Ahmed Reda Guedira

Ahmed Réda Guédira, né le à Rabat et mort le à Paris, est un homme politique marocain, plusieurs fois ministre et conseiller du roi Hassan II.

Ahmed Réda Guédira

Ahmed Réda Guédira (à gauche) et le roi Hassan II en 1990.
Fonctions
Conseiller du roi Hassan II

(16 ans)
Monarque Hassan II
Ministre des Affaires étrangères

(1 an, 11 mois et 21 jours)
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Bahnini
Gouvernement Gouvernement Bahnini (13 novembre 1963- 3 novembre 1965)
Prédécesseur Ahmed Balafrej
Successeur Abderrahmane El Khatib (intérieur)
Driss Slaoui (Affaires sociales, Finances et Agriculture)
Ministre de l'Intérieur et de l'Agriculture

(2 ans, 5 mois et 11 jours)
Monarque Mohammed V
Président du Conseil Mbarek Bekkaï
Gouvernement Conseil Hassan II 2 (1961-1963)
Conseil Hassan II 3 (1963-1963)
Prédécesseur Bekkay Ben M’barek Lahbil (intérieur)
Successeur Abderrahmane El Khatib (intérieur)
Driss Slaoui (Affaires sociales, Finances et Agriculture)
Ministre de l'Information et du Tourisme

(1 an, 5 mois et 21 jours)
Monarque Mohammed V
Président du Conseil Mbarek Bekkaï
Gouvernement Bekkaï I
Ministre d’État

(10 mois et 19 jours)
Premier ministre Mbarek Bekkaï
Gouvernement Bekkaï I
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rabat (Maroc)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Maroc
Parti politique PLI (1955-1963)
FDIC (1963-1965)
Profession Avocat

Biographie

Ahmed Réda Guédira est né le dans une maison traditionnelle de la médina de Rabat. Dès l'âge de quatre ans, il est placé dans une petite école coranique. Il effectue ensuite ses études au collège royal de Rabat, puis au Lycée Gouraud à Rabat, qui portait alors ce nom avant d'être renommé après l'indépendance en Lycée Hassan II, il décroche son baccalauréat au même lycée. Il poursuit ensuite ses études universitaires à Rabat et à la faculté de droit de Paris pour devenir avocat. En 1947, il décroche sa licence en droit[1],[2].

Durant ses années d'éducation, il tisse des liens d'amitié avec Mohamed Rachid Mouline, avec qui, il fonde en 1937, alors qu'il n'avait que 15 ans, le parti des libéraux indépendants. C'est Mohamed Rachid Mouline et quelques membres de la famille de Guedira qui, d'après un proche, finança les études d'Ahmed Reda Guedira. Lors de ses études à Paris, il croisa Christiane Duval de Fontainebleau, avec qui, il fondera une famille à Rabat. Dès son retour à sa ville natale, il se lance dans une carrière d'avocat et débute par l'unification des tribunaux du Maroc lors de son stage réglementaire. Selon le politologue Mustapha Sehimi, Ahmed n'avait pas hésité à défendre des résistants qualifiés de terroristes par les français en tant qu'avocat. Il restera également fidèle à son parti des libéraux, surtout que son leader Mohamed Rachid Mouline est devenu très proche du sultan Mohammed V[2].

Ahmed Reda Guedira succédera en 1947 à Mohamed Rachid Mouline à la tête de l'Imprimerie impériale. C'est évidemment Mohamed Rachid Mouline qui recommanda Ahmed à ce poste puisque Mouline est promu à de nouvelles fonctions. Ahmed occupera ce poste pendant six ans jusqu'en 1953 lorsque Mohammed V et sa famille seront exilés. Il reprendra ainsi son poste d'avocat[2].

En 1955, il fait partie du cortège qui va négocier l'indépendance du Maroc à Aix-les-Bains sous la conduite du futur roi Moulay Hassan[2]. Le , lors de la formation du tout premier gouvernement marocain sous le nom de gouvernement Bekkaï I, il est nommé ministre d'État chargé des négociations entre le gouvernement marocain, français et espagnol sur l'indépendance du Maroc aux côtés des trois autres ministres d'États que sont Abderrahim Bouabid, Mohamed Cherkaoui et Driss M’hammedi[1],[3],[4].

Le , après la dissolution du premier gouvernement marocain, il est nommé ministre de l'Information et du Tourisme dans le gouvernement Bekkaï II en compagnie de son camarade Mohamed Rachid Mouline du parti des libéraux indépendants. Il y a donc au total dans ce gouvernement deux membres du PLI. Ce gouvernement durera jusqu'au lorsque le gouvernement Balafrej sera mis en place. Il ne sera pas choisi dans ce gouvernement pro-Istiqlaliens[3].

Lors de la formation du deuxième Conseil Hassan II, il devient ministre de l'Intérieur et de l'Agriculture le . Il est reconduit au même poste le dans le troisième Conseil Hassan II. Il gardera ce poste jusqu'au [3].

Le , afin de contrer l'hégémonie du Parti de l'Istiqlal, il crée le Front pour la défense des institutions constitutionnelles (FDIC) que plusieurs partis rejoindront[5]. Le FDIC remportera lors des élections législatives marocaines de 1963 un succès avec plus de 47,9 % des suffrages exprimés soit 69 sièges.

Le , le FDIC consolide sa position en remportant les élections communales avec une large majorité, remportant 10 000 sièges sur 11200 (alors que le Parti de l'Istiqlal en a moins de 800). Le , il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Bahnini, poste qu'il gardera jusqu'au [3],[6].

En 1973, il est avocat des aviateurs impliqués dans le coup d'État avorté contre le roi Hassan II.

Il fut membre de la franc-maçonnerie[7].

Mort

Ahmed Reda Guedira est mort le à l'Hôtel-Dieu à Paris[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Populus-G., Populus.org, consulté le
  2. Ahmed Réda Guédira, l’homme qui tutoyait Hassan II., TelQuel, consulté le
  3. [PDF] Historique des gouvernements marocains, Maroc.ma, consulté le
  4. Les premiers gouvernements du Maroc, Aljabriabed, consulté le
  5. Indication de la date de création du FDIC sur le site web du CNDH Biographie de Mahjoubi Aherdane, Conseil National des Droits de l'Homme, consulté le
  6. « M. Taïbi Benhima remplace M.Reda Guedira aux affaires étrangères », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Au Maghreb, la franc-maçonnerie sort de son sommeil – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).

Galerie

Voir aussi

Articles connexes

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