Adriano in Siria (Pergolesi)
Adriano in Siria est un opera seria composé par Giovanni Battista Pergolesi, et représenté pour la première fois le au Teatro San Bartolomeo de Naples[1].
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Naissance de l’œuvre
Adriano in Siria est un drame musical en trois actes écrit sur un livret de Métastase[1] à l'occasion de l’anniversaire de la reine Elisabeth Farnèse. La représentation de l’œuvre au Teatro San Bartolomeo de Naples, le , combine l'Opera seria avec un intermezzo buffo, appelé Livietta e Tracollo ; celui-ci, sans atteindre à la popularité qu'obtient l'autre intermezzo buffo de Pergolèse, La serva padrona, recueille cependant un succès plus considérable que l’œuvre principale à laquelle il est associé.
La distribution lors de la création bénéficie de la présence du castrat Caffarelli[1] dans le rôle de Farnaspe, entouré du ténor Francesco Tolve (Osroa), ainsi que de Caterina Fumagalli (Sabina), Giustina Turcotti (Emirena), Maria Marta Monticelli (dans le rôle travesti de Adriano), et de Margherita Chimenti (dite « La Droghierina ») dans le rôle d'Aquilio.
Quant au livret de Métastase lui-même, il s'appuie sur les faits relatés dans l’Histoire Auguste et dans les œuvres de l'historien Dion Cassius, qui décrivent l'empereur Hadrien sous les traits d'un tyran magnanime, dans l'esprit des despotes éclairés en faveur au siècle des Lumières.
Ce livret connait un succès considérable, puisqu'il est mis en musique par plus de cinquante compositeurs différents[2],[3],[4]. La version de Pergolèse, pourtant, diffère profondément du livret originel, à telle enseigne que des 27 airs écrits par Métastase il n'en reste à la fin que 10[5].
Synopsis
L'Empereur de Rome Adriano a vaincu le roi des Parthes Osroa, en fuite. Adriano, qui doit épouser Sabina, tombe amoureux d'Emirena, qu'il retient prisonnière, ce qui fait les affaires d'Aquilio, le confident de l'Empereur, lui-même amoureux en secret de Sabina. Mais justement celle-ci a quitté Rome pour rejoindre à Antioche Adriano, qui n'était pas informé de ce voyage.
Emirena, de son côté, aime et est aimée de Farnaspe, un prince parthe ami d'Osroa. Ce dernier organise plusieurs tentatives d'assassinat contra Adriano, qui échouent toutes, mais dont Farnaspe se retrouve accusé ; ces injustes soupçons conduisent Emirena à révéler le nom du vrai coupable, sans qu'elle se rende compte qu'elle accuse ainsi son père. Adriano fait alors enfermer ensemble les trois Parthes.
La fin de l'opéra est heureuse : Adriano, ému par la grandeur d'âme de Sabina, qui accepte de se retirer pour le laisser épouser Emirena, rend celle-ci à Farnaspe, son véritable amour, et pardonne à ses ennemis.
Références
- Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-2136-0017-8), p. 1130
- (en) Colin Timms, Handelian and other librettos in Birmingham central library (Livrets de Händel et autres auteurs dans la Bibliothèque centrale de Birmingham, Oxford & Journals, (lire en ligne)
- (es) Josep Pascual, Guía Universal de la Música Clásica., Ed. Robinbook, , 445 p. (ISBN 9788496222090, lire en ligne)
- VV. AA., Ópera, Könemann Verlagsgesellschaft,
- Dale E. Monson, Adriano in Siria (ii), en Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Opera, Grove (Oxford University Press), New York, 1997, I, p. 28.
Liens externes
- Adriano in Siria, partitions libres sur l’International Music Score Library Project.
- Adriano in Siria, sur operabaroque.fr. Consulté le .
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