Académie Hanlin

L’Académie Hanlin (翰林院, pinyin : Hànlín Yuàn, « Institut de la Forêt des pinceaux ») est fondée par Tang Taizong (Li Shimin) (599-649) comme institut scientifique - un « Collège d'études littéraires », mais en réalité un conseil secret de l'empereur[1] - s'institutionnalise en 718 pendant le règne de l'empereur Xuanzong de la dynastie Tang avec la charge de la mise en forme des documents officiels d'après l'interprétation des classiques confucéens. Après sa réforme en 725, elle est consultée pour le choix des plus hauts fonctionnaires[2]. Dans la seconde moitié du VIIIe siècle le recrutement de l'Académie se fait sur examen. Elle est établie à la capitale, Bianliang (Kaifeng)[N 1], en 984. L'Académie, à Kaifeng, se trouve alors non loin de la résidence de l'empereur, dans le quartier impérial.

Histoire

Sous le règne de Xuanzong, après la très dure période de cabales sous l'impératrice Wu Zetian, l'Académie est recomposée d'hommes nouveaux, ouverte à des lettrés renommés pour leurs qualités d'artistes, de philosophes, pour leurs connaissances scientifiques et religieuses. Ils sont introduits au Collèges des études littéraires en tant que « Fonctionnaires attendants les ordres au Hanlin ». Plus tard les personnages de l'Académie les plus éminents sont désignés comme « Fonctionnaires se tenant à la disposition de l'Empereur au Hanlin »[1]. Sous la dynastie des Song du Nord (960-1127) l'Académie Hanlin de peinture, un département de l'Académie Hanlin, est créée par l'empereur Song Huizong (1100-1125), qui l'organise alors de manière extrêmement précise durant son règne[3].

Les bâtiments font l'objet d'une restauration complète en 1744, sous l'empereur Qianlong, des Qing. Le banquet donné à cette occasion est commémoré dans une peinture conservée au musée Cernuschi, et qui donne une excellente image de l'Académie à cette époque[4].

L'Académie et sa bibliothèque ont été détruits dans leur quasi-totalité par un incendie, déclenché par les forces chinoises lors d'une attaque menée à l'encontre de l'occupant britannique, pendant la révolte des Boxers. Une partie de l'Encyclopédie de Yongle a été ainsi détruite.

L'Académie a été fermée définitivement au moment de la révolution chinoise de 1911.

Membres notoires

Notes et références

Notes

  1. Bianliang : qui devient ensuite Bianjing et qui est aujourd'hui Kaifeng. Alexandra Wetzel, La Chine ancienne, Hazan, coll. « Guide des arts », , 383 p. (ISBN 978-2-7541-0110-3) Première édition: Mondadori, 2006. Page 331.

Références

  1. Danielle et Vadime Elisseeff 1981, p. 301
  2. Herbert Franke, John King Fairbank, Denis Crispin Twitchett, Roderick MacFarquhar, Denis Twitchett, Albert Feuerwerker The Cambridge History of China, Volume 3 Cambridge University Press, 1978 (ISBN 978-0-521-21446-9)
  3. Yang Xin et al.2003, p. 365.
  4. Reproduit dans Six siècles de peintures chinoises : Œuvres restaurées du musée Cernuschi. Paris musées 2009. Pages 70-71.

Voir aussi

Bibliographie

  • Danielle et Vadime Elisseeff, La civilisation de la Chine classique, Paris, Arthaud, coll. « Les grandes civilisations », , 620 p. (ISBN 2-7003-0228-1). Une partie est consacrée à l'Académie han-lin : pages 301-303. L'ouvrage s'achève à la chute des Song.
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun et Wu Hung (trad. Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise, Éditions Philippe Picquier, , 402 p. (ISBN 2877303411) Première édition, anglaise : 1997.

Articles connexes

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