Abbaye Notre-Dame de Bellefontaine

L'abbaye Notre-Dame de Bellefontaine est une abbaye française en activité fondée en 1120 sur la commune actuelle de Bégrolles-en-Mauges dans le département de Maine-et-Loire, en France. Sa communauté est composée de moines trappistes.

Pour les articles homonymes, voir Abbaye Notre-Dame et Bellefontaine.

Abbaye Notre-Dame de Bellefontaine

Entrée du monastère.

Diocèse diocèse d'Angers
Origine religieuse 1120
Dissolution 1790-1816
Abbayes-filles Abbaye Notre-Dame des Gardes
Abbaye Val Notre-Dame
Abbaye Saint-Joseph de Spencer
Abbaye Notre-Dame de l’Étoile
Abbaye Notre-Dame du Kokoubou
Congrégation Ordre cistercien de la stricte observance
Période ou style

Coordonnées 47° 09′ 07″ nord, 0° 56′ 19″ ouest
Pays France
Département Maine-et-Loire
Commune Bégrolles-en-Mauges
Site Abbaye Notre-Dame de Bellefontaine
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire

Histoire

Avant l'abbaye cistercienne

Il semble que des ermitages existent déjà préalablement à l'abbaye elle-même ; on les date autour de 1010[1].

La fondation

L'abbaye est fondée vers 1120 ; à cette date un document atteste l'existence d'une charte passée entre Pétronille de Chemillé, première abbesse de l'Abbaye de Fontevraud, et Pierre, premier abbé de Bellefontaine[1].

Au Moyen Âge

L'abbaye est notamment connue pour la visite qu'y fait en 1305 Mgr Bertrand de Got, alors archevêque de Bordeaux, qui y apprend qu'il est élu pape (sous le nom de Clément V). En souvenir de ce jour, le nouveau pape offre une statue de la Vierge qui se trouve encore dans l’église en 2013, adossée au pilier droit du chœur[1].

À l'époque de la commende

Comme de nombreuses autres abbayes à l'époque, celle de Bellefontaine est placée sous le régime de la commende à partir de la fin du XVe siècle. Ce régime permet (initialement) à un clerc non régulier ou même  et de plus en plus souvent au fur et à mesure de l'aggravation de cet usage  à un laïc de prendre le contrôle financier d'une abbaye, sans s'impliquer dans la vie proprement monastique. Ce régime aboutit à une déshérence très nette des ordres religieux qui y sont soumis, tant du point de vue spirituel que matériel[1].

Le temps des réformes

Vue de l'abbaye de Bellefontaine dans le diocèse de la Rochelle (1707).

En 1637, face à l'aggravation du déclin de l'abbaye, le nouvel abbé commendataire, Michel Sublet, tente de remplacer la règle cistercienne en vigueur par celle de la congrégation de Saint-Maur (bénédictins) ; c'est un échec et les Mauristes sont remplacés au bout de cinq ans par les Feuillants, eux aussi cisterciens, qui restent quant à eux durant plus d'un siècle et demi[1].

La Révolution

Pourtant, cette réforme n'empêche pas le monastère de péricliter : il ne reste que quatre moines feuillants en 1790. Ils sont chassés, la bibliothèque brûlée, le mobilier vendu, l'abbaye transformée en prison. Bellefontaine est un des hauts lieux des combats de la Guerre de Vendée[1].

La reprise de la vie monastique

En 1816, le père Urbain Guillet rachète l'abbaye et s'y installe avec quelques moines trappistes. Dès 1817, ils sont une quinzaine. La communauté prospère, au point de fonder un monastère aux États-Unis en 1880, puis d'autres sur les cinq continents au XXe siècle[1]. Depuis 1966, la communauté édite des textes de spiritualité qui sont comme un pont entre le monachisme d'Orient et d'Occident, d'hier et d'aujourd'hui[2]. Au début du XXIe siècle, la communauté de Bellefontaine compte environ 40 membres[3] qui vivent principalement d'activités agricoles, en particulier un verger de pommes, poires et kiwis, vendus sur place[2],[4].

Liste des abbés

Abbés

  • 1115-1149 : Pierre Ier
  • 1150-1168 : Gérard Ier
  • 1168-1170 : Chrétien
  • 1170-1173 : Bruno
  • 1173-1187 : Jean Ier
  • 1187-1200 : Gérard II
  • 1200-1223 : Jean II
  • 1223-12?? : Pierre II
  • 12??-1345 : Pierre III
  • 1345-1403 : Pierre IV
  • 1403-1429 : Thibaud
  • 1429-14?? : Louis Ier
  • 14??-1488 : Robert Ier
  • 1488-1525 : Robert II de L’Espinose
  • 1525-1539 : Pierre V Lambert
  • 1539-1552 : Guillaume Ier Menier
  • 1552-1558 : Guillaume II Goupilleau
  • 1558-1564 : Vacance
  • 1565-1595 : Charles Ier de Bourbon, prince de La Roche-sur-Yon
  • 1595-1598 : Nicolas de Thou
  • 1598-1602 : Jacques-Auguste de Thou
  • 1602-1609 : René Maquenon
  • 1610-1642 : Simon de La Lucière
  • 1642-1649 : Michel Ier Sublet d’Heudicourt
  • 1649-1680 : Henri de Bruc de Montplaisir
  • 1680-1704 : Jean-François de Bruc de Montplaisir
  • 1704-1709 : Charles II Marcien de Druy
  • 1709-1710 : François Ier Le Roy de Chavigny
  • 1710-1720 : Louis II de Balzac d’Entragues
  • 1721-1735 : François II Mareschal
  • 1735-1736 : Vacance
  • 1737-1754 : Guillaume III Geoffroy-Jean-Pierre de Blanes de Millas
  • 1754-1789 : Pierre VI Léonard de Luage

Supérieurs

  • 1816-1817 : Urbain Guillet
  • 1817-1828 : Michel II Le Port (1)

Abbés

  • 1828-1830 : Michel II Le Port (2)
  • 1830-1845 : Fulgence Guillaume (1)
  • 1845-1850 : Augustin de La Forest-Divonne
  • 1850-1866 : Fulgence Guillaume (2)
  • 1866-1930 : Jean-Marie Chouteau
  • 1930-1936 : Jean-Baptiste Auger
  • 1936-1952 : Gabriel Sortais
  • 1952-1987 : Emmanuel Coutant
  • 1987-2004 : Étienne Baudry
  • 2004-  : Jean-Marc Chéné

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du christianisme
  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail du monachisme
  • Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.