Abobo
Abobo est un ancien village de la sous-préfecture de Bingerville[1] et l'une des treize communes du district d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Elle est située à Abidjan nord.
Pour le district éthiopien, voir Abobo (woreda).
| Abobo | |||
 Mairie d'Abobo. | |||
| Administration | |||
|---|---|---|---|
| Pays |  Côte d'Ivoire
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| District | Abidjan | ||
| Maire Mandat |
Kandia Camara depuis 2021 |
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| Démographie | |||
| Gentilé | Abobolais | ||
| Géographie | |||
| Coordonnées | 5° 26′ 00″ nord, 4° 01′ 00″ ouest | ||
| Divers | |||
| Langue(s) parlée(s) | français, dioula | ||
| Localisation | |||
| Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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C'est l'une des communes les plus peuplées du district (environ 1 500 000 habitants) sur une superficie de 9 000 ha (90 km2), soit une densité de 166 habitants à l'hectare.
Elle abrite notamment la gare ferroviaire du Banco[2], sur la ligne de chemin de fer Abidjan–Niger reliant la Côte d'Ivoire au Burkina Faso, ainsi qu'une gare routière.
Politique et administration
Abobo devient une commune de plein exercice en 1985.
Adama Toungara a été réélu pour un second mandat lors des élections municipales de , faisant suite à la crise post-électorale qui a secoué le pays et notamment Abobo. En effet, lors de la crise post-électorale de 2011, des éléments armés de l'ex-rébellion armée du MPCI ont pris position à Abobo d'où ils ont harcelé les forces armées de Laurent Gbagbo, Président en exercice qui ayant remporté les élections par le conseil constitutionnel, mais contesté par son rival Alassane Ouattara, a été bombardé par l'armée française; Alassane Ouattara est finalement installé au pouvoir d'Abidjan .
Géographie
Abobo est une commune située dans le secteur nord du district d'Abidjan. Elle est limitée par la ville d'Anyama au Nord, par Williamsville, la commune d'Adjamé et le quartier Deux-Plateaux de Cocody au Sud, à l'est par le quartier Angré-Cocody et à l'ouest par la forêt du Banco[3].
Située à une altitude de 125 mètres, la commune constitue la zone la plus élevée de l'agglomération d'Abidjan. En effet, le territoire communal est un vaste plateau bordé par des talwegs qui couvrent près de 2 460 hectares représentant 23% de la superficie communale. À partir des deux principaux talwegs que sont le talweg de Sagbé Sud et celui de la Djibi, les eaux de ruissellement de la commune sont entraînées respectivement vers les rivières de la Djibi et du Banco[4].
Quartiers
Anyama Derrière Rail
Histoire
À l'époque, se trouvaient sur le territoire de la commune des petits villages Ébriés: Abobo-Té, Abobo Baoulé et Anonkoi Kouté. Abobo était au départ la terre cultivable des différents chefs de famille de ces villages. Le nom de la commune vient du mot a bor bor qui veut dire «c'est beaucoup?» en Ébrié[3].
La commune s'est développée spontanément autour de la gare qui est une des premières stations de trains sur la ligne Abidjan-Niger. Aujourd'hui, Abobo est une commune dortoir qui abrite une population cosmopolite très active dans le commerce et le service, notamment dans le secteur informel. Elle joue depuis longtemps le rôle de refuge pour les migrants considérés comme des personnes à faibles revenus[3].
La succession de l’ancien Premier ministre à la mairie d’Abobo, se décidera après la cérémonie prévue à Séguéla le 18 avril 2021.
Éducation
La commune d'Abobo abrite une unité d'enseignement supérieur qu'elle partage avec la Commune d'Adjamé: l'Université d'Abobo-Adjamé située en face de Filtisac. Elle compte également plusieurs établissements scolaires publics et privés. Il y a entre autres:
- Le Lycée Moderne d'Abobo;
- Le Lycée Municipal d'Abobo;
- Le Collège Saint-Joseph;
- Le Lycée Sainte-Ruth;
- Le Collège Anador;
- Le Collège Sainte-Foi;
- Collège Moderne d'Abobo;
- Collège les Cours Sociaux;
- Collège Moderne Marie Blanche.
Par ailleurs des ONG œuvrant activement dans l'éducation y existent. C'est le cas de l'ONG Asserar English Program qui œuvre dans la promotion de la langue anglaise à travers des clubs d'anglais Asserar English Club.
Sports
La commune dispose d'un club de football, FC ABOBO, qui évolue en Championnat de division régionale, équivalent d'une « 4e division »[5]. Elle compte également un club de handball en 1re division.
Personnalités liées à la commune
- Rachel Keke, (1974-), gouvernante et femme politique franco-ivoirienne y est née
- Personnalités sportives:
- Didier Ya Konan, (1984-), footballeur;
- Marc-André Zoro, (1983-), footballeur;
- Arouna Koné, (1983-), footballeur;
- Gervinho, (1987-), footballeur;
- Lacina Traoré, (1990-), footballeur;
- Sékou Sanogo, (1989-), footballeur.
Religion
Plusieurs religions cohabitent dans la commune. Les principales installations religieuses sont:
- pour le culte musulman: la grande mosquée d'Abobo, dirigée par l'imam Traoré Zakaria[réf. nécessaire] et plus d'une cinquantaine de mosquées;
- pour le culte catholique: on dénombre plus de 17 paroisses;
- de nombreux autres lieux de culte pour les Protestants, Harris ou Célestes.
Économie
- Métiers de la rue.
Vendeuses ambulantes.
Transporteur de pain.
Ferronnier.
Braiseur de viande.
Chauffeur de taxi-bus.
Transport
Train
| Origine | Arrêt précédent | Train  |
Arrêt suivant | Destination | ||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Abidjan | Treichville |  [Non indiqué] |
Adjamé | Ouagadougou | ||
Bus
La commune d'Abobo dispose d'une grande gare routière.
Anciennement située en plein centre de la commune, en face de la mairie d'Abobo, elle a été délocalisée sur la route d'Anyama. Le réalisateur de cet ouvrage est la Société de Gestion des Gares Routières (SOGEGAR) qui en aura à charge la gestion, en collaboration avec la mairie d'Abobo.
La nouvelle gare a été bâtie sur une superficie de quatorze hectares. Le complexe comprend trente-deux hangars de cars, un espace pour les minibus, trois cents boutiques, six restaurants, une boulangerie, une station-service, six blocs sanitaires, un marché de fruits et légumes de 1 062 places, un espace « allocodrome » de 100 places, un quai de déchargement marchandises, un centre de secours et une infirmerie, une mosquée, une paroisse, un parking de débarquement et de stationnement longue durée de 200 véhicules, une station de lavage et entretien auto, trois banques et un système de vidéo surveillance.
Taxis
Le déplacement dans la commune d'Abobo se fait par le canal des taxis communaux propres à la commune et reconnaissables par leur couleur jaune, ocre et marron.
Notes et références
- Raymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Tome 1 : A-B, Abidjan, NEA, 1986, 287 p. (ISBN 2-7236-0733-X), p. 24
- Côte d'Ivoire, Élodie Vermeil, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette
- Histoire d'Abobo
- BNETD/CI - Livre Blanc de la commune d'Abobo - Juillet 1997)
- Championnat de Football de Côte d'Ivoire
Article connexe
Bibliographie
M.C. Guérard et L. Lannes, Abobo-Gare. Essai de monographie urbaine, mémoire de maîtrise de géographie, Faculté de Lettres et Sciences Humaines, Université d'Abidjan, 1971.
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