Ahmed El Hamiani Khatat
Ahmed El Hamiani Khatat (né le à Fès, mort le à Fès) est un avocat et un homme politique marocain.
Naissance |
Fès |
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Décès |
(à 96 ans) Fès |
Nationalité | Marocain |
Profession |
avocat Homme politique marocain. Ancien ministre de l'Intérieur. |
Biographie
Au début des années 1930, à l'exemple de jeunes Marocains dans les autres villes du royaume, scandalisé par le Dahir berbère imposé par les autorités coloniales, un petit groupe de notables fassis se réunit secrètement à Fès.
Ahmed El Hamiani Khatat jeune avocat, fait partie de ce groupe qui constituera à Fès le Comité d'action marocaine, qui deviendra le parti de l'Istiqlal.
Ahmed El Hamiani Khatat, juriste inégalable, rédigera en 1944 avec Ahmed Bahnini le manifeste de l'indépendance. Invité à le signer en premier, il dira que c'est au plus âgé d'entre nous de le faire et ira porter lui-même le précieux document à Ahmed Mekouar. Il le signera le deuxième et sera condamné à deux ans de prison (pénitencier d'El Adel à El Jadida) par les autorités coloniales après la publication du manifeste le .
En 1955, Ahmed El Hamiani Khatat démissionne du parti de l'Istiqlal, déclarant que « maintenant que le mouvement (de l'Istiqlal) avait obtenu l'indépendance du pays, il fallait le dissoudre ».
Compagnon du roi Mohammed V, il occupe au cours de sa carrière les postes de directeur des Affaires politiques, directeur général du Cabinet royal, premier président de la Cour suprême, ministre de l'Intérieur puis à nouveau premier président de la Cour suprême.
Ministre de l'Intérieur en 1962 un an après l'accession au pouvoir du roi Hassan II, il acquiert la conviction que le développement du pays passe par le renforcement de la justice et par l'alphabétisation.
Il est, jusqu'à son retrait en 1966, où il quittera de son propre chef la présidence de la Cour suprême, l'un des artisans du renforcement du pouvoir de la monarchie, autant en orchestrant les différentes scissions qui font éclater le parti de l'Istiqlal, qu'en protégeant la monarchie des dérives putschistes qui émaillent cette période. Craint par le général Oufkir, à cause de son influence auprès d'Hassan II, il est écarté en 1966 des cercles du pouvoir, peut-être par Hassan II lui-même pour le protéger, après qu'il a officiellement demandé l'indépendance de la magistrature (discours d'ouverture de l'année judiciaire à la cour suprême en ). Il se retirera définitivement, à 57 ans, de la vie publique.
Le président français Charles de Gaulle, le décorera de la Légion d'honneur en 1965.
Notes et références
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