Ahmed II Bey
Ahmed II (arabe : أحمد باشا باي), né le au palais Dar al-Taj de La Marsa et décédé le à La Marsa[1], est bey de Tunis de la dynastie des Husseinites de 1929 à sa mort.
Ahmed II أحمد باشا باي | |
Titre | |
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Bey de Tunis | |
– (13 ans, 4 mois et 8 jours) |
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Premier ministre | Khelil Bouhageb Hédi Lakhoua |
Prédécesseur | Habib Bey |
Successeur | Moncef Bey |
Biographie | |
Titre complet | Possesseur du Royaume de Tunis |
Hymne royal | Salut beylical |
Dynastie | Husseinites |
Nom de naissance | Ahmed ben Ali el-Husseini |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Marsa (Régence de Tunis) |
Date de décès | |
Lieu de décès | La Marsa (Tunisie) |
Sépulture | Tourbet El Bey (Tunis) |
Père | Ali III |
Conjoint | 1) Lalla Janina 2) Lalla Maherzia |
Enfants | Premier mariage : Lalla Cherifa Lalla Zohra Sidi Abdelhamid Bey Lalla Hanifa Sidi Abdelaziz Bey Lalla Kalsoum Lalla Zeneïkha Sidi Mokhtar Bey Lalla Kabboura Sidi Zine El Abidine Bey Lalla Essia Sidi Mustapha Bey Sidi Mohyeddine Bey Sidi Mohamed El Taïeb Bey Lalla Djemila Sidi Mohamed Kemal-Eddine Bey Sidi Mohamed Ridha Bey Sidi Mohamed Bourhaneddine Bey |
Héritier | Sidi Mahmoud El-Adel Bey (1929-1939) Sidi Tahar Bey (1939-1941) Sidi Béchir Bey (1941-1942) Sidi Mohamed el-Moncef Bey (1942) |
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Beys de Tunisie | |
Biographie
Lieutenant-colonel de l'armée beylicale, il est investi prince héritier le et succède à son défunt cousin Habib Bey le [2]. Mort en 1942, il est enterré au Tourbet El Bey selon la tradition familiale.
Il a dix garçons et huit filles dont le prince Mohamed El Taïeb Bey (1902-1989). Il est par ailleurs le grand-père du juriste et universitaire El Mokhtar Bey et le beau-père du général Slim Dziri (Jaziri) qui a été ministre plénipotentiaire de 1929 à 1935.
Après juin 1940, le régime de Vichy nomme comme résident général de France en Tunisie, l'amiral Jean-Pierre Esteva, qui presse Ahmed Bey d'appliquer les lois relatives à l'exclusion des Juifs de la vie civile. L'article 9 de la « loi du portant statut des Juifs » décrète qu'elle est applicable aux territoires des colonies et protectorats de la République française, dont la Tunisie[3]. Ahmed Bey signe le décret d'application du , qui exclut les Juifs de l'administration, des médias, tout en autorisant la publication du Journal israélite de Tunisie. Il impose également un numerus clausus quant aux professions libérales, limitant l'accès des Juifs à certains domaines comme la médecine. Ahmed Bey signe également deux autres décrets, celui du , dissolvant les groupes de jeunesse juifs, et un autre, le , qui met fin au Conseil communautaire juif. Le , il ordonne le recensement de tous les Juifs de Tunisie. Son successeur, Moncef Bey aura une attitude différente[4],[5].
Notes et références
- Henri Cambon, Histoire de la régence de Tunis, éd. Berger-Levrault, Paris, 1948, p. 278.
- Arthur Pellegrin, Histoire de la Tunisie depuis les origines jusqu'à nos jours, éd. La Rapide, Tunis, 1944, p. 175.
- Article 9 de la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs : « La présente loi est applicable à l'Algérie, aux colonies, pays de protectorat et territoires sous mandat ».
- Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie : des origines à nos jours, éd. L'Harmattan, Paris, 1991, p. 220-230.
- Abdelaziz Barrouhi, « Moncef Bey, les juifs, l'Axe et les Alliés »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
Liens externes
- « Obsèques du bey de Tunis, Ahmed Pacha », sur ina.fr, (consulté le ).
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