Agence France-Muséums
L'Agence France-Muséums (AFM), ou France Muséums, est une société française privée, à actionnariat public au premier rang duquel le Musée du Louvre.
Pour les articles homonymes, voir AFM.
Elle est mise en cause en 2022 dans une affaire de trafic d'antiquités.
Missions
La mission prioritaire de France Muséums a été de mener à bien le projet du premier musée universel du XXIe siècle dans le monde arabe : le Louvre Abou Dabi, décidé le entre la France et les autorités des Émirats arabes unis au travers d'un accord intergouvernemental. France Muséums a composé à cette occasion un réseau fort de dix-sept établissements publics muséaux ou patrimoniaux :
- Musée du Louvre,
- Centre Pompidou,
- Musée d'Orsay,
- Bibliothèque nationale de France,
- Musée du quai Branly,
- Réunion des musées nationaux,
- Musée et Domaine national de Versailles,
- Musée Guimet,
- Musée Rodin,
- Musée Cluny
- École du Louvre,
- Musée des Arts Décoratifs (MAD)
- Cité de la céramique - Sèvres et Limoges
- Musée d'Archéologie nationale - Domaine de Saint-Germain-en-Laye
- Château de Fontainebleau
- Domaine national de Chambord,
- Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC)
Ayant le statut de société par actions simplifiée, elle est placée sous le contrôle économique et financier de l'État français[1],[2], exercé par le contrôleur budgétaire et comptable ministériel du ministère de la Culture[3].
Implication dans des affaires de trafic d’antiquités
Dans l’affaire d’antiquités pillées révélée après la mise en examen en 2022 de l’ancien président-directeur du Louvre Jean-Luc Martinez, le rôle de l'AFM est questionné. Selon les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, le comportement de certains membres de l’agence a « permis au réseau criminel d’écouler ces antiquités égyptiennes d’une exceptionnelle valeur marchande et patrimoniale »[4],[5].
Le sénateur et ancien archéologue Pierre Ouzoulias estime à cette occasion que « le ministère de la culture ne s’est pas donné les moyens d’encadrer, d’évaluer et de contrôler les activités des nombreuses agences qui gravitent autour de lui [...]. Cette externalisation érigée en système menace son existence et celle du service public de la culture »[5].
Notes et références
- Décret no 2008-387 du 23 avril 2008 soumettant la société Agence France-Muséums au contrôle économique et financier de l'État, JORF no 98 du 25 avril 2008, p. 6928, texte no 21, NOR ECEU0768945D, sur Légifrance.
- Arrêté du 29 juillet 2008 fixant les modalités spéciales d'exercice du contrôle économique et financier de l'État sur la société Agence France-Muséums, JORF no 183 du 7 août 2008, p. 12620, texte no 11, NOR ECEU0818931A, sur Légifrance.
- Arrêté du 17 juin 2008 portant désignation de l'autorité chargée de l'exercice du contrôle économique et financier de l'État sur la société Agence France-Muséums, JORF no 147 du 25 juin 2008, p. 10173, texte no 13, NOR ECEU0811191A, sur Légifrance.
- Emmanuel Fansten, « Trafic d’antiquités au Louvre Abou Dhabi : l’Agence France Muséums au cœur du scandale », sur Libération (consulté le )
- « Trafic d’antiquités : Jean-François Charnier, un archéologue diplomate au cœur de l’affaire Martinez », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )