Abbaye Notre-Dame-de-Protection
L'abbaye Notre-Dame-de-Protection est un ancien monastère de bénédictines, du XVIIe siècle, qui abrite depuis 1803 l'hôpital de Valognes, qui se dresse, dans le Cotentin, sur la commune de Valognes dans le département de la Manche, en région Normandie.
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Fondation | |
Ordre religieux | |
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Patrimonialité |
Inscrit MH (partie en ) |
Adresse |
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Coordonnées |
49° 30′ 12″ N, 1° 27′ 48″ O |
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L'abbaye fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du . Seules les façades et les toitures sont protégées[1].
Localisation
L'abbaye est située à 700 mètres au sud-sud-est de l'église Saint-Malo de Valognes, dans le département français de la Manche.
Historique
À la suite de l'arrivée de la peste à Cherbourg au début du XVIIe siècle, les moniales bénédictines de Notre-Dame de Protection qui avait leur couvent, fondé en 1623 par Jean III de Tourlaville (Jean III de Ravalet), dans ce port cotentinais errèrent d'abord à Tourlaville, puis à Émondeville[2], avant d'émigrer à Valognes le . D'abord installées au manoir l'Évêque (séminaire), elles finirent par construire leur couvent sur un terrain qui leur avaient été donné, en 1631[3]. La première pierre de l'église fut posée le [4]. La première abbesse est Charlotte de La Vigne, sœur de Madeleine de La Vigne, l'épouse du fondateur, Jean de Tourlaville[5]. Le couvent sera vite érigé en abbaye royale.
Lors de la déchristianisation sous la Révolution, les moniales sont chassées de l'abbaye le [3]. Les bâtiments sont convertis en hospice en 1803[3]. Les moniales reforment leur communauté à l'hôtel de la Grimonnière en 1795, puis s'établissent en 1810 dans l'ancien couvent des Capucins[3].
Description
La nef est flanquée de petites chapelles latérales, et le clocher à flèche à clochetons. Le chœur est surélevé, et on y accède par un escalier à double révolution. À l'intérieur on peut voir un retable du XVIIe siècle[4].
Au-dessus d'une porte, dans la seconde cour de l'abbaye, on peut voir une plaque calcaire gravée avec un écu losangé, propre aux femmes, avec une crosse d'abbesse, qui figure les armes de madame Castel de Saint-Pierre (1711-1741), « de gueules, au chevron d'argent, accosté de trois roses d'or » cinquième abbesse[6]. Toujours dans cette seconde cour, sur un des murs des bâtiments est insérée une pierre calcaire figurant les armes d'une famille de Montebourg, les Néel « d'azur au soleil d'or accompagné de sept étoiles d'or, 3, 2, 2, et d'un croissant d'argent en pointe », anoblie en 1574, bienfaitrice de l'abbaye, surmonté d'un heaume de profil, visière ouverte à trois grilles[7].
Le maitre-verrier Henri Déchanet a réalisé les vitraux sur des cartons de Léon Zack.
Notes et références
- « Hospice et sa chapelle », notice no PA00110628, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Girard et Lecœur 2005, p. 18.
- Michel Hébert, Les 15 Abbayes de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-84706-090-1), p. 96.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 212.
- Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 193.
- Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 193.
- Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 194.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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