Abdessalam Jalloud
Abdessalam Jalloud (arabe : عبد السلام جلود), né le à Mizdah, est un militaire et homme politique libyen, Premier ministre de la République arabe libyenne entre le et le .
Abdessalam Jalloud عبد السلام جلود | |
Fonctions | |
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Premier ministre libyen | |
– (4 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Président | Mouammar Kadhafi |
Prédécesseur | Mouammar Kadhafi |
Successeur | Abdul Ati al-Obeidi (secrétaire général du Comité populaire général) |
Secrétaire général du Congrès général du peuple | |
– (1 an, 1 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Mouammar Kadhafi |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mizdah, Libye |
Nationalité | libyenne |
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Premiers ministres libyens | |
Biographie
Abdessalam Jalloud était un ami proche de Mouammar Kadhafi depuis leur scolarité commune à l'école préparatoire de Sebha. Ils ont tous deux été admis à l'Académie militaire de Benghazi, où ils ont constitué le cœur du groupe d'officiers qui ont pris le pouvoir par un coup d'état le . Jalloud devint un proche conseiller de Kadhafi, ainsi qu'un des douze membres du Conseil de commandement de la révolution. Il a par ailleurs été responsable du secteur pétrolier libyen. En septembre 1970, Jalloud réussit à imposer une hausse des prix du pétrole à toutes les entreprises opérant en Libye. Selon Andrew F. Ensor, qui participa aux négociations concernant les prix pétroliers au nom des sept plus grandes compagnies pétrolières, Jalloud garda un pistolet sur la table pour toute la durée des négociations[1].
En mars 1970, six mois après le coup d'Etat, Jalloud se rendit à Pékin dans l'espoir d'acquérir une bombe nucléaire au prix de 100 millions de dollars afin de « mettre un terme au conflit israélo-palestinien une bonne fois pour toutes » ; il se heurta cependant au refus net de Zhou Enlai, alors Premier ministre[2].
Considéré comme un tenant de la ligne dure en Libye, Jalloud fait office de bras droit de Kadhafi pendant plus de deux décennies. En janvier 1976, toujours premier ministre, il est élu secrétaire général du Congrès général du peuple, le nouveau parlement du pays, qui prépare le changement du régime en Jamahiriya. En mars 1977, il cesse d'être chef du gouvernement et secrétaire général du CGP, Kadhafi lui-même prenant ce dernier poste qui correspond désormais à la fonction de chef de l'État. Jalloud est ensuite notamment chargé de mettre sur pied les Comités révolutionnaires, qui fonctionnent comme une milice chargée du contrôle politique de la Jamahiriya arabe libyenne[3]. Après plusieurs disputes avec Kadhafi, Jalloud est cependant écarté du pouvoir en août 1993[4],[5],[6].
Le , pendant la Guerre civile libyenne de 2011,Abdessalam Jalloud fuit la capitale Tripoli[7],[8]; il se rend tout d'abord dans le territoire tenu par les rebelles, puis quitte la Libye pour la Tunisie, rejoignant ensuite l'Italie[5],[6].
Références
- Matt Schudel, Andrew F. Ensor, 90; Expert on Oil Policy In the Middle East, The Washington Post, 9 mars 2008
- Bitterlemons-international.org
- John King, Luis Martínez, The Libyan paradox, Columbia University Press, 2007, page 97
- Gaddafi’s Intelligence and security Agencies in the Nineties, in Libyans4Justice
- Libya: former prime minister defects, dealing Col Gaddafi another blow, The Telegraph, 19 août 2011
- Libya’s former Number 2 left for Italy via Tunisia, says official, Alarabiya.net, 20 août 2011
- (en) « Libya rebels battle for key western city », msnbc.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Arrival of Jalloud in Zintan », zintanmediacentre, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
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