Agrafeuse
Une agrafeuse est un outil permettant de fixer, à l'aide d'une agrafe, des objets de faible épaisseur, entre eux ou sur un support.
Au Québec, l'agrafeuse est communément appelée « brocheuse » ; l'agrafe est alors appelée « broche ».
Historique
L'agrafeuse est une invention de Henry R. Heyl. Cet américain a en effet déposé en 1877 le brevet 195603 US Patent où apparaît pour la première fois un appareil qui insère et écrase l’agrafe en une seule étape. Cette paternité est toutefois discutée car Charles Henry Gould a déposé un brevet en 1868 concernant un appareil semblable mais ne comportant pas les améliorations de Henry R. Heyl.
Différents types d'agrafeuses
Il existe plusieurs types d'agrafeuses :
Agrafeuse « de bureau »
L'agrafeuse accède aux deux côtés des objets à agrafer et peut ainsi replier les extrémités de l'agrafe. C'est le modèle le plus courant, utilisée au bureau, en papeterie et pour la préparation des caisses en carton ou en bois mince. La partie à agrafer est glissée entre les mâchoires de l'agrafeuse, qui opère comme une pince. Les extrémités peuvent se replier de deux façons selon le modèle de l'agrafeuse, vers l'intérieur ou vers l'extérieur de l'agrafe. Selon le modèle d'agrafeuse, la pièce de métal qui replie les agrafes peut pivoter et permet ainsi deux possibilités : les extrémités se replient l'une vers l'autre, ou se déplient vers l'extérieur. Il existe des modèles électriques de ces agrafeuses.
Certaines agrafeuses de bureau sont sous forme de pince, elles s'utilisent sans les poser sur une table, comme une poinçonneuse, dont les mâchoires se croisent.
Les agrafeuses de grande capacité s'utilisent exclusivement sur table : elles ont des guides permettant de placer de petits paquets de feuilles pour les agrafer en cahier.
Ôte-agrafes
Afin d’enlever une agrafe mise en place, on utilise un ôte-agrafes. Les termes crabe, dégrafeur, dégrafeuse et arrache-agrafes sont également utilisés. Vous pouvez également parler de crocodile.
Agrafeuse-cloueuse
L'agrafeuse n'accède pas au côté opposé, elle fixe un matériau mince sur un support suffisamment épais pour que les extrémités de l'agrafe s'y enfouissent sans ressortir et suffisamment rigide pour supporter l'effort sans fléchir. C'est le modèle le plus utilisé en caisserie, en ameublement et dans le bâtiment. Le système d'éjection et de plantage de l'agrafe peut être actionné par un levier, il existe aussi des modèles électriques et pneumatiques, plus proche alors d'un cloueur[1].
Certains modèles de bureau peuvent être ouverts pour être utilisés de cette manière pour des travaux simples. Peut être dangereux si le support n'est pas assez épais car les extrémités pointues dépassent.
Agrafeuse « à inertie »
Une variante des agrafeuse-cloueuse est dite « à frapper », ou « marteau à agrafer »[2]. Elle est munie d'un manche et l'on s'en sert dans les métiers du bâtiment pour fixer des matériaux minces. Plutôt que la manœuvre d'un levier, c'est un mécanisme d'inertie qui libère l'agrafe et arme l'appareil pour l'agrafe suivante.
Agrafeuse « à carton »
L'agrafeuse n'accède pas au côté opposé mais l'agrafe est tordue de manière à retourner les extrémités et éliminer les risques de s'y accrocher. Elles sont surtout utilisées pour fermer des caisses en carton quand le contenu n'est pas trop près de la fermeture et évitent de se blesser à l'ouverture de la caisse[3].
Agrafeuse sans agrafe
Pour économiser les agrafes un type spécial sans agrafe tord le papier. La fixation est plus fragile, et ne permet pas de fixer de nombreuses pages entre elles.
Agrafeuse industrielle
Pour des applications industrielles, les agrafeuses sont beaucoup plus imposantes que celle utilisées en papeterie.
Voir aussi
Articles connexes
Notes
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