Ahmed Laaouej

Ahmed Laaouej, né le à Liège, est un homme politique belge, membre du Parti Socialiste. Il a grandi à Beyne-Heusay, avant de s'installer en 2000 à Bruxelles. Il est le bourgmestre de la commune de Koekelberg et le chef du groupe parlementaire PS à la Chambre des représentants[1].

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Ahmed Laaouej
Fonctions
Bourgmestre de Koekelberg
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 14 octobre 2018
Coalition PS-Ecolo/Groen-cdH
Prédécesseur Philippe Pivin
Chef de groupe PS à la Chambre des Représentants
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 8 jours)
Élection
Premier ministre Charles Michel
Législature 54e
Groupe politique PS
Vice-président du Parti socialiste
de Bruxelles
En fonction depuis le
(9 ans, 6 mois et 28 jours)
Avec Laurette Onkelinx
Élection
Conseiller fiscale et fonction publique
du centre d'études d'Émile Vandervelde

(3 ans, 10 mois et 18 jours)
Directeur de cabinet
du Ministre de la Communauté française
de la fonction publique et des sports

(2 ans, 10 mois et 22 jours)
Conseiller communal de Koekelberg
En fonction depuis le
(15 ans, 10 mois et 26 jours)
Élection
Réélection
Groupe politique PS
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Beyne-Heusay (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Parti socialiste (PS)
Diplômé de Université de Liège

Lors des élections du , Ahmed Laaouej se présente à la 4e place sur la liste du PS à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Bruxelles et est élu député fédéral avec 12 996 voix de préférence, réalisant ainsi le 7e meilleur résultat individuel tous partis confondus à Bruxelles.

Le , il est désigné Chef de groupe PS à la Chambre des représentants[2] en remplacement de Laurette Onkelinx.

Le , il prête serment en qualité de bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg.

Tête de liste du PS lors des élections fédérales du 26 mai 2019 dans la circonscription de Bruxelles-Capitale, Ahmed Laaouej est élu avec 31 589 voix de préférence, réalisant ainsi le 2e meilleur résultat individuel tous partis confondus à Bruxelles suivant de près Didier Reynders, Vice-Premier Ministre sortant (33.205 voix).

Origine et études

Issu d'une famille originaire du Rif (dans la région de Kebdana à proximité de Berkane à l'est du Maroc), il est le cinquième d’une fratrie de six enfants. Son père, arrivé en Belgique en 1962, était mineur de fond dans un charbonnage de la région liégeoise. Sa mère est femme au foyer.

Ahmed Laaouej est né et a grandi dans un quartier populaire de la commune de Beyne-Heusay où il entame sa scolarité. Il poursuit ses études secondaires à l'Institut provincial d'enseignement secondaire de Fléron puis à l’Athénée royal de Jupille. Il rejoint la faculté de droit de l'Université de Liège en 1987.

Titulaire d'une licence en droit, il prolonge ses études par un diplôme de spécialisation en droit économique et fiscal qu'il obtient en 1993.

Carrière professionnelle

En 1993, il entre au Ministère des Finances où il entame sa carrière professionnelle, d'abord à l'impôt des sociétés puis il rejoint l’Inspection Spéciale des Impôts (ISI).

Il adhère à la Centrale générale des services publics (CGSP) en 1995, où il rencontre André Graindorge et Michèle Belot qui joueront un rôle décisif dans son rapprochement avec le Parti socialiste[3].

En 2000, il rejoint l’Institut Emile Vandervelde (IEV), le centre d’étude du Parti socialiste (PS), pour y occuper la fonction de Conseiller pour les questions fiscales et de fonction publique. Il épaulera dans cette fonction Elio Di Rupo, président du PS, et Frédéric Delcor, alors directeur de l'IEV, lors de différentes négociations, en particulier celles qui ont trait à la formation des gouvernements fédéral (2003), régional et de la Communauté française (2004).

En 2004, il est désigné directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique et des Sports Claude Eerdekens où il contribue à la mise en place d’une politique de promotion du sport au travers, notamment, de l’instauration des "Chèques-Sport" sur l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dispositif permettant à des enfants issus de milieux défavorisés de s’affilier à un club sportif ou de subventionner un équipement sportif[4].

En 2007, il réintègre l'Institut Emile Vandervelde où Frédéric Delcor passe le flambeau à Anne Poutrain.

Ahmed Laaouej aura, durant cette période, l'occasion de préparer le programme du PS pour les élections régionales et européennes de 2009, puis les élections fédérales de 2010. Il épaulera à nouveau Elio Di Rupo et Anne Poutrain, lors des négociations pour la formation des gouvernements issus de ces élections.

Il jouera en particulier un rôle central en qualité d'expert pour le PS lors de la longue crise politique qui suivra les élections fédérales de 2010, en particulier lors des négociations sur la nouvelle loi de financement des régions et des communautés[3].

À la suite des élections fédérales de 2019, qui ont vu la percée du Vlaams Belang en Flandre, Laaouej appelle à la formation d'un front démocratique qui exclurait le Vlaams Belang et la N-VA du gouvernement fédéral. Il critique également le fait que le roi Philippe ait reçu Tom Van Grieken, président du VB, dans le cadre des consultations royales post-électorales ; Laaouej affirme que cela participe à la banalisation de l'extrême-droite et de ses discours[5].

Engagement au Parlement Fédéral (Sénat et Chambre)

En 2009, Ahmed Laaouej se porte candidat aux élections régionales pour la Région bruxelloise. Occupant la 51e place sur la liste PS, il obtient plus de 2 000 voix, ce qui s'avère néanmoins insuffisant pour obtenir un siège.

En 2010, Elio Di Rupo propose au Bureau du PS de le présenter à la désignation en qualité de Sénateur coopté. Désigné Sénateur coopté en , il devient ainsi le Vice-Président de la Commission Finances et Économie (FINECO)[6] et siège également comme membre de la Commission Justice du Sénat belge[6].

Il est l’auteur de plusieurs initiatives parlementaires[7] relatives à la fiscalité, la régulation financière ou encore à la lutte contre la fraude fiscale.

Ahmed Laaouej est l’auteur de plusieurs propositions de loi[7] débattues au Sénat et portant, entre autres, sur l’interdiction de la spéculation sur le prix des denrées alimentaires[8], sur l’interdiction des bonus et autres avantages pour les dirigeants de banques aidées par l’État belge[9], sur le remboursement des aides publiques en cas de licenciements boursiers[9], sur le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent, sur la criminalité financière et le sur la lutte contre l'islamophobie en la comparant à l'antisémitisme[10].

Ahmed Laaouej est également l’auteur d’une proposition de loi visant à exonérer de TVA les dons alimentaires provenant des invendus dans le secteur de la distribution ou du commerce de détail, qui aboutira à l'adoption par le Ministre des Finances d'une circulaire allant dans ce sens. Cette nouvelle réglementation permettra d’augmenter le volume des dons alimentaires en Belgique[11] et d'éviter la destruction des invendus.

À la Chambre des représentants, il est notamment à l'origine d'une loi visant à interdire l'activité des fonds vautours sur le territoire belge[12]. À la suite du scandale des Panama Papers, il devient président de la Commission parlementaire spéciale chargée de se pencher sur les mécanismes de fraude fiscale et plus particulièrement le volet belge de cette affaire[13].

Engagement local dans la commune de Koekelberg

Ahmed Laaouej est conseiller communal de l’opposition dans la commune bruxelloise de Koekelberg[14].

Élu une première fois en sur la liste du PS, il est, lors du scrutin communal du , tête de liste du PS et récolte le second score électoral de la commune[15] derrière le bourgmestre libéral Philippe Pivin. Ahmed Laaouej réalise à cette occasion l’un des meilleurs taux de pénétration électoral des candidats socialistes aux élections communales en Région bruxelloise[16].

À la suite des élections communales du , il est désigné bourgmestre de Koekelberg dans une coalition regroupant les élus socialistes, Ecolo/Groen et cdH. Cette désignation met fin à la présence depuis 37 ans de la famille Pivin à la tête de la commune.

Engagement associatif

Ahmed Laaouej est administrateur au sein de PAC (Présence et Action Culturelles[17]) et, de 2009 à 2017, il préside le Conseil d’administration d’« Espace Magh[17] », centre culturel dédié aux cultures du Maghreb et de la Méditerranée.

Carrière politique

Notes et références

  1. Fiche d'information des Sénateurs belges
  2. La Libre.be, « Ahmed Laaouej remplace Laurette Onkelinx comme chef de groupe PS à la Chambre », lalibre.de, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « À mon propos - Ahmed Laaouej », Ahmed Laaouej, (lire en ligne, consulté le ).
  4. http://www.adeps.be/pdf/dipliantchèquesport.pdf
  5. « "Il nous faut un front démocratique" (Ahmed Laaouej) », sur L'Echo, (consulté le ).
  6. http://www.senat.be/www/?MIval=/showSenator&ID=4582&LANG=fr
  7. http://www.senat.be/www/?MIval=/Dossiers/SenatorWetgevendWerk&ID=4582&LEG=5&LANG=fr
  8. http://www.senat.be/www/?MIval=/dossier&LEG=5&NR=237&LANG=fr
  9. http://www.senat.be/www/?MIval=/dossier&LEG=5&NR=1519&LANG=fr
  10. Proposition de résolution relative à la lutte contre l'islamophobie (Déposée par Mme Fauzaya Talhaoui et M. Bert Anciaux et consorts )
  11. http://www.senat.be/www/?MIval=/dossier&LEG=5&NR=2088&LANG=fr
  12. « Un fonds vautour attaque la loi belge », lalibre.be, (lire en ligne, consulté le ).
  13. RTL Newmedia, « Panama Papers: Ahmed Laaouej présidera la commission spéciale », RTL Info, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Le Conseil et Collège de Koekelberg », sur koekelberg.be, (consulté le ).
  15. http://bru2012.irisnet.be/fr/com/hit/hit_CGM21011.html
  16. http://bru2012.irisnet.be/fr/com/hit/hitPCT_CGR00000.html
  17. « Les 7 mandats de Ahmed Laaouej (PS) », sur Cumuleo (consulté le ).
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