Agustí Centelles

Agustí Centelles i Ossó, né le à Valence et mort le , à Barcelone est un photographe espagnol.

Agustí Centelles
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Étant considéré comme l'un des pionniers du photojournalisme en Europe, certains critiques le surnomment « le Robert Capa espagnol[1] ».

Biographie

Agusti Centelles commence à travailler à onze ans[2]. Dès treize ans, il se passionne pour la photographie et commence à travailler comme apprenti le jour et au service photo d’un journal le soir[2].

Au début des années 1930, il réalise des photoreportages avec son appareil Leica[3],[1],[2] ; c’est un des premiers photoreporters à choisir ce matériel[4].

Il couvre, du côté républicain, la guerre civile espagnole, avec sensibilité[3], et publie ses travaux dans les journaux La Publicitat, L'Opinió, La Rambla, La Humanitat et La Vanguardia[1]. Il réalise ses clichés les plus célèbres pendant cette guerre, dont celui représentant des républicains combattant derrière une barricade de chevaux morts ()[1] et la seule photographie de George Orwell dans les rangs du POUM[4]. Il est ensuite sur le front d’Aragon avec les Brigades internationales allemandes[4], à Lérida bombardée, à la chute de Teruel ()[1],[2].

Lors de la défaite des Républicains, il se réfugie en France avec une valise contenant des milliers de clichés, qu’il confie à un couple de paysans français[1],[2]. Interné au camp d’Argelès[4] ou de Bram[1]. Il s’en évade[1], travaille quelque temps comme photographe à Carcassonne[4] et retourne en Espagne en 1944, où il reprend une activité de photographe industriel[1].

En 1975, à la mort de Franco, il retourne en France et y récupère la valise contenant des milliers de photos de la guerre, qu’il avait confié à la famille Degeilh, photographe de Carcassonne chez qui il avait monté un atelier clandestin pendant la Résistance[1].

Centelles fut lauréat en 1984 du Prix national d'arts plastiques, la plus grande récompense officielle pour un photographe espagnol (avant la création du prix national de la photographie)[2].

Il lègue son œuvre comme patrimoine de l’humanité et du peuple espagnol[1].

Collections, expositions

  • Exposition Agusti Centelles, camp de Bram, 1939, du au , Bram (Aude)[5].
  • Exposition au Centro Conde Duque, Madrid, d’ à [1]
  • Exposition au Jeu de Paume (Paris) Journal d'une guerre et d'un exil, Espagne-France, 1936-1939, du au [6]
  • Exposition à la base sous-marine de Bordeaux du au

Notes et références

  1. Michel Porcheron, Agusti Centelles, le « Capa espagnol » : esquisse d’une autre épopée, tlaxcala.es, consulté le 5 août 2009
  2. Guy Mandery, « Un photographe sur tous les fronts », Le Monde diplomatique, avril 1997, monde-diplomatique.fr, consulté le 5 août 2009
  3. Envrak, Agusti Centelles au Jeu de Paume (www.envrak.fr), consulté le 5 août 2009
  4. Michel Lefebvre, « Agusti Centelles, le photographe majeur de la guerre d’Espagne avec Robert Capa », Le Monde, 7 juillet 2009, p. 27
  5. Site de l’exposition

Voir aussi

Bibliographie

  • Centelles 1909-1985, Arles, Actes Sud, coll. « Photographie », , 249 p. (ISBN 978-2-7427-8420-2)

Liens externes

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