Affaire Norbourg
L'affaire Norbourg est une fraude financière survenue au Québec au milieu des années 2000. Elle implique l'entreprise de gestion de fonds de placement Norbourg ainsi que son président-directeur général, Vincent Lacroix.
Les faits
Les différents faits et spéculations relatifs à cette affaire font régulièrement manchette au Québec depuis 2005.
Le fondateur de cette entreprise, Vincent Lacroix, est accusé d'avoir orchestré un détournement pour environ 130 millions CAD, fraudant 9 200 investisseurs. L'Autorité des marchés financiers a donné le signal d'alarme sur les comportements douteux de Vincent Lacroix et a dévoilé les dessous de ce scandale financier qui est, en 2006, le plus gros à être survenu au Québec. Les investisseurs ont récupéré la totalité de leurs investissements en à la suite d'une entente à l'amiable[1].
Vincent Lacroix est originaire de Magog au Québec. Il obtient une maîtrise en finance de l'Université de Sherbrooke. De 1991 à 1995, il travaille à la Caisse de dépôt et placement du Québec comme analyste en répartition des actifs. Il devient vice-président de Maxima Capital en 1995. En 1997, il rejoint la firme Kogeva. En 1998, il fonde Norbourg. dont le siège social s'est trouvé à Montréal[2]. Vincent Lacroix est père de deux enfants.
Procès
Le principal protagoniste du scandale, Vincent Lacroix, a été poursuivi en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières et en vertu du Code criminel du Canada.
Poursuite pénale
Vincent Lacroix fait face à 51 chefs d'accusation de nature pénale, déposés, donc, en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières. Ces chefs portent notamment sur la manipulation de fonds communs et la falsification de documents. Son procès a débuté en .
Le , Vincent Lacroix a finalement été reconnu coupable des 51 chefs d'accusation déposés contre lui.
La Gendarmerie royale du Canada enquête elle aussi depuis 2005.
Vers la fin 2006, Vincent Lacroix a demandé l'aide juridique, affirmant qu'il n'avait plus les moyens de se payer un avocat. Il a essuyé trois refus consécutifs. En , il a demandé à la Cour du Québec d'obliger l'État à lui payer un avocat.
Le , le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, condamne Vincent Lacroix à 12 ans moins un jour de prison ainsi qu'à payer une amende de 250 000 $[3].
Le , un juge de la Cour supérieure « refuse l'appel de Vincent Lacroix concernant son verdict de culpabilité »[4].
Le , Vincent Lacroix obtient une libération conditionnelle en attendant son procès au criminel. Il séjournera dans une maison de réinsertion.
Vincent Lacroix est libéré le , en soirée, du Centre de détention de Rivière-des-Prairies, pour se rendre dans une maison de transition.
Poursuite criminelle
Le , Vincent Lacroix plaide coupable face aux accusations criminelles portées contre lui. Il risque 14 ans de prison[5]. Le , après son procès, il est condamné à 13 ans de prison, années qui s'ajoutent aux 5 ans auxquels il fut condamné auparavant dans un procès pénal.
Libération
En , Vincent Lacroix obtient sa libération conditionnelle, mais se doit de rester dans une maison de transition pour une durée de 3 ans[6].
Ses actifs sont évalués à 14 millions de dollars, à l'abri, dans des paradis fiscaux. Il ne pourra pas y accéder, puisqu'il s'est fait refuser la libération de sa faillite, en plus d'une suspension de toute libération possible pour les 10 prochaines années en [7].
Cinéma
Lacroix a inspiré le personnage de Vincent Lemieux dans le film Papa à la chasse aux lagopèdes de Robert Morin.
Les événements qui ont mené à la poursuite contre Lacroix sont relatés dans le film Norbourg de Maxime Giroux, mettant en vedette Vincent-Guillaume Otis, François Arnaud et Christine Beaulieu.
Notes et références
- « Les investisseurs floués rayonnent de joie », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
- « L'affaire Norbourg en onze questions », sur www.ledevoir.com, .
- radio-canada.ca.
- Foire aux questions - Affaire Norbourg (dossier du journal Le Devoir).
- Radio-Canada
- « La maison de Vincent Lacroix en piteux état », sur TVA Nouvelles (consulté le ).
- « Affaire Norbourg : Vincent Lacroix ne sera pas libéré de ses dettes avant 10 ans », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
Liens externes
- « Foire aux questions - Affaire Norbourg », sur ledevoir.com, sans date avec une mise à jour du 11 mars 2008 (consulté le ).
- « Norbourg: un dossier spécial sur les fraudes au Québec et dans le monde », sur -lesaffaires.com, (consulté le ).
- « Le mystère Norbourg », sur -finance-investissement.com, .
- Textes intégraux des jugements
- Procès pénal
- Cour supérieure, « Lacroix c. Autorités des marchés financiers, 2008 QCCS 2998 », (consulté le ).
- Cour d'appel du Québec, « Autorité des marchés financiers c. Lacroix, 2009 QCCA 1559 », (consulté le ).
- Procès criminel
- Cour supérieure (Chambre criminelle et pénale), « R. c. Lacroix, 2009 QCCS 4004 », (consulté le ).
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