Adolphe Possien
Adolphe Possien, né le à Compiègne et mort le , est un journaliste français.
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(à 45 ans) 14e arrondissement de Paris |
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Léonce Alfred Soulange Possien |
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Biographie
Fils de Marie-Antoinette-Nésidas Collon et de Hildevert-Soulange Possien, professeur, Léonce-Alfred-Soulange Possien[1], dit Adolphe Possien, commence sa carrière de journaliste à Paris dans les années 1880. En 1888, il intègre la nouvelle rédaction de L'Écho de Paris[2]. Au début des années 1890, il travaille pour L'Estafette[3], Le Matin[4] et Le Quotidien illustré[5].
Entre 1895 et 1898, Possien est l'un des principaux collaborateurs du Jour d'André Vervoort. En 1896, il mène une enquête sur l'affaire Dreyfus. Renseigné par le commandant Forzinetti[6], il relève plusieurs éléments remettant sérieusement en question la culpabilité d'Alfred Dreyfus[7]. Le , il publie dans le Jour une partie de ses découvertes et annonce d'autres articles sur le sujet. Or, l'administrateur du journal, Ernest Vaughan, ordonne l'arrêt immédiat de cette campagne car il pense qu'elle a été payée[8] (Vervoort aurait en effet démarché en ce sens le grand rabbin Kahn)[9]. Possien tente alors de vendre ses articles à un autre journal. Inquiet, le général de Boisdeffre, chef d’État-major, fait acheter son silence pour 300 francs[6].
La publication du Jour ayant cessé en 1898, Possien est recruté par Henri Rochefort à l'Intransigeant, quotidien antidreyfusard où il a pour collègues Alphonse-Henri Montégut et Daniel Cloutier. Trois jours après la mort de Cloutier, survenue le , Possien et Montégut assistent à ses obsèques religieuses, ce qui leur vaut d'être renvoyés par Rochefort au nom de la tradition anticléricale du journal[10].
Possien entre par conséquent dès le 1er janvier suivant à la Patrie et à La Presse, journaux nationalistes dirigés par Émile Massard. Comme ce dernier, Possien est membre de la Ligue des patriotes[11].
Malade pendant plusieurs mois[12], il est hospitalisé à Notre-Dame de Bon-Secours, rue des Plantes, où il meurt le , à l'âge de 45 ans[13]. Il est inhumé le surlendemain au cimetière du Grand-Montrouge après des obsèques religieuses célébrées en l'église Saint-Pierre-de-Montrouge. Des discours sont prononcés sur sa tombe par Massard et Marcel Habert[11].
Notes et références
- Archives départementales de l'Oise, état civil de Compiègne (août 1860-septembre 1862), acte no 175 (page 175 sur 644).
- Le Monde illustré, 17 novembre 1888, p. 321-324.
- La Lanterne, 4 février 1890, p. 1.
- Le Matin, 31 mai 1892, p. 2.
- Gil Blas, 24 mars 1895, p. 2.
- Joly (2014), p. 289.
- Gil Blas, 11 septembre 1896, p. 3.
- L'Aurore, 5 mai 1901, p. 1.
- Déposition de Léonce Possien devant la Cour de cassation, séance du 2 mai 1904 (Gil Blas, 6 décembre 1906, p. 2).
- « Autour d'un enterrement religieux : procès de MM. Possien et Montégut contre M. Henri Rochefort et l’Intransigeant », in Émile de Saint-Auban (dir.), Revue des grands procès contemporains, t. XXII, Paris, Chevalier-Marescq & Cie, 1904, p. 297-352.
- La Presse, 7 juillet 1906, p. 1.
- L'Écho de Paris, 5 juillet 1906, p. 1.
- Archives de Paris, état civil du 14e arrondissement, registre des décès de 1906, acte no 3012 (vue 24 sur 31).
Voir aussi
Bibliographie
- Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 330.
- Bertrand Joly, Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Paris, Fayard, 2014, p. 289.
Liens externes
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