Aeshna

Aeschna, Libellula (Aeschna)  æschne

Aeshna (dont le nom vernaculaire français est æschne) est un genre de libellules de la famille des Aeshnidae appartenant au sous-ordre des anisoptères dans l'ordre des odonates. Il comprend 33 esèces vivantes et 24 espèces fossiles.

Étymologie

L'entomologiste Danois Johan Christian Fabricius du XVIIIe siècle est à l'origine du nom Aeshna. Ce nom pourrait être le résultat d'une erreur d'orthographe du grec ancien : Aechma qui signifie « lance »[1]. Dans le passé, l'orthographe Aeschna a été utilisée par intermittence mais aujourd'hui, on s'accorde sur le nom originel d'Aeshna, les noms dérivés, comme Rhionaeschna, conservant l'orthographe «sch».

Caractéristiques

Les Aeshna sont de grandes libellules d'une envergure de 8 à 11 cm. Elles ont l'abdomen et le thorax brun ou gris-brun et possèdent des striations bleues, vertes, jaunes ou encore une dégradation de ces trois couleurs. Une variation de ces tons peut subvenir chez les individus d'une même espèce. Ils ont également une tache en forme de « T » sur le haut de la face, à la rencontre des yeux. Toutes les Aeshna ont deux bandes sur chaque côté du thorax et deux autres bandes sur le dessus de celui-ci, entre la tête et les muscles d'attachement des ailes. Deux rangées de points traversent verticalement l'entièreté de l'abdomen. Ces motifs sont à l'origine du nom anglais Mosaic Darner[2].

Reproduction

Les mâles possèdent des appendices abdominaux (cerques) qui sont utilisés pour retenir la femelle lors de l'accouplement. On retrouve deux types d'appendices : les cerques relativement étroits et recourbés (de l'anglais : Paddle-type) et les cerques plus élargis, se terminant par deux dents (de l'anglais : Wedge-type)[2].

Dimorphisme sexuel chez Aeshna - Aeshna mixta.

Chez les odonates, les mâles et femelles présentent des colorations distinctes. Étant des insectes très visuels, les libellules reconnaissent le dimorphisme sexuel, les différences dans le vol et tout autre variation au niveau comportemental[3].

Lors de la période de reproduction, les mâles se retrouvent en grand nombre près des sites de ponte. Ils sont territoriaux et pourchassent farouchement les intrus. Les femelles se tiennent à proximité, dans des refuges qui les protègent du harcèlement des mâles. Lorsqu'une femelle est prête à se faire accoupler, elle quitte cet endroit et vole vers un lieu de reproduction. Au site, elle se fera saisir par l'un d'eux ou encore par un groupe de mâles. Après l'accouplement, la femelle ira pondre ses œufs dans l'eau ou encore à l'intérieur des tiges ou des feuilles de plantes aquatiques à l'aide de son ovipositeur adapté[2].

Liste d'espèces

Ce genre comprend les 32 espèces suivantes[4] :

ainsi que Aeshna isosceles Müller 1767[6]

Espèces fossiles

Les espèces fossiles selon Fossilworks s'établissent à[5] :

Aeschna

  • Aeschna acrodonta Chang and Sun 2005
  • Aeschna dido Hagen 1863
  • Aeschna ollivieri Nel 1986[5]
  • Aeschna vosendorfensis Papp and Mandl 11951[5]

Aeshna

  • Aeshna andancensi Nel and Brisac 1994
  • Aeshna cerdanica Nel and Martínez-Delclòs 1994
  • Aeshna forficatum Li et al. 2011
  • Aeshna ghiandonii Gentilini and Peters 1993
  • Aeshna heterofasciata Nicolas Théobald 1937
  • Aeshna ignivora Zhang 1989
  • Aeshna larvata Scudder 1890
  • Aeshna messiniana Gentilini and Peters 1993
  • Aeshna multicellulata Gentilini and Peters 1993
  • Aeshna oligocenica Nel 1994
  • Aeshna ollivieri Nel 1986
  • Aeshna paleocyanea Nel 1987
  • Aeshna shanwangensis Li et al. 2011
  • Aeshna solida Scudder 1890
  • Aeshna stavropolensis Nel et al. 2005
  • Aeshna theobaldi Piton 1935
  • Aeshna turoliana Riou and Nel 1995
  • Aeshna tyche Heer 1849
  • Aeshna voesendorfensis Papp and Mandl 1951
  • Aeshna zlatkokvaceki Prokop et al. 2016[5]

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

  • (en) K. Mead, Dragonflies of the North woods, Duluth, Kollath Stensaas Pubishing, coll. « North Woods Naturalist Series », , 203 p. 
  • (en) M. Frye et R. Olberg, Visual receptive field properties of feature detecting neurons in the dragonfly, vol. 177, coll. « Journal of Comparative Physiology A: Neuroethology, Sensory, Neural and Behavioral Physiology », , 569-576 p. 

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Références

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