Abbaye de Chartreuve

L'abbaye Saint-Nicolas de Chartreuve est une ancienne abbaye de l'ordre des prémontrés située dans la commune de Chery-Chartreuve, dans le département de l'Aisne. Elle est à environ quarante-trois kilomètres au sud de Laon et à trente-cinq kilomètres à l'est de Reims.

Abbaye Saint-Nicolas de Chartreuve

Ordre Ordre des Prémontrés
Abbaye mère Abbaye de Beaulieu
Fondation 1145
Fermeture 1790
Diocèse Reims
Localisation
Pays France
Région Picardie
Département Aisne
Commune Chéry-Chartreuve
Coordonnées 49° 15′ 12″ nord, 3° 36′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Picardie
Géolocalisation sur la carte : France

C'est une abbaye fille de l'abbaye de Beaulieu.

Fondation

À la mort de Thibaut II de Champagne, comte de Champagne, l'un de ses fils, Hugues le Blanc, eut en héritage le domaine de Chéry-Chartreuve.

Vers 1130, il fit venir des Prémontrés où ils fondèrent une abbaye, qui fût confirmée en 1145 par Josselin, évêque de Soissons. Fille de l'abbaye de Prémontré à l'origine, Chartreuve passe bientôt sous la paternité de l'abbaye de Beaulieu.

Son premier abbé est Odon de Bailleul .

Histoire

L'abbaye est mise en commende en 1530.

Un incendie la détruit en grande partie en 1650. Elle est remaniée au milieu du 18e siècle, les bâtiments conventuels médiévaux sont reconstruits ou rhabillés. Le , la première assemblée municipale se réunit dans une des salles de l'abbaye. L'abbaye est supprimée en 1790, l'église, les bâtiments conventuels et la ferme dépendante sont aliénés comme bien national en 1793.

Un médecin, maire de Chéry-Chartreuve, achète vers 1805 l'ancienne abbaye ruinée dont de nombreux vestiges sont dispersés. Son fils puis son petit-fils, député, vice-président du Conseil général de l'Aisne et également maire de la commune, font aménager le domaine au milieu du 19e siècle en installant leur résidence dans les bâtiments du 18e siècle, faisant construire des communs et une orangerie et restaurer la ferme. Une chapelle, érigée sur les ruines de l'abbatiale, est consacrée en 1863.

La Première Guerre mondiale ruine le château qui est remplacé par une villa plus modeste. Les seuls vestiges de l'ancienne abbaye sont le mur du 14e siècle de l'armarium et de la salle capitulaire et les ruines de l'église abbatiale.

Abbés

Abbés réguliers

  • Odon de Bailleul, premier abbé.

Abbés commendataires

À partir du Concordat de Bologne, commence la série des abbés commendataires et seigneurs temporels :

L'abbaye prémontrée Sainte-Marie aux Dames de Chartreuve

Suivant l'usage de l'époque, il se forma dans l'enceinte du monastère une communauté de religieuses. En 1197, cette communauté fut transférée sur les hauteurs du plateau, à un endroit qui s'appelle encore les Dames. Sa chapelle romane, appelée chapelle de la Ferme des Dames, devenue grange demeure le seul témoin tangible de la présence de cette communauté. Elle remonte visiblement à l'époque de l'installation des religieuses sur les hauteurs.

Cette seconde abbaye semble s'éteindre à la fin du 13e siècle, et l'ensemble de ses bâtiments est alors converti en exploitation agricole, baillée jusqu'à la Révolution par l'abbaye de Chartreuve sous le nom de " Ferme des Dames " qui est encore le sien. Vendue comme bien national en 1795, la ferme a gardé sa vocation jusqu'à nos jours. L'ensemble des bâtiments a été remanié ou reconstruit, notamment au 19e siècle, mais des piliers de l'ancien cloître subsistaient à cette époque dans ce qui était devenu le logis du fermier ; en revanche, l'utilisation de l'ancienne église abbatiale du 12e siècle comme grange durant plusieurs siècles a assuré sa conservation satisfaisante jusqu'à nos jours.

Ancien prieuré cure prémontré, actuellement église paroissiale Saint-Remi

La paroisse de Chéry dépendait de l'évêché de Soissons et formait un prieuré cure au bénéfice de l'abbaye prémontrée voisine de Chartreuve dont l'abbé était également le gros décimateur.

L'église primitive du XIIe siècle, dont des vestiges subsistent dans le chœur, a été entièrement reconstruite au début du XVIe siècle.

La date de 1591, inscrite à la sanguine et retrouvée lors des travaux de restauration du XXe siècle, pourrait correspondre à l'achèvement de l'édifice, ou à une ultime campagne de travaux. La sacristie porte la date de 1760.

Le toit de l'église a été endommagée lors du repli de l'armée allemande au mois d'.

Notes et références

Articles connexes


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