Affaire Clottemans

L'affaire Clottemans, surnommée le meurtre parachutiste[1], est une affaire criminelle belge de la fin des années 2000. La parachutiste Els Van Doren se tua lors d'un saut, son parachute principal et celui de secours ne s'étant pas ouverts. L'enquête démontra que ceux-ci avaient été sabotés. Els « Babs » Clottemans, également parachutiste, fut accusée du meurtre, sur fond de rivalité amoureuse et condamnée à trente ans de prison.

Affaire Clottemans
Fait reproché Meurtre
Pays Belgique
Ville Opglabbeek
Date
Nombre de victimes 1 : Els Van Doren
Jugement
Statut Affaire jugée
Tribunal cour d'assises de Tongres
Date du jugement
Recours refus de l'appel

Les faits et l'enquête

Els Van Doren, épouse de Jan De Wilde, bijoutier d'Anvers et mère de trois enfants, est une parachutiste amatrice qui meurt dans un saut en parachute le à Opglabbeek, petite commune située près de l'aérodrome de Zwartberg à 6km au nord-est de Genk, non loin de la frontière avec les Pays-Bas. Ses deux parachutes, le principal et celui de réserve, n'ont pas réussi à se déployer et elle finit sa chute dans un jardin. Le drame est filmé par une caméra vidéo montée sur son casque[2].

Lors des analyses, la police constate que les cordons reliant l'extracteur[3] des parachutes ont été coupés. L'entourage de la victime est auditionné. Els « Babs » Clottemans, une institutrice flamande de 22 ans et parachutiste amatrice, devient suspecte quand elle tente de se suicider juste avant sa deuxième déclaration à la police un mois après l'incident. La police apprend au cours de son enquête l'existence d'un triangle amoureux, entre Van Doren et Clottemans et leur amant commun Marcel Somers, Hollandais d'Eindhoven également parachutiste qui fait partie du même para-club de Zwartberg, l'homme étant l'instructeur des deux femmes parachutistes. Clottemans aurait eu l'occasion de saboter le parachute de Van Doren une semaine avant le saut fatal et aurait pu avoir comme mobile de vouloir se débarrasser d'une rivale amoureuse. L'enquête a en effet révélé qu'une semaine avant le drame, le trio avait passé une nuit dans le même appartement et qu'Els Clottemans avait été contrainte de dormir sur un matelas dans le salon, alors que Somers et Els Van Doren faisaient l'amour dans la chambre à côté[4],[5].

La condamnation

Jan De Wilde et Marcel Somers se soumettent au détecteur de mensonge mais Els Clottemans s'y refuse. Cette dernière est inculpée et arrêtée en , puis libérée sous caution en [6]. Son procès à la cour d'assises de Tongres s'ouvre le . Alors que la jeune femme clame son innocence, le procureur réclame la réclusion à perpétuité mais les douze jurés la condamnent, le , à une peine d'emprisonnement de trente ans. En l'absence de preuve matérielle la confondant, le jury populaire s'est fondé sur un faisceau de présomptions et a retenu comme circonstance atténuante la personnalité fortement perturbée de l'accusée[7]. Clottemans forme un pourvoi en cassation à l'encontre de cet arrêt, lequel pourvoi est rejeté en [8].

Notes et références

  1. « Meurtre parachutiste: les éléments qui accablent Els Clottemans », sur rtl.be, 30 septembre 2016
  2. Marion Joseph, « Coupable d'avoir tué sa rivale en sabotant son parachute », sur lefigaro.fr,
  3. Sorte de parachute miniature, que le parachutiste doit extraire pour déclencher l'ouverture du parachute principal.
  4. « Elle sabote le parachute de sa rivale : 30 ans de prison », sur leparisien.fr, 30 octobre 2010
  5. « Une "meurtrière au parachute" condamnée à 30 ans de prison en Belgique », sur ladepeche.fr,
  6. « Mortel parachute », Le Nouveau Détective,
  7. « Els Clottemans évite la perpétuité », sur lalibre.be, 22 octobre 2010
  8. (en) « Belgian parachute murderer loses appeal », sur reuters.com,

Annexes

Documentaire télévisé

Bibliographie

  • (nl) De parachutemoord, Faroek Özgünes, Uitgeverij Lannoo, 2010, 192 p.

Article connexe

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