Achille du Clésieux
Achille-Marie-Aimé, comte Latimier du Clésieux, né le à Saint-Brieuc, et mort le dans la même ville[1], est un homme de lettres français.
Conseiller général des Côtes-d'Armor | |
---|---|
- | |
Maire de Langueux | |
- |
Comte romain |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Distinctions |
---|
Biographie
D'une riche famille de notables, fils d'Olivier-René Latimier du Clésieux, seigneur de Kerliviox, receveur général des Côtes-du-Nord de 1800 à 1831, et de Marie-Anne-Mathurine Posnic de La Bedinière, et frère du régent de la Banque de France Augustin Latimier du Clésieux[2], il fréquente les milieux littéraires après ses études et devient propriétaire du château de Saint-Ilan à l'âge de vingt ans. Vivant dans sa propriété de ses rentes, il consacre son temps à la poésie. Ami de Chateaubriand et très croyant, il est membre de l'École de la Chesnaie de 1828 à 1830, fondée par l’écrivain catholique et ultramontain Félicité Robert de Lamennais.
Se consacrant également aux œuvres, il met à disposition sa fortune et ses terres à cet effet. Il fonde la colonie agricole de Saint-Ilan pour y encadrer de jeunes délinquants et déshérités, ainsi que l'Ordre des Frères de Saint-Léon, avec l'accord de Mgr Le Mée. L'Œuvre de Saint Ilan, qui connaît un important développement en Bretagne, est confiée à la Congrégation des Pères du Saint-Esprit en 1855. En 1872, il fonde ensuite l'Œuvre des familles ouvrières.
La colonie agricole de Langonnet, fondée aussi par Achille du Clésieux, tenue par les Frères laboureurs, devient une colonie pénitentiaire autonome en 1859. Selon l'Œuvre de la Sainte-Enfance, dans un texte datant de 1860, les jeunes garçons hébergés sont facilement ramenés au bien et à la piété par les Frères qui les dirigent : « chaque détenu a son compte ouvert de bons points, il en gagne, il en perd ... selon qu'il est plus ou moins sage (...). La cellule, et les divers châtiments en usage dans les autres colonies de jeunes détenus, sont inconnus à Notre-Dame de Langonnet ». L'établissement ferme en 1903 en vertu de la Loi sur les congrégations[3].
Achille du Clésieux crée la Société du Nouveau Théâtre à Paris en 1873.
Il est créé comte romain par le pape.
Il est le père d'Olivier Latimier du Clésieux, administrateur et censeur de la Banque de France de Saint-Brieuc, qui fut maire de Langueux de 1859 à 1870 et conseiller général des Côtes-du-Nord de 1864 à 1870 ; il est aussi le beau-père de l'amiral Jules de Cuverville et de Ferdinand Charles Marie du Breil de Pontbriand.
Publications
- L'âme et la solitude (1833)
- Exil et patrie (1834)
- Dernier chant (1841)
- Paris: une voix dans la foule (1857)
- Au général de Lamoricière (1860)
- Rome et Gaëte (1861)
- Une voix dans la solitude (1863)
- Nobles causes (1864)
- Philippe. Pièce en cinq actes et en vers (1870)
- Renaissance: chansons du peuple (1872)
- Armelle (1876)
- Mosaïque (1880)
- Cri de l'âme (1884)
- L'Éperon, poésie (1886)
- "Lux et vita", poésie... (1889)
- Colonisation sur les landes de la Bretagne des orphelins et des enfants abandonnés
Notes et références
- Achille du Clézieux sur le diocèse de Saint-Brieuc-Tréguier
- Famille Latimier du Clésieux sur genea-bdf
- Annick Le Douguet, "Crime et justice en Bretagne", Coop Breizh, 2011, (ISBN 978-2-84346-526-0)
Sources
- Édouard Loisy, Saint-Ilan, 1843-1993. 150 ans au service des jeunes, 1993
- Frédéric Godefroy, Histoire de la littérature française depuis le XVIe siècle jusq̓u'à nos jours, 1879
- Charles Augustin Sainte-Beuve, Premiers lundis. Début des Portraits littéraires, 1949
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Portail de la littérature française
- Portail de la poésie
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de la Bretagne