Abbaye de Saint-Satur
L'abbaye de Saint-Satur (abbatiale Saint-Guinefort) est située dans la vallée de la Loire, à 2 km au nord du piton de Sancerre et à 1 km de Saint-Thibault-sur-Loire.
Abbaye de Saint-Satur | ||||
Vue du nord de l'abbatiale Saint-Guinefort de Saint-Satur. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | ancienne abbaye | |||
Rattachement | Ordre de saint Augustin | |||
Début de la construction | XIVe siècle | |||
Protection | Inscrit MH (2003) | |||
Site web | http://catholique-bourges.cef.fr/monuments/cher/satur.htm | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Centre-Val de Loire | |||
Département | Cher | |||
Ville | Saint-Satur | |||
Coordonnées | 47° 20′ 24″ nord, 2° 51′ 12″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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L'église abbatiale, l'église Saint-Pierre, est un des premiers édifices du Cher classés parmi les monuments historiques, classé sur la liste de 1840. L'ensemble des éléments bâtis et des sols fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Elle fait partie du diocèse de Bourges.
Histoire
En 1163, Alain de Larrivour, évêque d'Auxerre (1152–1167), réunit Saint-Satur à l'église Saint-Eusèbe d'Auxerre[2].
En 1169, Odon de la Porte engage une partie de ses biens à Godefroy, abbé de l'abbaye de Saint-Satur, pour aller secourir les chrétiens en Palestine[3],[4].
En 1361, les Anglais, qui occupent Cosne sur Loire, s'emparent de Saint-Satur par surprise et ruinent l'abbaye et son église.[réf. nécessaire]
Une reconstruction des lieux réguliers et un redressement du mode de vie canonial sont tentés mais, après une période florissante dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'abbaye tombe dans des difficultés continuelles. De 1617 à 1626, l'abbé Claude de Toulongeon, aidé par de généreux donateurs, réussit à terminer la voûte et couvrir l'église.[réf. nécessaire]
Au XVIIIe siècle une contestation s'élève au sujet du droit de bac sur la Loire au port de Saint-Thibault. En 1732, un arrêt du conseil d’État maintient ce droit pour l'abbé, le prieur et les religieux de l'abbaye[5].
L'ancienne abbatiale est aujourd'hui l'église paroissiale Saint-Pierre de Saint-Satur.
Abbés
- 1617-1627 v. - Claude de Toulongeon, abbé de l'abbaye de Saint-Satur, prieur vers cette époque, se retrouve en procès avec Melchior des Crots et François de Moroges, tous deux barons d'Uchon qui sont demandeurs en payement de rentes dues sur le prieuré[6]. Prieur du prieuré Saint-Martin de Mesvres vers 1625-1632.
Terrier, propriétés, revenus
En 1675, par brevets du roi Louis XIV, Philippe Chevalier de Lorraine, amant de Monsieur frère de celui-ci, est autorisé à prélever 2000 livres de revenus par an sur l'abbaye Saint Satur en tant qu'abbé commendataire de la Sainte Trinité de Thiron.[réf. nécessaire]
Voir aussi
Article connexe
Bibliographie
- [Gemähling 1867] Ferdinand Gemähling, Monographie de l’abbaye de Saint-Satur près Sancerre (Cher), Paris, Imprimerie centrale des chemins de fer A. Chaix et Cie, , 160 p., sur gallica (lire en ligne).
Liens externes
- « Abbaye de Saint-Satur »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur catholique-bourges.cef.fr.
- « Église Saint-Pierre », notice no PA00096896, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Notes et références
Notes
- Mathilde, épouse de Godefroy de Bouillon ou de Boulogne sur la mer d'Angleterre, dit Guillaume de Tyr, livre IX, ch. V, premier roi de Jérusalem, reçut du pape Pascal le corps de saint Satur.
- Le Mémorial historique rapporte le fait ainsi : « En 1138 florissait l'ordre des chanoines de Saint-Victor de Paris qui jouissait par tout le monde d'une grande réputation, à cause du rang distingué, de la sainteté et du savoir de ceux de ses membres qu'il répandit dans un grand nombre de monastères, comme les provins d'une vigne féconde. il comptait à cette époque parmi ses chanoines profès, deux prélats de la cour de Rome, les cardinaux dom Hugues, évêque de Frascati, et maître Yves ; neuf abbés : Raoul, abbé de Saint-Satur de Bourges, […] ». Ce récit est confirmé par le nécrologe de Saint-Victor de Paris, où on lit à la date du 9 février : « Mort de dom André, abbé de Saint-Satur — et chanoine de notre ordre. »
Étienne qui, d'abbé de Sainte-Geneviève de Paris (1176-1191), était devenu évêque de Tournai (1193-1203), recommande au pape Luce III (1181-1185), dans sa lettre commençant par ces mots : « Movetur usque […] », la discipline constante et sévère de ce monastère. Dans la liste des revenus des évêchés et des bénéfices de France, cette abbaye est indiquée comme étant de l'ordre des chanoines de Saint-Augustin (Note de Horstius et de Picard).
Références
- « Ancienne abbaye (Saint-Satur) », notice no PA18000022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jean Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire civile et ecclésiastique d'Auxerre et de son ancien diocèse, vol. 1, Auxerre, Perriquet, (lire en ligne), p. 292.
- Études archéologiques sur les familles du nom de La Porte. La famille de La Porte d'Issertieux, avec les branches de Riants et de Pierry (en Berry, Marche et Bourbonnais), par Armand de La Porte, La Porte des Vaulx, Jean-Pierre Armand de (1826-1890), Éditeur : Dumoulin (Paris), 1865
- Lettres par lesquelles Odon de la Porte engage à Godefroy, abbé de l'église de Saint-Satur, une partie de ses biens à l'effet d'aller en Palestine. En date de 1169 (coté F dans les papiers de famille entre les mains de M'"° de Cotolendy).
- « Les aménagements portuaires de la Loire : commune de Saint-Satur (Cher) », Centre > Cher > Saint-Satur, sur patrimoine.regioncentre.fr, (consulté le ).
- AD de Saône-et-Loire antérieures à 1790, Séries A et B, t. I, B.1965. (Cahiers)-In-folio, 945 feuillets, de 1625 à 1632.
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