Akhnaten

Akhnaten est un opéra du compositeur américain de musique minimaliste Philip Glass. Cette œuvre en trois actes a été écrite en 1983 et s'inspire de la vie et des convictions religieuses du pharaon Akhenaton.

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Akhnaten
Buste d'Akhenaton retrouvé au temple de Karnak
Nbre d'actes 3
Musique Philip Glass
Livret Philip Glass, Shalom Goldman, Robert Israel, Richard Riddell et Jerome Robbins
Langue
originale
égyptien ancien, akkadien et hébreu pour les chants
Langue du public pour les narrations.
Durée (approx.) environ 3 h
Dates de
composition
1983
Création
Staatstheater Stuttgart, Allemagne
Création
française

Opéra national du Rhin, Strasbourg

Personnages

Historique

Cet opéra est présenté comme le dernier volet d'une trilogie d'opéras sur « les hommes qui ont changé le monde dans lequel ils vivent par le pouvoir de leurs idées » [1]. Les deux autres volets de cette trilogie sont Einstein on the Beach (composé en 1976) et Satyagraha (composé en 1980).

Akhnaten a été créé sous le titre allemand Echnaton[2] le sous la direction de Dennis Russell Davies[3] au Staatstheater Stuttgart en Allemagne dans une mise en scène d'Achim Freyer (en). La première américaine a été jouée le à l'Opéra de Houston[4] sous la direction musicale de John DeMain[5].

La création française de l'œuvre a lieu fin à l'opéra de Strasbourg avec le contreténor David Walker dans le rôle-titre, les chœurs de l'opéra national du Rhin et l'orchestre philharmonique de Strasbourg dirigés par Dante Anzolini, dans une mise en scène de Mary Zimmermann et sur une chorégraphie de Daniel Pelzig[6],[7].

Argument et structure

Le livret est tiré de textes de l'époque d'Akhénaton et chanté dans leur langue originale. Les chants sont liés par des commentaires d'un narrateur en langue moderne, anglais ou allemand. L'Hymne au soleil est chanté dans la langue de l'auditoire. Les écrits égyptiens sont tirés d'un poème d'Akhenaton lui-même, sur le Livre des morts des Anciens Égyptiens, et d'extraits de décrets et de lettres rédigés au cours des dix-sept ans de son règne, la période Amarna. D'autres parties du livret sont en akkadien et en hébreu biblique.

  • Acte I: 1re année du règne d'Akhénaton à Thèbes
    • Prélude
    • Scène 1 : Funeral of Akhenaten's father Amenophis III
    • Scène 2 : The Coronation of Akhnaten
    • Scène 3 : The Window of Appearances
  • Acte II: De la 5e à la 15e année à Thèbes & Akhetaten
    • Scène 1 : The Temple
    • Scène 2 : Akhnaten and Nefertiti
    • Scène 3 : The City - Dance
    • Scène 4 : Hymn
  • Acte III: 17e année & le Présent
    • Scène 1 : The Family
    • Scène 2 : The Attack and Fall of the City
    • Scène 3 : The Ruins
    • Scène 4 : Epilogue

Distribution à la création

Rôle Type de voix Distribution à la création
Akhenaton contreténor Paul Esswood
Néfertiti, sa femme contralto Milagro Vargas
La reine Tye, mère d'Akhenaton soprano Maria Husmann/Melinda Liebermann
Horemhab, général et futur Pharaon bariton Wolfgang Probst/Tero Hannula
Le grand prêtre d'Amon ténor Helmut Holzapfel
Aye, père de Nefertiti et conseiller du Pharaon basse Konrad Arlt/Cornelius Hauptmann
Amenhotep III, père d'Akhenaton rôle parlé David Warrilow
Les six filles d'Akhenaton 3 sopranos et 3 altos Victoria Schnieder
Lynna Wilhelm-Königer
Maria Koupilova-Ticha
Christina Wachtler
Geraldine Rose
Angelika Schwarz
Scribe narrateur Hildegard Wensch/David Warrilow

Accueil critique

Lors de sa première en France en 2002 — faite dix-huit ans après sa création en Allemagne — l'accueil du dernier volet de la trilogie d'opéras-portraits dédiés aux « hommes remarquables » est globalement bon pour l'œuvre elle-même, bien que la comparaison avec la version discographique de la création par Dennis Russell Davies ait été à son désavantage en raison, selon Éric Dahan, d'une direction insuffisamment « incisive, [pour] marquer plus vigoureusement les temps forts » ainsi que d'un orchestre dont la musique répétitive n'est pas « la culture » et donc fut « dépassé par le caractère mécanique de l'écriture[6] ». Si la mise en scène, les costumes, et les décors ont été appréciés, c'est surtout la chorégraphie de Daniel Pelzig qui a été remarquée[6].

Lors d'une représentation à Los Angeles, en , des rassemblements sont organisées, notamment par la Black American Political Association of California[8]. Les manifestants, brandissant des pancartes sur lesquelles est écrit « Akhenaton était noir », et donc s'inscrivant dans la mouvance afrocentriste, réclamaient que le rôle d'Akhnaten, pharaon d'Égypte, soit tenu par un chanteur noir et non un chanteur blanc[9]. La direction de l'opéra, ne voulant s'immiscer ni dans la controverse historique, ni dans une querelle raciale, explique s'« efforç[er] de défendre la diversité dans [les] castings, [et] refus[er] d’établir des critères d’âge et de physique pour la distribution des rôles importants » considérant qu'Anthony Roth Costanzo (en), déjà interprète de ce rôle de contreténor auparavant à Londres est « l’un des seuls artistes de l’opéra de Los Angeles qui avait les compétences requises pour cette pièce[9] ».

Utilisations artistiques

Discographie

  • Akhnaten - The Stuttgart State Opera Orchestra & Chorus - direction Dennis Russell Davies - Akhenaton : Paul Esswood, Nefertiti : Milagro Vargas, La reine Tye : Melinda Liebermann, Horemhab : Tero Hannula, Grand prêtre d'Amon : Helmut Holzapfel, Aye : Cornelius Hauptmann, Scribe : David Warrilow - CBS, 1987
  • Prelude & Dance (Act II, Scene 3) - album partiel -, Ulster Orchestra, Label Naxos Regular Cd, 2000

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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