Achate
Nommé vingt fois dans l'Énéide de Virgile, le guerrier troyen Achate (prononcer [akat] ; en grec ancien Ἀχάτης, Akhátês) est l'écuyer d'Énée et son compagnon de tous les instants. Après la chute et l'incendie de Troie, Énée réussit à fuir avec son père et son fils, pour gagner d’abord le Mont Ida de Troade et parvenir finalement en Italie, qu’Achate est le premier à identifier lorsque la flotte troyenne arrive en vue de cette terre[1]. Loué par Virgile non seulement pour son soutien indéfectible à Énée (l'épithète fidus se lit en I, 188 ; VI, 158 ; VIII, 521 et 586 ; X, 332 ; XII, 384), mais aussi pour son courage (I, 120 et 579 ; il est blessé aux côtés de son chef en X, 344) et sa rapidité (I, 644 et 655), Achate est devenu le symbole de l'ami fidèle.
Achate | |
Dosso Dossi, Énée et Achate | |
Sexe | Masculin |
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Espèce | Humaine |
Entourage | Énée |
Postérité après l'Antiquité
Les expressions fidus Achates et fidèle Achate se rencontrent en littérature, chez Jean-Jacques Rousseau, Proudhon, Walter Scott ou Sheridan Le Fanu notamment.
Dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, dans le premier chapitre du volume La prisonnière ("La vie commune avec Albertine"), on lit : « Il est vrai qu'il a peut-être pris un pied un peu excessif chez les La Trémoïlle, mais enfin c'est pour Charles une espèce, comment dirai-je, une espèce de fidèle Achate, ce qui est devenu un oiseau assez rare par le temps qui court. »
L'astéroïde jupitérien (5144) Achate, découvert le , a été nommé en son honneur.
Références
- Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 520)