Aimée Navarra
Aimée Navarra est une réalisatrice et scénariste belge.
Biographie
Aimée Navarra est la première réalisatrice belge de cinéma[1].
Elle a créé un cours de cinéma avec Jules Raucourt. Ses étudiants ont participé à Cœurs belges[2].
Filmographie
En 1923, Aimée Navarra réalise Cœurs belges (Belgische harten), mélodrame patriotique[3], dont elle est la scénariste avec Abbé De Moor, interprété par : Corona, l'abbé De Moor, Viviane Dhollain, M. Faucon, Marcelle Navarra, Raymonde Navarra, Jean Saint-Marc, Géo Schally, Manette Simonet[4]. Le magazine Ciné Revue l'annonçait ainsi : « Mme Aimée Navarra dans les vastes studios des Cigognes à Paris[note 1] tourne les intérieurs de son film Janick »[6].
Elle a commencé la réalisation de Frères d'Afrique, film situé en Afrique du Nord en 1938, avec le concours de la Légion étrangère et des dialogues de Pierre Mac Orlan[7], et qui est resté inachevé[8]. Le slogan du film, était : « Deux races, deux religions, une seule patrie »[9]. Il devait être interprété par Pierre Brasseur[10], Lisette Lanvin, Aimos, Aimé Clariond, Constant Rémy, Claude May, Camille Bert, Nine Lyon, Jean Fay, Mahiedoine[note 2], Georges Lyon[12], Léon Bélières, Paul Azais[13].
Théâtre
- Aimée Navarra a fait partie de la troupe du Théâtre National de l’Odéon
- Elle a joué dans Le Souffle du désordre de Philippe Fauré-Frémiet[14]
Bibliographie
- Marianne Thys, Belgian Cinema, Cinémathèque royale de Belgique, 1999, p. 112
- Charles Ford, Femmes cinéastes, Denoel/Gonthier, 1972, p. 137
- (nl) Christel Stalpaert, « De filmtekst Coeurs belges (1923) van Aimée Navarre: de exploratie van de transgressieve ruimte door het vrouwelijke subject tijdens de Eerste Wereldoorlog »[note 3], Akten van het colloquium Vrouwenstudies in België 1997-2000 / Actes du colloque Études féministes en Belgique 1997-2000, Annemie Motmans, Brussel, 2000, p. 177-198
Notes et références
Notes
- le studio des Cigognes était situé dans le 19e arrondissement[5]
- Il s'agit de Mahieddine Bachetarzi qui a évoqué ce tournage dans ses Mémoires[11]
- L'exploration de l'espace transgressif par le sujet féminin pendant la Première Guerre mondiale
Références
- Jill Nelmes, Jule Selbo, Women Screenwriters: An International Guide, Springer, 2015, p. 239
- (nl) Ronny De Schepper, Honderd jaar geleden
- Movies From The Silent Era
- https://www.filmaffinity.com/us/film683219.html
- Morgan Lefeuvre, « Les travailleurs des studios : modalités d’embauches et conditions de travail (1930-1939) », 1895, n° 65, 2011
- Ciné Revue, n° 14, 1923, p. 14
- Daniel Joseph, Guerre et cinéma: Grandes illusions et petits soldats, Presses de Sciences Po, 1972, p. 166
- « Les prises de vues commencèrent effectivement en Algérie sous la direction de Mme Navarra qu'assistait André Zwobada, mais la guerre et l'Occupation firent définitivement échouer leur projet. », Le cinéma colonial : de L'Atlantide à Lawrence d'Arabie, Le Cinéma colonial : de L'Atlantide à Lawrence d'Arabie, Pierre Boulanger, Seghers, 1975, p. 101
- La Cinématographie Française (janvier-juin 1940), p. 18
- Jean-Marc Loubier, Pierre Brasseur: l'éternel milliardaire, Bartillat, 1997, p. 306 lire sur Google Livres
- Mémoires, Éditions nationales algériennes, 1984, p. 25
- La Cinématographie Française, p. 18
- La Cinématographie Française (mai-décembre 1939)
- Comœdia, 10 novembre 1923, p. 2 lire en ligne sur Gallica
Liens externes
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