Agility

L'agility (signifiant tout simplement « agilité » en anglais), ou agilité, est un sport canin, dans lequel le chien évolue sur un parcours d'obstacles sous la conduite de son maître. L'agility est avant tout un jeu. C'est aussi un sport qui rapproche le chien du maître.

L'agility est une discipline qui complète parfaitement l'éducation car elle permet d'apprendre en s'amusant. Par ailleurs, c'est aussi un véritable sport qui nécessite un apprentissage encadré et progressif en partenariat avec un moniteur diplômé et d’expérience, afin d'éviter diverses erreurs difficiles à corriger par la suite.

Border collie au slalom

Dans les équipes confirmées, le chien évolue avec célérité sur le parcours et son maître ne le contrôle plus qu'avec des instructions vocales ou grâce au langage corporel. L'équipe cynophile doit faire preuve d'une grande complicité et le maître fait appel à une obéissance parfaite de son compagnon. En compétition, la précision et la vitesse sont très importantes. En effet, le franchissement des obstacles répond à des règles bien codifiées susceptibles d'entraîner des pénalités. La vitesse ne rentre en jeu qu'à égalité de pénalités, et l'adresse doit primer la vitesse : c'est un sport d'adresse avant d'être un sport de vitesse.

Origine de l'Agility

En 1977, John Varley, membre britannique du comité organisateur, souhaite créer un programme de démonstration susceptible de distraire le public de la plus grande exposition canine mondiale, dite la Crufts, qui se déroule à Birmingham en Angleterre.

La réflexion et le travail de plusieurs clubs canins aboutissent en 1978 à une démonstration d'agility, activité ludique et sportive adaptée du jumping pour les chevaux. Cette démonstration est suivie d'un premier championnat en 1979 remporté par le border collie Conny Cluff.

Les Américains de l'United States Dog Agility Association (USDAA)[1], membres de l'International federation of cynological sport (IFCS) devancent les Français en 1986. En France le la Société centrale canine (SCC) approuve un projet de règlement présenté par Jean-Paul Petitdidier, vice-président en 2008. Une sous-commission est alors chargée de la diffusion de l'activité. Elle organise le premier championnat de France en 1989 lors de l'exposition canine de Longchamp, le premier vainqueur « Cool » un berger belge Tervueren, appartenant à Rémy Dages de la région Aquitaine. La création de la Commission nationale d'éducation et d'agility (CNEA), aujourd'hui Commission nationale d'éducation et d'activités cynophiles (CNEAC), en 1991 et la délivrance d'une licence aux compétiteurs participent enfin à la stabilisation de l'agility.

Catégories de chiens

En France, on trouve quatre catégories de chiens. Chaque chien en fonction de sa taille devra concourir dans les catégories suivantes :

  • A = chien de moins de 37 cm au garrot ;
  • B = chien de 37 cm et moins de 47 cm ;
  • C = chien de 47 cm et plus ;
  • D = chiens molossoïdes, peu véloces.

La France a ajouté au règlement de la Fédération cynologique internationale (FCI) une quatrième catégorie (D), selon une liste évolutive, pour permettre à tous les chiens de pratiquer l'agility en compétition[2]. Quelques cas particuliers sont pris en compte pour le classement de certaines races dans les catégories A, B et C[3].

Le règlement international ne compte, lui, que trois catégories[4] :

  • Catégorie « S » (small) pour les chiens plus petits que 35 cm au garrot
  • Catégorie « M » (medium) pour les chiens de 35 cm à moins de 43 cm au garrot
  • Catégorie « L » (large) pour les chiens de plus de 43 cm au garrot

La hauteur des sauts est plus élevée qu'en France.

Les obstacles à zone

Ces obstacles doivent être franchis par le chien en respectant le poser d'au moins une patte aussi bien dans la zone montante que dans celle descendante. Maintenant, il y a les zones électronique pour ne plus faire d'erreurs de jugement.

En concours, chaque zone non respectée est pénalisée de 5 points, tout comme toutes les autres fautes et refus.

Balançoire

La balançoire doit respecter certaines contraintes :

  • largeur comprise entre 30 cm mini et 40 cm maxi ;
  • longueur comprise entre 3,65 m mini et 4,25 m maxi ;
  • hauteur du pivot central par rapport au sol = 1/6e de la longueur de la planche.

Par exemple : L = 3,65 m on a h = 60 cm et pour L = 4,25 m on a h = 70 cm

Les zones de contact sont identiques à celles de la passerelle. Elle doit être stable et antidérapante, mais ne comportera pas de liteaux. La balançoire doit être équilibrée, son basculement ne doit être ni trop rapide ni trop dur pour permettre aux petits chiens de pouvoir la faire basculer.

C'est un obstacle qui peut être potentiellement dangereux sur lequel le chien peut très vite se faire peur, et qu'il convient de gérer avec le plus grand calme. Il existe un moyen de contrôle : Il faut placer une charge d'un kilogramme à l'extrémité de la balançoire, son basculement jusqu'au sol doit s'effectuer entre 3 et 4 secondes. Si cela n'est pas le cas régler le point de basculement.

Les Sauts

Épagneul nain papillon franchissant une haie double ou Oxer.

Haie simple

  • Barres : largeur 120 à 150 cm
  • Diamètre des barres 3 à 5 cm.
  • Hauteur : suivant les catégories :
    • A : 25 à 30 cm
    • B et D : 35 à 40 cm
    • C : 55 à 60 cm

Une haie simple est muni de deux barres. Les barres en métal sont interdites, elles doivent être en bois ou en matériau synthétique sécurisé. La barre supérieure doit pouvoir tomber facilement.

Les haies peuvent être construites de façons différentes entre les montants :

Panneaux à claire-voie - Panneaux avec balais, qui comporteront toujours une barre de chute en partie supérieure.

Les ailes des haies doivent être construites de manière à interdire le passage du chien. Les ailes d’une haie doivent être indépendantes l’une de l’autre et avoir une hauteur minimum de 1 mètre côté support de barres.

Oxer

L'Oxer (ou haie double) est réalisé par assemblage de deux haies simples à barres uniquement. La mise en place doit se faire en ligne droite par rapport à l’obstacle précédent. Un différentiel de 10 cm de hauteur sur la barre de la haie arrière par rapport à la première haie de l’oxer. Hauteur et largeur : suivant les catégories :

  • A : 35 cm en hauteur et 30 cm en largeur.
  • B et D : 45 cm en hauteur et 40 cm en largeur.
  • C : 60 cm en hauteur et 55 cm en largeur.

La préparation du parcours

Pour un Concours officiel, il doit être mis à disposition du juge :

  • sauts : minimum 13 haies, 1 pneu ouvrable ou fermé, 1 mur ou viaduc, 1 saut en

longueur.

  • zones de contacts : 1 passerelle, 1 palissade, 1 balançoire.
  • autres ostacles : 1 slalom, 2 tunnels rigides, 1 tunnel souple. Sauf cas de force majeure, aucun agrès ne sera remplacé pendant une épreuve.

Les obstacles obligatoires sur une épreuve « agility » :

  • Le slalom ; tunnels rigides et/ou souple ; obstacles à zones ; Haies simples.

Les obstacles obligatoires sur une épreuve « jumping » :

  • Le slalom ; les haies ; tunnels rigides et/ou souple.

Les obstacles ne doivent présenter aucun danger pour le chien et leurs dimensions doivent être conformes aux prescriptions.

La disposition, la qualité et le nombre des obstacles déterminent la complexité et la rapidité du parcours qui doivent permettre une évolution aisée et sans heurts du chien. L'imagination du juge est cependant bridée par les aspects réglementaires. Ils fixent des limites d'une part à la longueur du parcours et d'autre part au nombre, qualité et disposition des obstacles selon la catégorie des chiens[5].

Le juge mesure avec précision la longueur L(m) et choisit la vitesse d'évolution V(m/s) en fonction du niveau de l'épreuve et de la complexité du parcours. Le temps de parcours standard TPS(s) est calculé selon la formule : .

Il reste alors à déterminer le temps maximum de parcours TMP(s) qui sert de référence pour l'octroi des pénalités. Il sera, sans être inférieur à 1,5 fois le temps de parcours standard, généralement le double de ce dernier[6]. Chaque seconde qui dépasse le TPS donne un point de pénalité. Au-delà du TMP, l'équipe ne sera pas classée.

Jugements

Tous les jugements sont sans appel.

Les fautes d'ordre général

Le départ

Le chien, dès la sortie du sas, doit marcher sous le contrôle du maître, mais peut-être amené en laisse. Une seule mise en place est accordée au conducteur (sauf pour l'équipe qui débute). Une seconde mise en place par manipulation du chien entraîne l'élimination. Le conducteur qui prend son chien par la peau du cou pour le mettre au départ est éliminé de l'épreuve pour maltraitance à animaux.

  • Le conducteur ne doit pas passer entre les poteaux de « départ » et « d'arrivée ». S'il le fait, il se verra pénalisé de 5 points, et de plus le chronomètre se déclenchera dès son passage.
  • Une fois la ligne de départ franchie, le maître ne peut la franchir en sens inverse et retourner à son chien (1 faute).
  • Le maître et le chien entrent en contact sur le parcours (1 faute).
  • Le conducteur touche un obstacle (1 faute).

Notes et références

  1. « Site de l'United States Dog Agility Association », sur usdaa (consulté le ).
  2. Règlement Agility de la Société centrale canine. (SCC) Introduction. Catégorie D. Consulté le 24 janvier 2008.
  3. idem. Cas particulier. id..
  4. Règlement Agility de la Fédération cynologique internationale (FCI) Introduction. id.p.3
  5. Règlement Agility de la Société centrale canine. (SCC) Parcours.p.4 et 5. Consulté le 28 janvier 2008.
  6. idem. TPS,TMP. id.p.5

Voir aussi

Bibliographie

  • Joelle Herreros (préf. Jean Pierre Petitdidier), Le chien d'Agility : Education - Initiaition - Conduite, Paris, Edition de Vicchi, , 167 p. (ISBN 2-7328-2733-9)

Articles connexes

Liens externes

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