Abraham Fogelbaum
Abraham Fogelbaum (né le à Anderlecht – exécuté par les Allemands au Tir national, le ) était un jeune juriste bruxellois. Il est arrêté par la police allemande, alors qu'il tente de rallier l'Angleterre en 1941 et est détenu pendant un an à la prison de Saint-Gilles. Durant cette période il tient un journal personnel jusqu'à sa condamnation à mort pour faits de résistance, à l’âge de 26 ans.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
Belge depuis 1933 |
Formation | |
Activités |
Conflit |
---|
Son journal sera publié en 2012, 70 ans après sa rédaction : cahiers de misères, journal d'un condamné à mort[1].
Éléments biographiques
Avant la guerre, le père d'Abraham Fogelbaum est à la tête d'une entreprise prospère de maroquinerie à Bruxelles. En deux années, l'affaire périclite. Le paternel s'enfuit à Paris abandonnant femme et enfants. C'est le frère ainé, Charles Fogelbaum qui relance l'affaire et assume le rôle de chef de famille. En 1933, Abraham prend la nationalité belge. Il sera le seul de la fratrie à faire des études supérieures. Il sera diplômé en Droit et exercera au barreau de Bruxelles. Mobilisé, il est de ceux qui combattront durant la campagne des 18 jours, en . Le , une ordonnance allemande interdit aux Juifs d'exercer la profession d'avocat.
En , il tente de fuir la Belgique pour rallier l'Angleterre en qualité d'aspirant pilote[2]. Avec onze autres personnes, il est arrêté par la police allemande et incarcéré à la prison de Saint-Gilles le 21. Abraham trouve le temps de l'instruction bien long et les interrogatoires trop brefs. Durant toute sa période d'incarcération, il tient un journal intime, dans lequel il consigne ses préoccupations. Il ne voit rien venir et reste hébété lorsque, le , le verdict tombe : il est condamné à mort[1]. Il est fusillé au Tir national à Schaerbeek, le . Un autre codétenu, avocat lui aussi, partage son destin, condamné pour les mêmes motifs : Adelin Hartveld. Son journal sera publié en 2012. Ses cahiers donnent à découvrir « l’expérience d’un jeune homme d’une intelligence et d’une sensibilité peu ordinaires »[3],[4].
Le bâtonnier Braffort, qui ne manque pas de cran, fait savoir qu'il attend toujours le faire-part de décès de ses deux confrères mort au champ d'honneur[5].
La famille Fogelbaum
- Charles Fogelbaum, le frère aîné.
- Abraham Fogelbaum.
- Meriem, la maman.
- Sarah Fogelbaum, une sœur.
- Hélène, une sœur.
Publication posthume
- Abraham Fogelbaum, cahiers de misères, journal d'un condamné à mort ( - ), Fondation de la mémoire contemporaine, 2012.
Références
- Abraham Fogelbaum, cahiers de misères, journal d'un condamné à mort ( - ), Fondation de la mémoire contemporaine, 2012.
- La libre Belgique clandestine (Peter Pan) du , p.2
- FMC-SEH
- Le Shofar, revue mensuelle de la communauté israélite libérale de Belgique, Synagogue Beth Hillel, Bruxelles, décembre 2012 - no 339 / KISLEV 5773
- La libre Belgique clandestine (Peter Pan) du , p.8
- Portail de la culture juive et du judaïsme
- Portail de la Belgique
- Portail de la Seconde Guerre mondiale