Abbaye Saint-Étienne de Baignes

L'abbaye Saint-Étienne était une abbaye bénédictine située à Baignes-Sainte-Radegonde en Charente. Elle est devenue l'église paroissiale de Baignes.

Abbaye Saint-Étienne de Baignes

L'église vue du sud-est.
Présentation
Nom local L'abbaye
Culte Catholique romain
Type Abbaye jusqu'en 1790
église paroissiale
Rattachement Ordre bénédictin
Début de la construction XIe siècle
Style dominant romane
Protection  Inscrite MH (1992)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Ville Baignes-Sainte-Radegonde
Coordonnées 45° 22′ 49″ nord, 0° 14′ 05″ ouest[1]
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Fondation

D'après la chronique dite du Pseudo-Turpin, cette abbaye aurait été fondée dès le IIe siècle de notre ère par saint Martial, mais détruite par les Sarrasins, et reconstruite par Charlemagne.

On sait maintenant que ceci n'est qu'une légende, et la fondation de l'abbaye ne remonterait pas au-delà de l'année 769, époque à laquelle elle aurait été édifiée par Charlemagne[2].

En fait, elle ne daterait que de la fin du Xe ou du début du XIe siècle, consacrée un entre 1060 et 1066[3].

Évolution du statut

C'était une abbaye bénédictine ; elle faisait partie de l'archiprêtré d'Archiac, et était placée sous l'invocation de saint Étienne.

La plus ancienne charte retrouvée est datée du . Elle fait partie d'un cartulaire[4],[5], l’abbaye de Baignes est souvent présentée sous le nom de Sanctus Stephanus.

D'abord florissante, grâce aux libéralités des seigneurs de Barbezieux et de Montausier, elle subit le contrecoup des invasions anglaises.

Elle fut surtout éprouvée par les guerres de Religion du XVIe siècle, après laquelle elle n'eut plus que des abbés commendataires ou non résidents.

De l'abbaye de Baignes relevaient une cinquantaine de prieurés ou de cures, la plupart dans le voisinage[6] ; dans les derniers siècles avant la Révolution, l'abbé, sous certaines conditions, désignait encore leurs titulaires, qui étaient ensuite institués par l'évêque de Saintes.

La grande et riche abbaye de Baignes ne comptait plus que quelques religieux en 1789. La Révolution dispersa ses derniers religieux et aliéna les bâtiments, sauf l'église, qui devint paroissiale.

Perte temporaire de fonction religieuse

Elle est vendue comme bien national.


Liste des abbés

Architecture

L’église abbatiale

L'église abbatiale

Le chœur

Les bâtiments monastiques

La salle capitulaire, le logis abbatial.

L'abbaye a été inscrite monument historique en mars 1992[3].

Activité

C'est l'église paroissiale de Baignes.

Notes et références

  1. Coordonnées prises sur Géoportail
  2. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. II : Arrondissement de Cognac et Barbezieux, L.Coquemard, Angoulême, (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 512 p. (ISBN 2-878022-8-07)
  3. « Abbaye de Baignes », notice no IA00041192, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Cartulaire de l'abbaye de Baigne
  5. Histoire Passion, « Cartulaire de l'abbaye de Baigne », (consulté le )
  6. Table géographique des noms de lieux cités dans les chartes du cartulaire de Baignes

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 56
  • Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne)
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