Al-Farraʼ
Al-Farraʼ (الفراء), il était Abū Zakarīyā ʼ Yaḥyā Ibn Ziyād Ibn ʽ Abd Allāh Ibn Manṣūr al-Daylamī al-Farrāʼ (أبو زكريا يحيى بن زياد بن عبد الله بن منصور الدَّيْلميّ الفراء), était un érudit Daylamite et le principal élève d' al-Kisā'ī (الكساءى). Il est le plus brillant des érudits kūfan . Muhammad ibn Al-Jahm[1] cite Ibn al-Quṭrub que c'est l'éloquence mélodique d'al-Farrā et sa connaissance de l'arabe pur parlé des Bédouins et de leurs expressions qui lui ont valu une faveur particulière à la cour de Hārūn al-Rashīd. Il mourut sur le chemin de La Mecque, âgé d'environ soixante ou soixante-sept ans, entre 830 et 837 (207 AH ou 215 AH).[2]
Abū Zakarīyāʼ Yaḥyā ibn Ziyād ibn ʽAbd Allāh ibn Manṣūr al-Daylamī al-Farrāʼ. (أبو زكريا يحيى بن زياد بن عبد الله بن منصور الدَّيْلميّ الفراء)
Alias |
Al-Farrāʼ (الفراء) |
---|---|
Naissance |
(239H) Koufa |
Décès | (207H) |
Profession |
Philosophe, grammairien arabe |
Autres activités |
Jurisprudence, Poésie |
Ascendants |
Al-Kisa'i (grand savant de Koufa) |
Vie
Abū Zakarīyah ibn Ziyād al-Farrā' est né à al-Kūfah dans une famille d'origine iranienne Daylamī.[3] Il était un mawla (client ou apprenti) des Banū Minqar (بنى مِنْقَر), bien que Salamah ibn 'Āṣim ait dit qu'il s'appelait al-'Absī (العبسى), c'est-à-dire des Banū Abs . Abū 'Abd Allāh ibn Muqlah ( ابى عبد الله ابن مقلة ) prétendit qu'Al-Yūsufī[n 1] appelait Yaḥyā ibn Ziyād ibn Qāwī-Bakht [n 2] ibn Dāwar ibn Kūdanār.[2][4] Les principaux détails de sa vie proviennent de Tha'lab ( ابوالعباس ثعلب ) qui cite Aḥmad ibn Yaḥyā disant : « Si l'expression gâche le sens ce ne sont pas les mots des Arabes bédouins, ou 'purs'. Mais al-Farrā' le dit correctement car il a basé l'arabe et la grammaire sur la langue parlée des Arabes. Il (al-Farrā) a dit : Quand l'expression s'accorde avec sa signification, l'expression est correcte. Sībawayh se trompe parce que son travail étymologique n'est pas fondé sur les expressions des « Arabes du désert » (Bédouins) et ignore leur langue orale et leurs poèmes, mais s'appuie plutôt sur les poèmes des Arabes urbains et des pharaons et applique l'expression au sens ». On disait qu'Al-Farrā 'était appelé Farrā' parce qu'il était «libre de parler».
Il connut les grammairiens d'al-Kūfah après l'époque d'al-Kisā'ī, qu'il adopta. Les Kūfans ont affirmé qu'il avait beaucoup emprunté à Yūnus ibn Habīb[6] mais cela a été nié par les Baṣrans. Il aimait parler et pourtant il était réservé et pieux. Il était un adepte zélé de Sībawayh, écrivant sous sa direction. Dans son Al-Hudud, il a utilisé une terminologie philosophique.
Tha'lab raconte qu'al-Farrā était un ami de 'Umar ibn Bukayr (عمر بن بكير), le précepteur du vizir du calife Al-Ma'mūn, qui s'appelait Āmir al-Ḥasan ibn Sahl (الحسن بن سهل). Al-Farrā enseignait dans la mosquée à côté de sa maison. Umar l'a approché pour obtenir des conseils exégétiques sur l'enseignement des études coraniques au vizir, et ainsi al-Farrā' a dicté le livre Ma'ānī aI-Qur'ān pour que ses étudiants le copient. [8] A la demande du calife al-Ma'mun il dicta son Kitāb al-Ḥudūd (كتاب الحدود), 'Classifications' (en poésie et grammaire), comme un projet pour instruire les étudiants d'al-Kisā'ī. Au cours de la période de seize ans qu'il a fallu pour terminer, un lecteur muezzin a lu pendant qu'al-Farrā' expliquait tout le Coran. Il a continué à dicter longtemps après que la plupart des étudiants aient perdu tout intérêt et qu'il n'en restait que deux.[9] instruction sans recours à un manuel était une bonne preuve de mémoire et la marque d'un grand érudit. Tha'lab tient à dire qu'al-Farrā' n'a été vu qu'une seule fois avec un livre et que c'était sa dictée d'un manuscrit du chapitre 'Mulāzim'.[n 3] Un voisin d'Al-Farrā, nommé al-Wāqidī (الواقدى), a fait remarquer l'utilisation particulière des termes philosophiques par al-Farrā dans ses dictées littéraires. Al-Farrā' a vécu la majeure partie de sa vie à Bagdad [9] et était très frugal, et même la faim ne le concernait pas. Il passait quarante jours par an à al-Kūfah, sa ville natale, et distribuait la plupart des revenus considérables de son enseignement à son peuple. [10]
Son père Ziad a eu la main coupée dans la guerre avec Abī Tharwan et Abū Tharwan le mawla des Banū Abs . Ibn al-Nadīm répertorie les associés d'Al-Farrā comme Ibn Qādim [n 4] [11] et Salamah ibn Āṣim, qui était avec lui dans sa dernière maladie, quand son esprit était parti. Ceux qui l'ont cité répertoriés par Suyūṭī étaient; Qais ibn al-Rabī, Mandal ibn 'Alī al-Kisā'ī, Salamah ibn Āṣim et Muḥammad ibn Jahm al-Samari, qui ont transmis ses livres. [4]
Salamah ibn Āṣim a dit que c'était al-Ṭuwāl ( الطوال ) qui a conservé sa seule poésie existante dans certains versets cités par Abū Ḥanīfah al-Dīnawarī ( ابو حنيفة الدونورى ):
« Oh, governor over a jarīb of land[n 5], with nine doorkeepers, [n 6][12]
Seated in the midst of a ruin, in which he is served by a doorkeeper,
Never before have we heard of the doorkeeper of a ruin;
Eyes shall not disclose me to you at a door,
For one like me does not endure the repulse of doorkeepers.|source=Nadīm (al-), 1970 »
Travaux
- Al-'a'rāb fī Aswal al-'Arabīya ( حدّ الاعراب في اصول العربيّة ) "Les Arabes, sur les racines arabes" ;
- Al-Naṣb al-Mutwallad min al-Fa'al ( حدّ النصب المتولّد من الفعل ) 'Al-Naṣb [forme de relation] Dérivé du Verbe';
- Al-Ma'rifat wa-l-Nakira ( حدّ المعرفة والنكرة ) "Le défini et l'indéfini" ;
- Min wa-Rubb ( حدّ من ورب ) « De » et « Peut-être » » ; [n 7]
- Al-'Adad ( حدّ العدد ) 'Nombres';
- Mulāzamah wa-Ḥall ( حدّ ملازمة وحل ) 'Invariable et Variable' ; [n 8]
- 'Al-'Imād ( حدّ العماد ) "Pronom entre sujet et prédicat" ;
- Al-fi'l al-Wāqi' ( حدّ الفعل الواقع ) 'Le Verbe Transitif';
- Inna wa 'Akhwatuha ( حدّ ان وأخواتها ) '"Inna" [une particule] et sa particule sœur' ;
- Kay wa-Kay-la ( حدّ كى وكيلا ) « 'Pour que' et 'De peur' » ;
- Ḥattā ( حدّ حتى ) « 'Jusqu'à', 'Alors que' » ;
- Al-Ighra' ( حدّ الاغراء ) "Incitation" ;
- Al-Du'â' ( حدّ الدعاء ) 'Appeler, S'adresser [comme dans la prière]';
- Al-Nūnīn al-shadīdat wa-l-Khafīfa ( حدّ النونين الشديدة والخفيفة ) 'Les deux formes de Nūn (N), lourd et léger ; [n 9]
- Al-Istifham ( حدّ الاستفهام ) "Interrogatoire" ;
- Al-Jaza' ( حدّ الجزاء ) "Division" ;
- Al-Jawab ( حدّ الجواب ) 'La réponse';
- Alladhi, Homme, wa-Mā ( حدّ الذى ومن وما ) « Qui », « Qui ? » et « Quoi » » ;
- Rubb wa-Kam ( حدّ ربّ وكم ) 'Peut-être' et 'Combien ?' ;
- Al-Qasam ( حدّ القسم ) 'Le serment';
- Tanawīya wa-l-muthannā ( حدّ الثنوية والمثنى ) "Double et double" ; [n 10]
- Al-Nida' ( حد النداء ) 'L'Appel' (Proclamation).
- Al-Noudba ( حدّ الندبة ) "L'élégie" ;
- Al-Tarkhim ( حدّ الترخيم ) 'Suppression de la dernière lettre d'un nom' ;
- An al-Maftūḥa ( حدّ ان المفتوحة ) 'An ('Cela') orthographié avec Alif (ouvert)'
- Idh, Idhā et Idhan ( حدّ اذ واذَا واذًا ) 'formes de 'si'' ;
- Ma lam yasm fā'ilhu ( حدّ ما لم يسمّ فاعله ) "Ce qui ne mentionne pas son sujet" ;
- Loi ( لو ) '"Si", ou "Nonobstant", dans Construction et Séparé" ; [n 11]
- Al-Ḥikāya ( حدّ الحكاية ) "Récit" ;
- Al-Taṣghīr ( حدّ التصغير ) "Faire le Diminutif" ;
- Al-Tathniah ( حدّ التثنية ) "Former le duel" ; [n 12]
- Al-Huja' ( حدّ الهجاء ) 'Orthographe';
- Raja' al-Dhikar ( حدّ راجع الذكر ) 'Renvoyer' ;
- Al-Fa'al al-Rabā'ī ( حدّ الفعل الرباعى ) 'Verbe à quatre consonnes' ;
- Al-Fa'al al-Thalathi ( حدّ الفعل الثلاثى ) 'Verbe à trois consonnes' ;
- Al-Mu'rab min Makānīn ( حدّ المعرب من مكانين ) 'Un mot décliné de deux endroits ; [n 13]
- Al-Adghām ( حدّ الادغام ) "Faire une double lettre (Incorporation ensemble)" ;
- Al-Hamza ( حدّ الهمز ) 'Marquer avec un Ḥamzah';
- Al-Ibniya ( حدّ الابنية ) "Structures" ;
- Al-Juma' ( حدّ الجمع ) 'Le pluriel';
- Al-Maqsūr wa-al-Mamdūd ( حدّ المقصور والممدود ) "Le raccourci et le allongé" ;
- Al-Mudhakar wa al-Mu'anith ( حدّ المدكر والمؤنث ) 'Masculin et féminin';
- Fa'ala wa-Af'ala' ( حدّ فعل وافعل ) Verbes et formes verbales ;
- Al-Nuhi ( حدّ النهى ) "L'interdiction" ;
- Al-Ibtidā' wa-al-Qaṭa' ( حدّ الابتداء والقطع ) 'Arrêt et démarrage' ;
- Mā Yajrā wa-ma lā Yajrā ( حدّ ما يجرى وما لايجرى ) 'Quel [formulaire] est actuel et qu'est-ce qui ne l'est pas.' [n 14]
Voir également
- Liste des scientifiques et universitaires iraniens
Remarques
- Abū al-Ṭayyib Muḥammad ibn ‘Abd Allāh al-Yūsufī (اليوسفى يحيى بن زياد بن قوابخت) (fl. late C9th), scholar.
- These Persian names are likely loose Arab transliterations. Cf Suyūṭī, Bughyat, p. 411.
- ‘Mulāzim’; probably chapter six of Kitāb Al-Ḥudūd.
- Abū Ja‘far Muḥammad ibn Qādim tutored Al-Mu'tazz as a boy, who disliked him for his disciplinarian teaching style, so when Al-Mu'tazz became caliph in 866 (251 AH) Abū Ja‘far fled into exile. Ibn Qādim had a good grasp of ‘ilal, (causes, or defects). He wrote books titled ‘Sufficiency' about grammar, ‘The Strange in the Ḥadīth’ and ‘Abridgment of Grammar.’
- jarīb, an area equal to 144sq. yards.
- ḥājib (pl., ḥujjāb), either ‘doorkeepers’ or ‘chamberlain.’ Cf. the free translation in Khallikān, IV, 67.
- Beatty MS unclear.
- Flügel gives a legal term mulāzamat rajl (حدّ ملازمة رجل), which seems improbable. Beatty MS unclear, perhaps mulāzamah wa-ḥall, translatable as "invariable and free to change.”
- Beatty MS omits “and light."
- “Double" unclear in Beatty MS.
- Omitted in Flügel, unclear in Beatty MS.
- Beatty MS gives (حدّ النصبة) ‘Al-Nisbah’ ‘Relationship’.
- Either mu‘rab, or mu‘arrab, probably “declined", perhaps “Arabicized.”
- Note for “current”; yajzā, ‘substitution’ in Flügel; yajrā, ‘in use,’ Beatty MS.
Références
- Suyūṭī 1909, II, p. 333.
- Nadīm (al-) 1970, p. 145.
- Blachère 2012.
- Suyūṭī 1909, 2, p. 333.
- Nadīm (al-) 1970, p. 1129.
- Yūnus ibn Ḥabīb, Abū 'Abd al-Raḥmān (708-798) a great philologist of the Grammarians of Basra[5]
- Nadīm (al-) 1970, p. 146, n.18.
- Instruction in a mosque was customary in medieval times. [7]
- Nadīm (al-) 1970, p. 146.
- Nadīm (al-) 1970, p. 147.
- Nadīm (al-) 1970, p. 149.
- Flügel 1872, p. 655-6.
Bibliographie
- al-Khaṭīb Abū Bakr Aḥmad ibn ‘Alī Baghdādī (al-), Ta'rīkh Baghdād, Cairo, Al-Sa’ādah Press,
- (ar) Gustav Leberecht Flügel, Al-Fihrist, Leipzig, F.C.W. Vogel, (lire en ligne)
- Aḥmad ibn Muḥammad Khallikān (Ibn) (trad. MacGuckin de Slane), Ibn Khallikān's Biographical Dictionary (translation of Wafayāt al-A'yān wa-Anbā'), vol. IV, London, Oriental Translation Fund of Britain and Ireland, , 63–70 p. (lire en ligne)
- Abū al-Faraj Muḥammad ibn Isḥāq Abū Ya’qūb al-Warrāq Nadīm (al-), The Fihrist of al-Nadim; a tenth-century survey of Muslim culture, New York & London, Columbia University Press, (lire en ligne)
- (ar) Jalāl al-Dīn ‘Abd Al-Raḥmān Suyūṭī, Bughyat al-Wu'āt fī Ṭabaqāt al-Lughawīyīn wa-al-Nuḥāh, vol. 2, Cairo, Sa’ādah Press, (lire en ligne), p. 333
- (ar) Abū Bakr Muḥammad ibn al-Ḥasan Zubaydī (al-), Ṭabaqāt al-Naḥwīyīn wa-al-Lughawīyīn, Cairo, 2, , 131–3 p. (lire en ligne), « §60 »
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