Abdelaziz Ben Dhia
Abdelaziz Ben Dhia (arabe : عبد العزيز بن ضياء), né le à Moknine et mort le à Tunis[1], est un homme politique tunisien.
Biographie
Études et débuts
Issu d'une famille nationaliste de la moyenne bourgeoisie, il termine ses études secondaires au Collège Sadiki de Tunis[2]. Il effectue ensuite son cursus universitaire en Tunisie et l'achève à la faculté de droit et de sciences humaines de Toulouse avec un doctorat. Agrégé de droit privé, il est nommé doyen de la faculté de droit de Tunis en 1977[2].
Ministre
Entré au Parti socialiste destourien (PSD), Ben Dhia occupe plusieurs portefeuilles ministériels dans les gouvernements de la présidence de Habib Bourguiba :
- ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ( au ), ministère qu'il crée[3] ;
- ministère de l'Éducation nationale (6 mai au ) ;
- ministère des Affaires sociales ( au ) ;
- ministère délégué auprès du Premier ministre et directeur du PSD (14 avril au ) ;
- ministère des Affaires culturelles (29 septembre au ).
En 1988, sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali, il crée le Conseil constitutionnel qu'il dirige jusqu'en novembre 1990. Il est par la suite ministre de la Défense (1991-1996)[2], puis devient secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (successeur du PSD) dont il est membre du comité central[4] et du bureau politique à partir de décembre 1991.
Il occupe à partir de novembre 1999 les fonctions de ministre d'État, conseiller spécial auprès du président de la République et porte-parole officiel de la présidence[2], ce qui le propulse au second rang protocolaire au sein du gouvernement après le Premier ministre.
Après la révolution
La fuite du président Ben Ali, à la suite de la révolution tunisienne, met fin à ses fonctions gouvernementales. Il est radié de l'ancien parti présidentiel le , placé sous résidence surveillée le 23 janvier de la même année[5] puis arrêté le 12 mars[6]. Détenu à la caserne d'El Aouina, située au nord de Tunis, il est transféré en 2012 à la prison civile de Mornaguia[7]. Après une décision émise par la Cour d'accusation du tribunal de Tunis[8], il est libéré le , après presque trois années de détention[9]. Aucune charge n'a été retenue contre lui.
Distinctions
- Grand cordon de l'ordre de la République tunisienne (1987)[10].
Références
- Frida Dahmani, « Tunisie : décès d'Abdelaziz Ben Dhia, ex-homme de confiance de Ben Ali », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- Samy Ghorbal, « Le mystère Ben Dhia »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur jeuneafrique.com, .
- Jeune Afrique l'intelligent, n°2139-2150, éd. Groupe Jeune Afrique, Paris, 2003, p. 62.
- « Liste des membres du comité central du RCD »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur tap.info.tn, .
- « Tunisie : deux proches collaborateurs du président déchu en résidence surveillée », Associated Press, 23 janvier 2011
- « Tunisie : les trois Abdallah sous les verrous », sur babnet.net, (consulté le ).
- « Tunisie. Les ministres et proches de Ben Ali transférés à la prison de Mornaguia », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Abdelaziz Ben Dhia quitte la prison », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Libéré, Abdelaziz Ben Dhia rentre chez lui », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 54, 4-7 août 1987, p. 942 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Interview croisée avec Pierrette Ben Dhia et l'avocat d'Abdelaziz Ben Dhia, Ali El Khaldi », sur realites.com.tn, (consulté le ).
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