des femmes dans son pays et la Constitution proclamant un « socialisme égalitaire » où « Les libertés fondamentales et les droits de l'homme et du citoyen sont garantis.Toute discrimination fondée sur les préjuges de sexe, de race ou de métier, est proscrite.(Art.39). »
Le livre fut interdit, le ministère des « habous et des affaires islamiques » fit envoyer des gendarmes pour retirer « la Chrysalide » du stand des « éditions des Femmes » participant à la première exposition internationale du livre qui se tint en à Alger. La censure officielle fut ensuite coordonnée avec la violence des critiques lancée par la nomenklatura d'un groupe de femmes universitaires, taxant le livre « de roman rose et néo-colonialiste » et même « d'antipatriotique ». Cependant que ce livre recevait un accueil élogieux de la part de critiques littéraires, en France et dans tous les pays francophones d'Europe, d'Afrique et du Maghreb et a été traduit en plusieurs langues: Anglais, Arabe, Espagnol, Portugais, Danois, Russe et Allemand.
Œuvres
- La Chrysalide, éditions des femmes, 1976 ; réédition 1998 (ISBN 978-2721004628)
- Ciel de porphyre, Jean-Claude SIMOEN, 1978
- Ordalie des voix, Encre, 1983 (ISBN 978-2864181545)
- Au cœur du Hezbollah, Flammarion, 2008
Bibliographie
- Graebner, Seth. Encyclopedia of African Literature. New York and London: Routledge, 2003.
- Jack, Belinda. Francophone Literatures: An Introductory Survey. New York: Oxford University Press, 1996.
Liens externes
- http://lemsine-aicha.com/
- Blog d'Aïcha Lemsine
- Aïcha Lemsine sur refer.org
- Nassira Belloula, Les Algériennes dans l'écriture, entre tabous et autocensures[3], Le Soir d'Algérie,
- Guettafi Sihem, thèse[4]
- Didactisation et historicité dans la Chrysalide de Aïcha Lemsine, Symbolique d’une œuvre intégrale, Université Kasdi Merbah, Ouargla, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, département des langues étrangères, Mémoire Présenté pour l’obtention du diplôme de magister en spécialité (Lettres françaises, option : Langue et transposition didactique)
Notes et références
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