Studio Luxembourg-Accatone
L'Accattone[1] est un ancien cinéma indépendant d'Art et Essai situé au 20 rue Cujas dans le 5e arrondissement de Paris, derrière la place de la Sorbonne. Il était l'un des derniers cinémas du quartier latin à salle unique avant d'arrêter sa programmation en et d'être placé en liquidation judiciaire depuis le [2]. Il est désormais remplacé par un espace d'information financière.
Pour les articles homonymes, voir Accattone (homonymie).
Lieu | 5e arrondissement de Paris |
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Coordonnées | 48° 50′ 53″ nord, 2° 20′ 31″ est |
Inauguration | 1957 |
Fermeture | |
Nb. de salles | 1 |
Capacité | 110 |
Anciens noms | Studio Cujas |
Gestionnaire | Geneviève d'Autry |
Direction | Kazik Hentchel |
Une partie de la salle a été gardée et rebaptisée Studio Luxembourg-Accattone. Quatre jours par semaine, le cinéma indépendant programme des films d'auteurs contemporains.
Historique
Le lieu est un ancien cabaret du Quartier latin, le « cabaret Gipsy », où chantèrent notamment Fréhel et Édith Piaf[3]. En 1957, il est reconverti en cinéma, le Studio Cujas, et développe durant quelques années une programmation de films américains avant de s'orienter vers les films français d'art et essai. La salle est achetée en 1983 par Gérard Lebovici pour y faire projeter en programme continu les films de Guy Debord. En 1987 Kazik Hentchel, écrivain et amateur d'art d'origine polonaise, devient directeur du cinéma, qu'il renomme « Espace Accatone » en hommage au premier film de Pier Paolo Pasolini, Accattone[3]. Sous son impulsion, la salle réaménagée et modernisée se dote d'une galerie, d'un bar, d'une librairie ; après l'inauguration du , le cinéma propose une programmation résolument tournée vers les films d'auteurs.
La salle de 110 places est en 1995 dédiée au producteur Anatole Dauman, qui sauva le cinéma menacé de fermeture en lui offrant la possibilité de programmer durant un an l'intégralité du catalogue d'Argos Films.
Le cinéma cesse de projeter des films en . Acheté par Gérard Auffray, il est transformé en en un espace dit d'éducation économique et d'information du monde financier nommé La Maison de l'Épargne[4] ; une partie de la salle a été gardée et rebaptisée Accattone, l'exploitation a été confiée à Cinépoque sous le nom de Studio Luxembourg-Accattone dont la programmation est également en lien avec les questions financières.
Notes et références
- Le cinéma s'est initialement appelé Accatone avec un seul T pour le différencier du film Accattone de Pier Paolo Pasolini, mais la façade porte bien en 2009 une graphie avec deux T.
- Fiche Accattone sur infogreffe.fr
- Accatone, Entrepôt, alarme dans L'Humanité du 13 novembre 1997.
- « La Maison de l'épargne ouvre ses coffres » dans Le Monde du 27 mars 2013
Bibliographie
- Ana Grgic, « L'Accatone », dans Jean-Michel Frodon (dir.) et Dina Iordanova (dir.), Cinémas de Paris, Paris, CNRS Éditions, , 365 p. (ISBN 978-2-271-11480-8, présentation en ligne), p. 228–231.
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