Aimon de Genève

Aimon de Genève, mort le , est un prélat issu de la maison de Genève, évêque de Viviers du XIIIe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Aymon de Genève.

Aimon de Genève
Biographie
Naissance Comté de Genève
Décès
Évêque de l'Église catholique
évêque de Viviers
Autres fonctions
Fonction religieuse
Chantre de Genève, chanoine de Lausanne

Biographie

Origine

Aimon[Note 1] ou Aymon est le fils du comte de Genève Guillaume II et de son épouse Alice (v. 1195-1256), fille de Albert II de La Tour du Pin, issu de la puissante famille de La Tour du Pin originaire du Dauphiné[2]. Toutefois, l'historien Matthieu de La Corbière considère que celle-ci serait issue de la famille de Faucigny[3]. Ils ont « sept fils vivants [...] et au moins une fille »[4]. Il a donc pour frère Rodolphe ou Raoul (1220 - 1265), qui succède à leur père à la tête du comté, Amédée, évêque de Die (1245-1276), Henri (1230 - 1273), Robert, évêque de Genève (1276-1287), Gui, Guy ou Guigues († 1291), évêque de Langres (1266-1291), qui fut conseiller des rois de France Philippe III et Philippe le Bel, ainsi que Agathe, abbesse de Sainte-Catherine du Mont[4],[5].

Aimon de Genève est présent auprès du roi d'Angleterre, lorsque celui-ci est en Guyenne en 1242, avec son frère Amédée[4].

Carrière ecclésiastique

Aimon de Genève est mentionné comme chantre de Genève et chanoine de Lausanne en 1248[ReG 1] puis prévôt de Lausanne en 1251, tout comme son frère Amédée[4],[6]. Il est toujours chantre de Genève en 1252, dans un acte de confirmation de donation où sont mentionnés ses parents et frères[ReG 2], et un autre de 1253, associé à son frère aîné devenu comte[ReG 3].

Il est élu évêque de Viviers en 1255[4],[6],[5], à la demande du pape Alexandre IV auprès de l'archevêque de Vienne, « non obstante quod idem cantor non est in sacris ordinibus constitutus »[7]. Durant son ministère, il a tenté de résister à l'accroissement du pouvoir royal de la maison capétienne, en vain[8].

Selon la Gallia Christiana, il serait mort le [9],[ReG 4]. Hugues de La Tour du Pin lui succède[9].

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Guichonnet, « de Genève » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie - La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). .
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe-XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Notamment dans l'ouvrage de Pierre Duparc[1].

Régeste genevois

Actes publiés dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) :

  1. Acte du (REG 0/0/1/801).
  2. Acte de 1252 (REG 0/0/1/846).
  3. Acte du (REG 0/0/1/855).
  4. Acte du (REG 0/0/1/951).

Autres références

  1. Duparc 1978, p. 591, « Table alphabétique générale » (Lire en ligne).
  2. Duparc 1978, p. 152 (Lire en ligne).
  3. Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe - XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , 646 p., p. 50.
  4. Duparc 1978, p. 183-184 (Lire en ligne).
  5. Édouard Mallet, « Du pouvoir que la maison de Savoie a exercé dans Genève », p. 227 (Lire en ligne) paru dans Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome VII, 1849.
  6. Léon Kern, Études d'histoire ecclésiastique et de diplomatique, Payot, Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande, Lausanne, 1973, 221 pages, p. 7.
  7. Rudolf Henggeler, Albert Bruckner, Helvetia sacra: Bd.1. Schweizerische Kardinäle. Das apostolische Gesandtschaftswesen in der Schweiz, vol. 1, t. 4, Francke, , p. 377.
  8. Michel Riou, Ardèche, terre d'histoire: histoire de l'Ardèche et de l'ancien Vivarais, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Vivaroises », , 365 p. (ISBN 978-2-84206-382-5, lire en ligne), p. 74.
  9. Louis Boisset, Un concile provincial au treizième siècle : Vienne 1289 : église locale et sociéte, vol. 21 de Théologie historique, Éditions Beauchesne, , 359 p. (ISBN 978-2-70100-055-8, lire en ligne), p. 120.
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