Consonne occlusive vélaire voisée

La consonne occlusive vélaire voisée est un son consonantique très fréquent dans de nombreuses langues parlées. Le symbole dans l’alphabet phonétique international est [ɡ] (un G minuscule dont la jambe n’est pas bouclée : 110 U+0261) ou, comme symbole équivalent depuis 1993, [g] (un G minuscule dont la jambe est bouclée dans certaines polices de caractères : 210 U+0067)[1],[2],[3],[4].

Consonne occlusive vélaire voisée
Symbole API ɡ
Numéro API 110
Unicode U+0261

Symbole API alternatif g
Numéro API alternatif 210
Unicode alternatif U+0067

X-SAMPA g
Kirshenbaum g

Selon les langues, il peut être plein [ɡ], aspiré [ɡʱ], murmuré [ɡ̈], palatalisé [ɡʲ], labialisé [ɡʷ], assourdi [ɡ̊] ([k]), prénasalisé [ᵑɡ], etc.

Sur les six consonnes occlusives les plus fréquentes dans les langues parlées du monde, réparties sur trois points d'articulation ([p, b, t, d, k, ɡ]), [p] et [ɡ] sont les consonnes qui manquent le plus fréquemment (autour de 10 % des langues ayant les autres occlusives). Quelques langues (arabe standard moderne, ket) ne possèdent pas les deux.

Caractéristiques

Voici les caractéristiques de la consonne occlusive vélaire voisée :

  • son mode d'articulation est occlusif, ce qui signifie qu'elle est produite en obstruant l’air du chenal vocal ;
  • son point d'articulation est vélaire, ce qui signifie qu'elle est articulée par la partie antérieure de la langue (le dorsum) contre le palais mou (ou velum) ;
  • sa phonation est voisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation ;
  • c'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche ;
  • c'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés. ;
  • son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.

En français

Le français possède ce son et le transcrit g (gu lorsqu'il est suivi de e, i ou y). Par exemple, le mot « gai » se prononce /ɡe/ ou /ɡɛ/.

Autres langues

C'est une consonne très courante dans les langues du monde. Certaines langues, comme l'hindi, font la distinction entre [ɡ] et [ɡʱ] aspiré.

L'italien possède le [ɡ], comme dans les mots gatto et agro.

Notes et références

  1. JIPA 1993, p. 33
    The proposal to regard [ɡ] and [g] as typographic alternatives was approved. As one Council member put it: “the fight for [ɡ] alone has been going on for 50 years; let's call a halt and accept both.”
    « La proposition de considérer [ɡ] et [g] comme des alternatives typographiques a été acceptée. Comme le dit un des membres du conseil : « la lutte pour [ɡ] seul a duré 50 ans ; mettons fin à cela et acceptons les deux. » »
  2. IPA 1999, p. 19
    Either of the variant letter shapes [g] and [ɡ] may be used to represent the voiced velar plosive.
    « Les deux variantes de formes de lettre [g] et [ɡ] peuvent être utilisées pour représenter l’occlusive vélaire voisée. »
  3. IPA 1999, p. 167
  4. Wells 2012

Littérature

Voir encore

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