Affaire Taoufik Amri
L'affaire Taoufik El-Amri a eu lieu à l'hiver 2006. Un homme, le Tunisien Taoufik El-Amri, disparaît la nuit du à Nantes, puis est retrouvé mort noyé en décembre dans la même ville. Après enquête, il apparaît que Taoufik El-Amri a été interpellé par un équipage de la Police nationale le soir de sa disparition, ce que les policiers en question ont caché. Les trois policiers sont finalement condamnés à deux mois d'emprisonnement avec sursis pour faux témoignage.
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Affaire Taoufik El-Amri | |
Pays | France |
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Ville | Nantes |
Nombre de victimes | 1 |
Jugement | |
Statut | Affaire jugée : trois policiers condamnés en appel à 2 mois d'emprisonnement avec sursis pour faux témoignage |
Tribunal | cour d'appel de Rennes |
Date du jugement | mai 2011 |
Circonstances de sa disparition
Le , Taoufik El-Amri, un ouvrier intérimaire tunisien, passe la soirée à Nantes avec deux collègues quand il est interpellé ivre par la police patrouillant dans le secteur à la suite du signalement d'un voleur[1],[2]. Aucune trace de l'interpellation n'est alors enregistrée, ni dans la main courante, ni dans les conversations radio de la police[3].
Le , sans nouvelles de son mari, Priscillia Amri signale sa disparition au commissariat d'Alençon[3].
Récupération du corps et enquête policière
Le corps de Taoufik El-Amri est repêché le , dans le canal Saint-Félix[2]. L'homme est retrouvé sans son portefeuille[4] ni traces de lutte, même si Stéphane Autin du ministère public fait état d'ecchymoses sur ses bras[5]. L'autopsie révèle un taux de 3,74 grammes d'alcool dans le sang et l'absence d'eau dans ses poumons[4]. L'hydrocution est donc indiquée comme cause de la mort[6].
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, demande un rapport à l'IGPN[3].
Les trois[4] policiers qui avaient interpellé l'ouvrier ont dans un premier temps nié avoir croisé son chemin[4], puis ont menti sur l'endroit où ils ont déposé l'ouvrier[7]. Lors de l'audience du , ils reconnaissent le faux témoignage[7].
Poursuites judiciaires
Six mois d'emprisonnement sont requis contre les policiers[3]. Ils sont finalement condamnés finalement à 4 mois d'emprisonnement avec sursis et décideront de faire appel contre l'accusation de délaissement (la justice estimant qu'ils auraient dû accompagner Taoufik El-Amri en cellule de dégrisement vu son état d'ébriété)[1],[8]. Finalement, la cour d'appel de Rennes prononce la relaxe pour l'accusation de délaissement, mais confirme les peines de deux mois d'emprisonnement avec sursis pour faux-témoignage[9].
Une autre procédure, liée à cette affaire, a été menée à l'encontre d'un sans-abri prénommé Mehdi. Celui-ci fut suspecté d'avoir rencontré l'ouvrier juste après les policiers et de s'être battu avec lui. Cette procédure aboutira finalement à un non-lieu[10].
Références
- « Noyade d'un homme saoul : trois policiers condamnés », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Le corps de Taoufik El-Amri identifié à Nantes », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Des policiers auraient reconnu avoir interpellé Taoufik Amri », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « French police arrested after missing man found dead », sur libcom.org, (consulté le )
- détail donné dans la conférence de presse de M. Stéphane Autin du 14/12/2006 selon Ahmed Amri, « Il y a quatre ans, mourait à Nantes Taoufik Amri », sur Tunisie, (consulté le )
- Taoufik el-Amri: les policiers de nouveau jugés à Rennes pour "délaissement", article publié dans Le Parisien, le 28 mars 2011.
- « PresseOcean.fr - Taoufik : les policiers se défendent » (version du 2 mars 2009 sur l'Internet Archive),
- « ouest-france.fr - Affaire Taoufik El-Amri : les trois policiers font appel du jugement » (version du 2 mars 2009 sur l'Internet Archive),
- « Noyade à Nantes. Les policiers acquittés », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
- « Affaire Taoufik el-Amri. Les policiers de nouveau jugés », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
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