Abbaye de Wettingen
L’abbaye de Wettingen est une ancienne abbaye cistercienne située sur le territoire de la commune argovienne homonyme, en Suisse.
Abbaye de Wettingen | |||
Vue aérienne de l'abbaye | |||
Nom local | Cappel | ||
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Diocèse | (au Moyen-Âge) Abbaye territoriale (aujourd'hui) Bâle |
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Patronage | Stella Maris | ||
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | DXCVIII (598)[1] | ||
Fondation | 1227 | ||
Dissolution | 1841 | ||
Abbaye-mère | Salem | ||
Lignée de | Morimond | ||
Abbayes-filles | Aucune | ||
Congrégation | Cisterciens | ||
Période ou style | |||
Protection | bien culturel d'importance nationale[2] | ||
Coordonnées | 47° 27′ 23″ nord, 8° 18′ 56″ est[3] | ||
Pays | Suisse | ||
Ancienne province | Duché de Souabe | ||
Canton | Argovie | ||
District | Baden | ||
Commune | Wettingen | ||
Site | http://www.freunde-kloster-wettingen.ch/ | ||
Géolocalisation sur la carte : canton d'Argovie
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Histoire
Fondation
C'est aux alentours de 1220 qu'Heinrich II, comte de Rapperswil (de) acheta des terrains dans la région et y fonda un village qu'il appela Wettingen, peut-être en référence à la famille de Wetterau d'où venait sa femme. Sauvé miraculeusement d'un naufrage lors de son retour des croisades, il fait don de ses possessions à l'abbaye de Salem. En 1227, un abbé et douze moines sont envoyés depuis cette dernière, située dans la région de Constance, pour fonder un monastère appelé Stella Maris (« Étoile des mers » en latin) et qui adoptera, en souvenir de son fondateur, la devise « Non mergor » (« Je ne coule pas »)[4].
Prospérité
Bénéficiaire dès 1231 d'une immunité temporelle octroyée par le pape Innocent IV, la maison put rapidement étendre ses possessions et croître jusqu'au début du XVIe siècle[5].
Périodes troublées
Au début de la Renaissance, l'abbaye connut d'importantes difficultés financières. Un instant touchée par la Réforme protestante dès 1529, l'abbaye retourne à la religion catholique après la seconde guerre de Kappel en 1531. À cette époque, l'abbaye connaît un nouvel essor qui se traduit par une rénovation et un agrandissement des bâtiments, avec notamment la création, en 1604, d'une école de philosophie et de théologie[5].
Désertée par les moines pendant la guerre du Toggenburg en 1712, le monastère devient un refuge pour des milliers de réfugiés politiques et religieux venant de France à la suite de la Révolution.
Fermeture définitive
En 1803, l'ensemble devient la propriété du nouveau canton d'Argovie qui en prit progressivement le contrôle jusqu'à la décision, en 1841, de fermer tous les monastères du canton. Les moines (parmi lesquels se trouvait alors Alberich Zwyssig (compositeur du cantique suisse), durent quitter le monastère et trouvèrent refuge, après quelques années d'errance au sein de l'abbaye de Mehrerau, en Autriche. L'importante bibliothèque de l'abbaye fut récupérée par le canton d'Argovie.
L'abbaye aujourd'hui
L'ancienne abbaye, inscrite comme bien culturel d'importance nationale[6], est utilisé comme école publique depuis 1976. Des services religieux sont encore célébrés dans l'ancienne église du couvent.
Bibliographie
- (de) Peter Hoegger, Das ehemalige Zisterzienserkloster Wettingen, vol. 604/605, Berne, Société d'histoire de l'art en Suisse, (ISBN 3-85782-604-5)
- (de) Peter Hoegger, Das ehemalige Zisterzienserkloster Wettingen, vol. VIII, le district de Baden, Bâle, coll. « Die Kunstdenkmäler des Kantons Aargau », (ISBN 3-909164-65-X)
- (de) Peter Hoegger, Glasmalerei im Kanton Aargau. Kloster Wettingen, Canton d'Argovie, (ISBN 3-906738-34-5)
- (de) Marianna Bucko, Das Wettinger Jesuskind – Der Strahlende Morgenstern im Kloster Maria Meerstern, Wettingen,
- (de) Charlotte Bretscher-Gisiger et Rudolf Gamper, Katalog der mittelalterlichen Handschriften des Klosters Wettingen, Dietikon, (ISBN 978-3-85951-271-9)
Références
- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 230.
- (de) Commission fédérale de la protection des biens culturels, Schweizerisches Inventar der Kulturgüter von nationaler Bedeutung : Aargau, Vienne, , 45-67 p. (lire en ligne), p. 64.
- Luigi Zanoni, « Wettingen », sur Certosa di Firenze (consulté le ).
- Anton Kottmann, « Wettingen (couvent) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) « Die Klosterhalbinsel Wettingen », sur freunde-kloster-wettingen.ch (consulté le )
- [PDF] L'inventaire édité par la Confédération suisse, canton d'Argovie
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Wettingen Abbey » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Kloster Wettingen » (voir la liste des auteurs).
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