Afro-Russes

Les Afro-Russes, également nommés Noirs russes, ou Russes noirs, sont les citoyens de la Fédération de Russie d’ascendance subsaharienne. Ils représentent actuellement 0,3 % de la population russe.

Afro-Russes

Populations importantes par région
Russie entre 40 000 et 70 000 (2009)[1]
Autres
Régions d’origine Afrique subsaharienne
Langues Russe

Démographie

La Russie compte, au début du XXIe siècle, entre 40 000[2] et 70 000 d'Afro-Russes, personnes dont les ascendants, historiquement originaires d'Afrique noire, ont été amenées en Russie ou s'y sont installées avant le milieu du XXe siècle[1].

Histoire

Buste de Abraham Hannibal, secrétaire personnel de l'empereur Pierre le Grand, et supposément né en 1696 en Éthiopie.

Les premiers Africains notables en Russie apparaissent au début du XVIIIe siècle sous le règne du tsar Pierre Ier de Russie[3]. L'un d'eux, Abraham Hannibal, étant l'arrière-grand-père du célèbre poète russe Alexandre Pouchkine[4].

La présence de descendants d'esclaves originaires de l'Afrique noire est attestée en Abkhazie (région partagée entre le Caucase russe et la Géorgie). Ces esclaves, dénommés Afro-Caucasiens, ont été transportés dans cette région par les Ottomans au cours du XVIIe siècle pour travailler les plantations d'agrumes ou dans les mines de charbon. Certains auraient été par la suite déplacés à Saint-Pétersbourg sous le règne de Pierre le Grand[5].

Au cours des années 1930, quelques centaines d'Afro-Américains, séduits par les idées du communisme soviétique, émmigrèrent en URSS, avec d'autres américains, et devinrent citoyens russes[6],[7]. Au début du XXIe siècle, moins de 50 descendants de ces Afro-Américains vivraient encore en Russie et entre 100 et 200 dans les anciennes républiques soviétiques[8]. La journaliste, animatrice de télévision et actrice Afro-Russe Yelena Khanga, est une descendante de ces Afro-Américains. Sa mère, Lily Khanga (née Golden), était la fille d'un couple interracial new yorkais qui avait immigré en URSS dans les années 1930[7].

Références

  1. (en) Kevin O’Flynn, « Russia’s Black Community », The Washington Post, (lire en ligne)
  2. (en) Daniel Friedman et Tsholofelo Wesi, « If you thought there were no black Russians, you were wrong », The Citizen, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (fr)Amélie de Bourbon Parme, « Histoire : le fabuleux destin de l’esclave noir du tsar Pierre Ier de Russie », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (it) Oleg Egorov, « I mori di corte: come i neri africani prosperarono sotto gli zar », Russia Beyond, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (fr)« Les esclaves noirs d’Afrique ont été transportés au village d’Adzyubzha en Russie au XVIIe siècle », sur le site agoraafricaine.info, (consulté le ).
  6. (en) « Early African American migrants en Russia », sur le site du Los Angeles Times (consulté le ).
  7. (en)« L'histoire des Afro-Américains qui ont émigré en Union Soviétique pour fuir le racisme », sur le site de Slate, (consulté le ).
  8. (en) Ann M. Simmons, « Great Read: In Russia, early African American migrants found the good life », sur le site du Los Angeles Times, (consulté le ).

Articles connexes

  • Portail de la Russie
  • Portail de l’Afrique
  • Portail de l’anthropologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.