Aframomum corrorima

Aframome d'Éthiopie, kororima

Aframomum corrorima
Fruits et graines de kororima prêts à être pilés.
Classification selon Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Lilianae
Ordre Zingiberales
Famille Zingiberaceae
Genre Aframomum

Espèce

Aframomum corrorima
(A.Braun) P.C.M.Jansen, 1981

Synonymes

  • Aframomum korarima (C.Pereira) Engl.[1]
  • Aframomum usambarense Lock[1]
  • Amomum corrorima A.Braun[2] [1]
  • Amomum korarima C.Pereira[1]

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Aframomum corrorima, la kororima ou Aframome d'Éthiopie, est une espèce de plantes herbacées de la famille des Zingibéracées. Ses graines constituent une épice proche de la maniguette, parfois assimilée à la cardamome. Elle est principalement cultivée en Éthiopie et en Érythrée, où elle occupe une place importante en cuisine, et entre notamment dans la composition du bérbéré, un mélange d'épices aux usages multiples.

Dénominations

La plante et l'épice qui en est tirée sont connus sous les noms communs de kororima[3], Aframome d'Étiopie[4], cardamome korarima[3], cardamome muscade[3], (fausse) cardamome d'Éthiopie (ou d'Abyssinie)[3], maniguette d'Éthiopie[3].

Aire de répartition

L'Aframome d'Éthiopie pousse en Afrique de l'Est le long de la vallée du Grand Rift. Son aire de répartition s'étend des hautes terres de l'ouest de l'Éthiopie jusqu'en Ouganda, à l'est de la République démocratique du Congo et au Burundi. L'espèce n'a pas été signalée au Rwanda, mais devrait y être présente, et elle serait également attestée sur le plateau d'Aloma au Soudan du Sud. Il existe aussi des sous-populations aberrantes dans la forêt de Kakamega à l'ouest du Kenya (où elle pourrait avoir été introduite par l'homme), ainsi que dans les monts Usambara au nord-est de la Tanzanie (traitée auparavant comme une espèce distincte, Afromomum usambarense)[5].

Usages

La plante est cultivée pour ses graines qui sont largement utilisées dans les cuisines éthiopienne et érythréenne. Elle n'a été commercialisée internationalement que vers l'est du monde musulman. Il est possible, mais pas sûr, que Avicenne l'ait citée [6],[7].

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 29 octobre 2020
  2. BioLib, consulté le 29 octobre 2020
  3. Roussel et Woldeyes 2013.
  4. Organisation internationale de normalisation (ISO), Norme internationale 676 : Épices — Nomenclature botanique, Genève, , 2e éd., 21 p. (présentation en ligne).
  5. UICN, consulté le 29 octobre 2020
  6. Jansen, P.C. M., 1981. Spices, condiments and medicinal plants in Ethiopia, their taxonomy and agricultural significance. Agric. Res. Rep. , (xii) + 327 p. lire sur Pl@ntUse
  7. Orta, Garcia da, 1891-1892. Coloquios dos simples e drogas he cousas medicinais da Índia. édité et annoté par Conde de Ficalho. Lisboa, Academia das Ciências de Lisboa. vol. 1. 385 p. lire sur Pl@ntUse

Bibliographie

  • Bernard Roussel et Feleke Woldeyes, « Celle des riches et celle des pauvres : Provenances, qualité et typicité de la maniguette d’Éthiopie », Revue d’ethnoécologie, no 3, (ISSN 2267-2419, DOI 10.4000/ethnoecologie.1288, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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