Adoras (Nouvelles éditions ivoiriennes)

Adoras est une collection de littérature ivoirienne de la maison des Nouvelles éditions ivoiriennes.

Lancée en 1998, elle s'inspire des télénovelas, les séries brésiliennes très suivies en Afrique de l'Ouest et est comparée à la collection Harlequin.

Elle est dirigé au départ par Méliane Boguifo puis par Méliane Kouakou Yao. Les romans de la collection abordent des sujets de société sensibles comme l’excision ou le sida.

Présentation

La collection Adoras est lancée en 1998 par les Nouvelles éditions ivoiriennes. Inspirée des télénovelas, les séries brésiliennes très suivies en Afrique de l'Ouest, elle tend à répondre à la soif de littérature sentimentale en Côte d'Ivoire[1],[2].

Son lancement est accompagné par une importante campagne de promotion dans la presse et la télévision ivoiriennes[3] et la collection rencontre rapidement un large succès. 36 000 livres sont vendus dès les deux premiers mois. Chaque titre est tiré à 10 000 exemplaires, vendus à 1500 CFA[4]. Elle est dirigé au départ par Méliane Boguifo puis par Méliane Kouakou Yao[5],[6].

Adoras est comparée à la collection Harlequin[7]. Ses romans à l’eau de rose en suivent fidèlement la structure narrative tout en s’inscrivant dans un contexte culturel africain permettant au public de s’identifier à l’univers des personnages[6],[4].

Derrière des histoires d'amour légères et qui se terminent bien, les romans de la collection Adoras abordent des sujets de société sensibles comme l’excision dans Amour à vif de Fatou Fanny-Cissé ou le sida dans T'aimer malgré tout d'Adjouha Angla. Elle évite cependant certains thèmes comme l'homosexualité ou glisse sur d'autres comme le mariage forcé[5],[6].

En 2001, Dominique Torrès réalise un documentaire sur Adoras pour France 2, Cœurs piégés en Afrique[8].

Deux ouvrages de la collection Adoras ont fait l'objet d'adaptation : Cache-cache d'amour, en téléfilm par Didier Aufort et Siriki Baïkrode en 2001 et Le Pari de l'amour, en long métrage par Didier Aufort en 2003[9].

Principales signatures

  • Bomou Karidja, alias Yeveny Bomou[10]
  • Kaba Fanta, alias K. Fatym
  • Hélène Soungalo Diomandé, alias Koussoh Mélika
  • Nathalie Amani N'Guessan, alias Amani N'Guessan

Sélection d'ouvrages

  • Fibla Koné, Cache-cache d'amour, NEI Abidjan, (ISBN 978-2-911725-41-8, OCLC 43392554)
  • Carmen P. Lopez, Cœurs piégés, NEI Abidjan, (ISBN 978-2-911725-39-5, OCLC 41537523)
  • B. Williams, Tu seras mon épouse, NEI, (ISBN 978-2-84487-012-4, OCLC 44853435)
  • Fara Seye, Les chants de la lagune, NEI, (ISBN 978-2-911725-67-8, OCLC 42656193)
  • Charly Legend, Ce regard de feu, NEI, (ISBN 978-2-911725-68-5, OCLC 42655947)
  • Faty Tall, Destination tendresse, NEI, (ISBN 978-2-84487-098-8, OCLC 49667727)
  • Axel Esmel, Romance à l'île Boulay, NEI, (ISBN 9782844870575, OCLC 891425879)
  • Adjouha Angla, T'aimer malgré tout, NEI, (ISBN 978-2-84487-128-2, OCLC 49667155)

Filmographie

Documentaire

  • 2001 - Cœurs piégés en Afrique de Dominique Torrès[8]

Adaptations

  • 2001 - Cache-cache d'amour, téléfilm de Didier Aufort et Siriki Baïkro
  • 2003 - Le Pari de l'amour, long métrage de Didier Aufort

Références

  1. Lydie Moudileno, « The Troubling Popularity of West African Romance Novels », Research in African Literatures, vol. 39, no 4, , p. 120–132 (ISSN 0034-5210)
  2. « Colorée, l’Afrique », Le Temps, (ISSN 1423-3967)
  3. Taina Tervonen, « Des histoires d'amour qui finissent bien », sur Africultures, (consulté le )
  4. Lydie MOUDILENO, « L'invention du romantique », Africultures, vol. 63, no 2, , p. 37 (ISSN 1276-2458 et 2271-1732, DOI 10.3917/afcul.063.0037)
  5. « Débat du jour - Les Africains sont-ils romantiques? », sur RFI, (consulté le )
  6. « Eau de rose à l'africaine », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  7. « La vie ici - Adoras, l’Harlequin africain », sur RFI, (consulté le )
  8. « film-documentaire.fr - Portail du film documentaire », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  9. « Africiné - La comédie romantique – un genre mal-aimé ? », sur Africiné (consulté le )
  10. « AMINA Adoras », sur aflit.arts.uwa.edu.au (consulté le )
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