Alain Estève
Alain Estève est un joueur de rugby à XV, né le à Castelnaudary. Évoluant principalement au poste de deuxième ligne, il est international français de 1971 à 1975, obtenant vingt sélections.
Naissance |
à Castelnaudary (France) |
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Taille | 2,02 m (6′ 8″) |
Surnom | La Bête de Béziers, Le Grand, La tour Eiffel , Le Dindon |
Poste |
Deuxième ligne Troisième ligne centre Troisième ligne aile |
Période | Équipe | M (Pts)a |
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1966-1967 1967-1982 | RC Narbonne AS Béziers |
Période | Équipe | M (Pts)b |
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1971-1975 | France | 20 (0) |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Biographie
Fils d'ouvriers agricoles de Pexiora tout proche, il devient ouvrier maçon, puis chauffeur municipal dans sa jeunesse. Un temps, il envisage de gérer un élevage de chevaux.
Après un bref séjour au RC Narbonne (il vient alors d'être repéré par Laurent et Walter Spanghero), il occupe les postes de deuxième et troisième ligne durant les années fastes du club de l'AS Béziers, tout en résidant aussi à Agde.
Il est sélectionné à 20 reprises en équipe de France, de 1971 à 1975 (co-vainqueur du Tournoi des Cinq Nations en 1973, participation en 1972, 1974 et 1975, total 12 sélections en tournoi), et reste rapide et adroit malgré une taille plus qu'imposante pour l'époque : 2,02 m pour un poids entre 115 et 124 kg (1er international français à dépasser le double mètre). Son physique lui vaut d'ailleurs la particularité d'être pressenti pour jouer le rôle de l'Ogre dans une série télévisée du Petit Poucet, rôle finalement attribué à Jean-Pierre Marielle.
En 2004, il est condamné par la justice française pour proxénétisme aggravé : il exploitait dans ses établissements de nuit les services de jeunes femmes d'Europe de l'Est qu'il avait fait venir de Roumanie, Bulgarie et ex-Yougoslavie[1].
Carrière
Ce joueur remporte huit championnats de France (1971, 1972, 1974, 1975, 1977, 1978, 1980 et 1981) et fut finaliste en 1976.
Il remporte aussi trois challenges Yves du Manoir (1972, 1975 et 1977 - finaliste en 1973, 1978, 1980 et 1981) entre 1971 et 1981.
Il remporte également le Bouclier d'automne (organisé par le Stade toulousain) en 1971, 1972, 1975, 1977 et 1978, le Challenge Jules Cadenat (organisé par son propre club) en 1968, 1970, 1971, 1972, 1975, 1977, 1978 et 1979, le Championnat de France militaire en 1967 (face à Robert Paparemborde entre autres), et la Coupe de l'Avenir juniors (équipe du Comité du Languedoc) en 1965.
Il fait aussi partie des tournées en Afrique du Sud en 1971 et en Australie en 1972. Assez mal vu par le président Albert Ferrasse, il est de fait peu sélectionné en équipe nationale.
Il fait partie de l'équipe de France qui bat les All Blacks néo-zélandais en 1973.
Hommages
Il existe un complexe sportif Alain-Estève, 85 chemin vert du Blénois, à Meung-sur-Loire.
Il est classé, selon un article du quotidien britannique The Times publié en 2006, deuxième des dix joueurs français de rugby « les plus effrayants »[2],[Note 1].
C'est un ami de Bobby Windsor, talonneur de l'équipe du pays de Galles, qui l'a surnommé « La Bête de Béziers ». Venant souvent à son contact proche lors des mêlées, Windsor l'entendait murmurer « Bob-bee, Bob-bee » et son gros poing partait alors en direction de sa mâchoire. Répliquant du tac-au-tac, il le plaquait du mieux qu'il le pouvait, parfois dans la boue, et Estève se relevait ensuite en lui adressant simplement un clin d'œil[2]. Selon Richard Astre : Alain Esteve était le meilleur avant du monde des années 1970[réf. souhaitée].
Notes et références
Notes
- Les autres étant Gérard Cholley, Pascal Ondarts, Marc Cécillon, Vincent Moscato, Armand Vaquerin, Laurent Seigne, Claude Dourthe, Fabien Pelous et Michel Palmié.
Références
- Claude Massonnet, « L'ancienne star du rugby écrouée », Le Parisien, (lire en ligne)
- (en) Stephen Jones, « The top 10 frightening Frenchmen », The Times, .
Liens externes
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