Adénocarcinome pulmonaire
L'adénocarcinome pulmonaire est une tumeur maligne de différenciation glandulaire localisée au poumon.
L'adénocarcinome pulmonaire est responsable de 29,4 % des cancers du poumon. Il a généralement son origine dans le tissu pulmonaire périphérique. La plupart des cas d'adénocarcinome sont associés au tabagisme ; cependant, parmi les personnes qui n'ont jamais fumé (« jamais-fumeurs »), l'adénocarcinome est la forme la plus fréquente de cancer du poumon.
Le carcinome bronchioloalvéolaire (ou Adénocarcinome pulmonaire in situ) est plus commun chez les femmes jamais-fumeuses et peut avoir des réactions différentes aux traitements.
Classification
L'ancienne notion de carcinome bronchioloalvéolaire (CBA) pouvait regrouper[1] :
- des formes à petites cellules (20 %) ;
- les adénocarcinomes (50 %) dont on distingue selon les cellules proliférantes :
- les adénocarcinomes mucineux causés par les cellules mucineuses (80 % des cas), plutôt diffus ;
- les adénocarcinomes non mucineux, plus localisés :
- pneumocytes de type II (sécrétion de surfactant),
- cellules de Clara ;
- des carcinomes malpighiens (30 %).
Le CBA typique correspond à l'adénocarcinome pulmonaire in situ.
Selon le caractère invasif, on distingue :
- lésions préinvasives :
- hyperplasie adénomateuse atypique pulmonaire (HAAP) ;
- adénocarcinome pulmonaire in situ (ou carcinome bronchioloalvéolaire (CBA)) (diamètre inférieur à 3 cm, en verre dépoli) :
- adénocarcinome pulmonaire in situ mucineux ;
- adénocarcinome pulmonaire in situ non mucineux ;
- adénocarcinome pulmonaire in situ mixte ;
- adénocarcinome avec invasion minime (ou mini-invasif, diamètre inférieur à 3 cm, invasion inférieure à 5 mm avec croissance lépidique prédominante) :
- adénocarcinome avec invasion minime mucineux ;
- adénocarcinome avec invasion minime non mucineux ;
- adénocarcinome avec invasion minime mixte ;
- adénocarcinome pulmonaire invasif :
- adénocarcinome invasif lépidique prédominant ;
- adénocarcinome invasif acinaire prédominant ;
- adénocarcinome invasif papillaire prédominant ;
- adénocarcinome invasif micropapillaire prédominant ;
- adénocarcinome invasif solide prédominant (compact) ;
- adénocarcinome invasif mucineux (colloïde) ;
- adénocarcinome invasif de type fœtal (bas ou haut grade) ;
- adénocarcinome invasif de type entérique.
Les adénocarcinomes pulmonaires in situ et mini-invasifs ont un pronostic excellent après résection.
Chez l'animal
Ovins
Les ovins peuvent eux aussi souffrir d'adénocarcinomes pulmonaires, mais ceux-ci sont généralement induits par un rétrovirus, le Jaagsiekte Sheep RetroVirus (JSRV)[2]. La brebis Dolly a notamment souffert d'un adénocarcinome pulmonaire[2].
Références
- A CHANSON, A OLIVER, E GOMEZ, F JAUSSET, V LOMBARD, D MANDRY, V LAURENT, M CLAUDON, D RÉGENT, « Carcinome bronchiolo-alvéolaire diffus de révélation aigüe et grave : un diagnostic à connaître », sur http://onclepaul.fr (CHU de Nancy), (consulté le ).
- Jacques Barnouin, Ivan Sache et al. (préf. Marion Guillou), Les maladies émergentes : Épidémiologie chez le végétal, l'animal et l'homme, Quæ, coll. « Synthèses », , 444 p. (ISBN 978-2-7592-0510-3, ISSN 1777-4624, lire en ligne), V. Barrière d'espèces et émergences virales, chap. 30 (« Cancers rétroviraux : construction d'une enquête d'exposition aux petits ruminants »), p. 311, accès libre.
Liens externes
- Ressources relatives à la santé :
- (en) Diseases Ontology
- (en + es) Genetic and Rare Diseases Information Center
- (en) Medical Subject Headings
- (en) NCI Thesaurus
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