Aimé Bonifas

Aimé Bonifas, né le à Tirman en Algérie et mort en , est un essayiste, pasteur protestant et résistant français.

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Aimé Bonifas
Fonction
Président de l'Académie de Nîmes
Robert Debant (d)
René Château (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 93 ans)
Nîmes
Nationalité
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Religion
Membre de
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Biographie

Issue d'une famille aveyronnaise installée en Algérie française en 1905, Aimé Abel Bonifas naît le à Tirman[2]. Fils d'un agriculteur, septième de sa fratrie, il est élevé par ses tantes dans le Tarn[2]. Scout puis membre de l'Union chrétienne de jeunes gens (dont il est secrétaire nationale) et de l'Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants, il obtient une licence à la Faculté de droit de Montpellier (1941)[2]. En 1942, il passe un semestre de stage à l'École des cadres d'Uriage[2].

Dès , il entre en résistance et participe avec Henri Teitgen à l'organisation du mouvement Liberté, ancêtre de Combat[2]. Il s'y occupe de propagande et de renseignement[2]. En , alors qu'il essaie de se rendre en Algérie par l'Espagne, il est arrêté par les Allemands à Aulus-les-Bains[2]. Emprisonné à Toulouse puis au camp de Royallieu, il est déporté au camp de Buchenwald en septembre, où il reste jusqu'en  : ayant réussi à s'évader, il rejoint Nîmes dès le mois de mai[2]. Il publie rapidement son témoignage, Détenu 20801[2] (réédité en 1966)[3].

De 1945 à 1948, il entreprend des études de théologie[2]. Il devient pasteur aux Ollières (1948-56), Pau (1956-68) et Perpignan (1968-74), puis secrétaire exécutif de la Conférence des Églises protestantes des pays latins d'Europe (1974-82)[2]. Intéressé par le protestantisme en Espagne, il appartient au comité de Pro Hispania jusqu'en 1961, puis le préside jusqu'en 1977[2]. Il participe à la rédaction de L'Étoile du matin[2].

Président d'honneur de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, il reçoit l'Otto-Nuschke-Preis pour la paix[2]. Militant de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, il fonde la section nîmoise d'Amnesty International[2]. Élu à l'Académie de Nîmes en 1982, il préside la société en 1988[2]. Il renonce à son siège en 2009[4].

Il meurt en , à l'âge de 93 ans[5].

En , un hommage lui est rendu au lycée Alphonse-Daudet[6]. En 2019, ses archives sont confiées par ses deux filles aux Archives départementales du Gard[7],[8],[9].

Décorations

Ouvrages

  • Détenu 20801 : témoignage sur les bagnes nazis, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1946 (BNF 35539211).
  • Matamoros (1834-1866), l'aube de la seconde réforme en Espagne, Clarac, Pro Hispania, 1967 (BNF 32928230).
  • Quand fleurit l'amandier : les protestants d'Espagne, Saint-Germain-en-Laye, Les Bergers et les Mages, 1976 (BNF 34696252).
  • Les Protestants nîmois durant les années noires (1940-1944), Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1993 (ISBN 2-85998-117-9).
  • Avec Horsta Krum (de), Les Huguenots : à Berlin et en Brandebourg, de Louis XIV à Hitler, Paris, Éditions de Paris, 2000 (ISBN 2-905291-99-0).
  • « Il fit route avec eux » : notes de prédication, Maisons-Laffitte, Ampelos, 2010 (ISBN 978-2-35618-033-9) — publié une première fois à compte d'auteur en 1982.

Références

Annexes

Bibliographie

  • Fabrice Sugier, « Bonifas Aimé », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
  • Pierre Bolle, « Bonifas Aimé Abel », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : A-C, t. I, Paris, Éditions de Paris, (ISBN 978-2-84621-190-1), p. 365.

Liens externes

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