Adrien-Charles Calley Saint-Paul
Adrien-Charles Calley Saint-Paul (, Paris - , Paris), est un banquier et homme politique français.
Conseiller général | |
---|---|
- | |
Député de la Haute-Vienne | |
- | |
Vice-président Conseil général de la Haute-Vienne (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 64 ans) Paris |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Louis-Alexandre Calley Saint-Paul de Sinçay (d) |
Propriétaire de | |
---|---|
Membre de |
Cercle des chemins de fer (d) |
Distinction |
Biographie
Cousin germain du financier et homme politique Ernest Denormandie, il prit la suite de son père dont il rachète le cabinet d'avocat.
Il fut mêlé, comme banquier, à un grand nombre d'affaires financières importantes. Il s'occupa aussi d'entreprises industrielles, fut administrateur de plusieurs compagnies de chemins de fer et eut de grands intérêts dans les mines de Roche-la-Molière et Firminy, de la Loire, etc.
Calley Saint-Paul, fondateur et président de l'Union financière et industrielle, important établissement de crédit mobilier, souscrivit l'emprunt de 50 millions du département de la Seine. Il fonda et présida également les compagnies de chemin de fer d'Amiens à Boulogne et de Dijon à Belfort. Il était membre du Cercle des chemins de fer.
Le , il fut élu, comme candidat officiel, député au Corps législatif dans la 2e circonscription de la Haute-Vienne contre Albéric de Roffignac.
Il siégea dans la majorité dynastique, et fut réélu avec l'appui du gouvernement, le .
Calley Saint-Paul joua dans cette législature un rôle parlementaire assez marquant ; on dut à son initiative des réformes dans l'organisation du budget, le mode d'amortissement, le service des douanes et des contributions directes, etc. Il fit même preuve d'une certaine indépendance le , en exposant, dans un discours qui eut beaucoup de retentissement, la situation financière de la ville de Paris, et les nombreuses irrégularités commises ou tolérées par l'administration. À la suite de ce discours, et d'une réponse embarrassée du ministre d'État, un traité de la ville avec le Crédit foncier fut, conformément à la motion de Calley Saint-Paul, abandonné pour un emprunt direct au public.
Il perdit naturellement, aux élections de , le titre de candidat officiel; mais les électeurs lui confirmèrent, après ballottage, son mandat de député, et il fut réélu. Il se réunit au tiers-parti libéral, signa la demande d'interpellation des 116, et ne vota pas la déclaration de guerre en 1870.
Gendre de Gay-Lussac, Calley Saint-Paul devint lui-même le beau-père du général Fleury et du duc d'Isly (fils du maréchal Thomas-Robert Bugeaud). Il est également l'oncle de Gaston Saint-Paul de Sinçay.
Sources
- « Adrien-Charles Calley Saint-Paul », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Fiche sur Assemblée nationale
- Portail de la finance
- Portail de la politique française
- Portail de Paris
- Portail du Second Empire
- Portail de la Haute-Vienne