Abbaye de Ghislenghien
L'abbaye de Ghislenghien, également dénommée l'abbaye du Val-des-Vierges ou l'abbaye des Dames Nobles Bénédictines[1], était située sur le territoire de Ghislenghien. Elle fut fondée en 1126 par Ide de Chièvres, épouse en premières noces de Gilles de Chin [2].
Ancienne abbaye de Ghislenghien | |
L'abbaye en 1917 | |
Ordre | bénédictin en 1126 cistercien en 1481 |
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Fondation | 1126 pour le monastère 1132 et 1481 pour l'abbaye |
Fondateur | Ide de Chièvres |
Personnes liées | Liétard (évêque de Cambrai) |
Localisation | |
Pays | Belgique |
Région | Région wallonne |
Province | Province de Hainaut |
Commune | Ath |
Section | Ghislenghien, Rue des bénédictines |
Coordonnées | 50° 39′ 27″ nord, 3° 52′ 43″ est |
Quelques faits
Fondation
Le monastère fondé en 1126 est élevé au rang d'abbaye en 1132 par Liétard, évêque de Cambrai[3].
Ide de Chièvres
Ide de Chièvres, également nommée Ide ou Idon ou Damison, est la fille de Gui de Chiévres et de Ide. Elle est aussi la petite fille de Béatrix du Hainaut[4]. Ide de Chièvres épouse successivement trois grands seigneurs dont le premier est Gilles de Chin. Elle fonde l'abbaye de Ghislenghien dite du Val des Vierges où elle est décédée et s'est fait enterrer, devant l'autel[5]. Elle est également la mère de Nicolas de Chièvres, évéque de Cambrai (1137 - † ).
Abbesses
Vers 1473 : Jeanne de Montigny.
Condition féminine
En 1132, Liétard, évêque de Cambrai, dans la charte de fondation et de donation de l'abbaye, évoque les serfs féminins[6].
Règle cistercienne
La communauté de Ghislenghien a adopté la règle cistercienne en 1481.
Reconstructions
Les bâtiments ont été incendiés par les Gueux en 1583, reconstruits en 1587 puis une nouvelle fois de 1746 à 1780 environ.
Biens
À l'origine, une demeure est construite, au début du XVIe siècle, pour le seigneur de Brugelette, Gabriel de Jauche-Mastaing. Cette demeure est vendue à l'abbaye de Ghislenghien en 1646. L'abbaye la transforme alors en refuge. Les religieuses s'y installent pour gérer leurs différentes possessions, s'y repliant aussi en cas de guerre. La façade gothique, à deux niveaux, a malheureusement été amputée du porche d'entrée lors de la Seconde Guerre mondiale. La façade de brique et pierre calcaire est ornée de huit cartouches en grès de style Renaissance.
Révolution française
Supprimée par les Révolutionnaires français puis pillée au cours des siècles, il ne reste de l'abbaye qu'un pavillon de la haute-cour, deux longs corps parallèles de la basse-cour et des tronçons du mur d'enclos.
Notes et références
- Patrimoine monumental de Belgique, 13-1, p. 247
- Jean Le Mayeur, La gloire Belgique: poème national en dix chants, suivis de remarques historiques sur tour ce qui fait connaître cette gloire, depuis l'origine de la nation jusqu'aujourd'hui, vol. 2, Vanlinthout et Vandenzande, (lire en ligne)
- Ch. Peeters, Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, (lire en ligne), Ida veuve de Guy seigneur de Chièvres et mère de Nicolas évêque de Cambrai2 et une autre dame fille de la première et nommée également Ida jetèrent en 1126 les fondements du monastère bénédictin de Ghislengbien3 auquel on donna le nom de Val des vierges, Liétard, évêque de Cambrai éleva cette maison au rang d abbaye en 1132.
- Jean le Carpentier, Histoire Genealogique Des Païs-Bas, Ou Histoire De Cambray, Et Du Cambresis: Contenant Ce qui s'y est passé sous les Empereurs, & les Rois de France & d'Espagne : Enrichie des Genealogies, Eloges, & Armes des Comtes, Ducs, , 1150 p. (lire en ligne)
- Frédéric Auguste Ferdinand Thomas de Reiffenberg, Monuments pour servir à l'histoire des provinces de Namur,de Hainaut et de Luxembourg, , 640 p. (lire en ligne), Dame Ide devenue veuve de ses trois maris et ayant pourvu à l'établissement de ses fils et de ses filles s'occupa de bâtir des églises et des monastères fonda des léproseries des hôpitaux institua des processions. On lui doit principalement l'abbaye du Val des Vierges ou de Ghislenghien commencée par sa mère. Quant à elle retirée dans ce monastère, elle y termina ses jours et Brasseur assure que le tombeau d'Ide et de sa mère se voyait encore avant l'année 1639 derrière M Delmotte dit devant l'autel principal.
- Adrien Alexandre M. Hoverlant de Beauwelaere, Mémoire sur l'état de la servitude au royaume des Pays-Bas, vol. 1 et 2, (lire en ligne), En effet, l'on voit, qu'en 1132, Lietard, évêque de Cambrai, dans la charte de fondation, et de dotation, de l'abbaye de religieuses nobles de Ghilenghien, dans le village de ce nom, situé entre les petites villes d'Ath et d'Enghien, qu'il y est parlé de serfs féminins en ces termes « duas vero ejusdem villae Ghislenghien partes tam in silvis quam in pratis et in terris cultis et incultis in aquis silvis et ancillis quia juris earum estproofatœ abbatiœ assignamus »
Pour compléter
Bibliographie
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 13, t. 1 : Wallonie, Hainaut, arrondissement de Ath, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 831 p. (ISBN 2-8021-0086-6, lire en ligne), p. 247-250
Articles connexes
- Liste des monastères en Belgique
- Liste des édifices bénédictins en Belgique
- Liste des édifices cisterciens en Belgique
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