Marcel Vervloesem
Marcel Vervloesem, né le et mort le , était un activiste belge dans le domaine de la pédocriminalité.
Naissance | |
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Décès |
(à 65 ans) Herenthout |
Nationalité | |
Activité |
Militant (- |
Condamné pour | |
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Condamnation |
Peine de prison (en) |
Condamné à plusieurs reprises et pour divers motifs entre 1979 et 1986, notamment pour agression sexuelle sur mineur, Vervloesem est connu pour s'être présenté comme un « chasseur de pédophiles » en 1998, avant d'être reconnu lui-même coupable en 2008 d'abus sexuels sur mineurs, diffusion de matériel pédopornographique et escroquerie.
La « piste de Zandvoort »
Le , le Néerlandais Gerrit Ulrich est assassiné près de Pise par Robby Van Der Plancken[1]. Dans l'appartement d'Ulrich, situé à Zandvoort, la police néerlandaise trouve un cédérom contenant 8 500 photos pédophiles[2]. Des ordinateurs sont également découverts, utilisés pour un service BBS commercial diffusant des images pédophiles baptisé « Apollo » (c'est également le nom d'un voilier que possédait Gerrit Ulrich)[3]. Le , l'émission Nova de Netherland 2 révèle l'existence du service BBS « Apollo »[3].
Le Belge Marcel Vervloesem se déclare en possession d'un cédérom contenant les images utilisés par le service Apollo. Il prétend que Gerrit Ulrich lui a donné le cédérom avant d'être assassiné[4]. La justice néerlandaise lui réclame des informations, mais Vervloesem refuse de collaborer car il « doute de sa volonté de démanteler les grands réseaux pédophiles »[5].
Le , la police belge perquisitionne au domicile de Vervloesem, à la demande de la police néerlandaise[3]. Le lendemain, Vervloesem annonce lors d'une conférence de presse avoir remis le matériel à la police[3]. Vervloesem prétend avoir exposé l'affaire grâce à son groupe de travail, créé en 1988 selon son propre site internet[6], qu'il appelle le Werkgroep Morkhoven ou groupe de travail Morkhoven, du nom du village belge où il réside.
En , l'émission Faits Divers diffusée sur la RTBF parle de « L'affaire Zandvoort »[3]. Selon un article du journal The Independent écrit par Tim Hulse[4], Marcel Vervloesem usurpe son rôle de héros.
Enquête judiciaire
La police néerlandaise identifie 472 portraits de mineurs[2] sur le cédérom, dont une grande partie sont des images anciennes, certaines vieilles de plus de dix ans et ayant déjà été vues sur des « compilations » réalisées et diffusées par des pédophiles[4]. L'enquête conclut en que « la présumée filière Zandvoort » est « une piste vaine » et qu'au-delà de la consommation avérée de pédopornographie par Gerrit Ulrich, il n'existe « aucune preuve directe de la production de pédopornographie à Zandvoort »[1].
Le , un tribunal de Pise condamne Robby Van Der Plancken à 15 ans de prison pour le meurtre de Gerrit Ulrich[7].
Thèse de réseaux pédophiles
Vervloesem soutient une thèse selon laquelle il existe plusieurs réseaux d'exploitation d'enfants visant à produire des contenus pédophiles. A la même époque, l'affaire du témoin X1 est amalgamée avec l'affaire de Zandvoort pour avancer la thèse de l'existence de réseaux pédophiles organisés.
En , Serge Garde publie un article dans le journal L'Humanité[1] à partir du fichier établi par la police néerlandaise. Il coécrit un livre intitulé Livre de la honte[8] avec Laurence Beneux, journaliste au Figaro. En mars 2000 est diffusé en France le reportage télévisé Viols d'enfants : la fin du silence ?.
En , le parquet des mineurs de Paris prononce un non-lieu sur l'affaire des cédéroms pédocriminels de Zandvoort[2].
Le , le film Le Fichier de la honte, les Faits Karl Zéro de Karl Zéro et Serge Garde (3e œil productions) est diffusé sur la chaîne 13e rue[9]. Karl Zéro invite ensuite Serge Garde dans son l'émission Les Faits Karl Zéro.
Condamnations
Marcel Vervloesem a été condamné en à Anvers pour agression criminelle sur mineur, puis pour divers chefs en 1982, 1985 et 1986[4].
En 2008, il est est reconnu coupable d'abus sexuels sur mineurs, diffusion de matériel pédopornographique et escroquerie et condamné à quatre ans de prison[10],[5]. Il est libéré sous conditions en .
En , il est de nouveau inculpé pour avoir agressé sexuellement son neveu[11]. Le , la chambre des mises en accusation d'Anvers décide de le libérer[10] avec une interdiction d'entrer en contact avec des mineurs ainsi qu'avec les médias. Il est acquitté en par la cour d'appel[12].
Il décède le à l'âge de 65 ans[12].
Notes et références
- Serge Garde, « Histoire secrète. Un répertoire photographique et un cédérom restent inexploités dans la lutte contre les réseaux transnationaux. », L'Humanité, .
- Serge Garde, « Un non-lieu programmé dans l'affaire des cédéroms de Zandvoort », L'Humanité, .
- Émission Faits Divers de Léon Michaux diffusée sur la RTBF : « L'affaire Zandvoort ».
- Tim Hulse, « NO KIND OF HERO. Marcel Vervloesem claims he cracked a child pornography ring. But should we believe him? », The Independent, .
- « Le "chasseur de pédophiles" condamné pour viol », L'Express, .
- « Werkgroep Morkhoven »
- ANP-Belga, « ITALIE : Van der Plancken condamné à 15 ans », Le Soir, .
- Serge Garde et Laurence Beneux, Livre de la honte : Les réseaux pédophiles, Le Cherche Midi, , 239 p. (ISBN 978-2-86274-916-7).
- « Les Faits Karl Zero : le fichier de la honte ce soir sur 13e Rue ».
- « Marcel Vervloesem remis en liberté », La Dernière Heure/Les Sports, (consulté le )
- « Marcel Vervloesem reste en prison », La Libre Belgique,
- (nl-BE) Ivo Meulemans, « Zelfverklaarde kinderpornojager Marcel Vervloesem overleden », Gazet van Antwerpen, (lire en ligne, consulté le ).
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