Administrateur de l'État
En France, l’administrateur de l'État[1] est un haut fonctionnaire faisant partie d'un corps interministériel, commun aux trois fonctions publiques françaises. Ces corps sont constitués de fonctionnaires assurant des fonctions d’encadrement supérieur de l’État, des collectivités et des établissements publics. Issu de la fusion du corps des administrateurs civils avec de nombreux corps recrutant à la sortie de l’ancienne École nationale d'administration (ENA), il constitue le débouché principal des fonctionnaires recrutés par concours à l'Institut national du service public.
Historique
Créé en parallèle de la réforme de l'ENA en 2021, ce corps est amené à accueillir l'ensemble des fonctionnaires formés par le nouvel établissement de la haute fonction publique.
Le , le chef de l'État réunit les plus hauts fonctionnaires français pour leur annoncer une réforme de grande ampleur de la haute fonction publique. Parmi les mesures figure la suppression de l’École nationale d'administration et la création d'un Institut national du service public prenant en charge l'ensemble des élèves administrateurs et qui intégrera un tronc commun à 13 écoles de service public[2],[3].
Alors qu'à la sortie de l'ENA, les fonctionnaires - appelés communément « énarques » - devenaient administrateurs civils, magistrats administratifs et financiers ou, pour les meilleurs du classement de sortie, membres des grands corps, la réforme de l'ENA a visé à unifier les corps (sauf ceux de magistrats, pour préserver leur indépendance). Ainsi l'inspection générale des finances (IGF), l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'inspection générale de l’administration (IGA), en tant que corps, sont mis en extinction. Il en est de même du corps préfectoral. Le corps des administrateurs de l'État devient ainsi le corps de sortie très majoritaire des élèves de l'Institut national du service public.
Autres corps et cadres d'emplois d'administrateurs
En plus des administrateurs de l'État, il existe d'autres corps ou cadres d'emplois d'administrateurs au sein la fonction publique française :
- fonction publique d'État :
- administrateur de la direction générale de la sécurité extérieure[4],
- administrateur de l'Insee,
- administrateur des Affaires maritimes,
- administrateur des services de l'Assemblée nationale,
- Administrateur des services du Sénat ;
- magistrat;
- conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d’appel ;
- membre du Conseil d’État ;
- conseiller de chambre régionale ou territoriale des Comptes ;
- conseiller à la Cour des comptes ;
- directeur des services pénitentiaires.
- fonction publique hospitalière :
- directeur d'hôpital,
- directeur d'établissement sanitaire, social et médico-social[5],[6] ;
- fonction publique territoriale :
Voir aussi
Notes et références
- « Décret n° 2021-1550 du 1er décembre 2021 portant statut particulier du corps des administrateurs de l'Etat », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
- « Emmanuel Macron va annoncer la suppression de l'ENA », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « La fin de l’ENA, une étape vers le renouveau de l’Etat », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Décret n° 2010-1693 du 30 décembre 2010 relatif aux dispositions statutaires applicables aux corps et emplois de direction, de conception et d'encadrement supérieur de la direction générale de la sécurité extérieure.
- « Décret intégration sous-préfet (administrateur) ».
- « Rapport d'information 2944 Assemblée Nationale p 245 ».
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