Alain Gaigneron de Marolles

Alain De Gaigneron de Marolles[2], né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un général français qui fit l'essentiel de sa carrière au sein des services secrets français, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE).

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Alain Gaigneron de Marolles
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Il fut chef du service Action puis directeur du Renseignement du SDECE de 1974 à 1980, sous la direction d'Alexandre de Marenches.

Famille

Alain Gaigneron Jollimon de Marolles est issu d'une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Touraine, établie à la Martinique au XVIIe siècle[3]. Cette famille béké était propriétaire de la plantation et de la sucrerie Grande Case, au Lamentin.

Biographie

Alain de Marolles est admis comme élève officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion de Garigliano) au cours des années 1949-1951[4]. Breveté parachutiste, il rejoint officiellement l'arme du Train[4].

Indochine et Algérie

Affecté en Indochine, il rejoint les commandos Nord Viet-Nam au sein de la 11e demi-brigade qui était alors le bras armé du service « Action » des services secrets français, chargé des opérations spéciales[4].

Puis il sert comme capitaine au 11e régiment parachutiste de choc, qui est chargé des actions secrètes en Afrique du Nord[4].

Avec le commandant Freddy Bauer  dit « commandant Freddy »  lui aussi cadre du 11e choc, il est impliqué dans des actions menées avec le Service Action au Sénégal en 1960 dans le cadre de l’opération de déstabilisation du régime du président guinéen Sékou Touré[5] (probable opération Persil).

Directeur du Renseignement et chef du Service Action du SDECE

De retour à Paris, Marolles est nommé chef de cabinet du général Catroux à la grande chancellerie de la Légion d'honneur, puis il est auditeur à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)[4].

Il retourne au SDECE où il devient l'un des adjoints du directeur du renseignement, le général René Candelier[4].

En , succédant au colonel Morbieu, il est nommé à la tête du Service Action qui réunit de 700 à 800 civils et militaires spécialistes des actions clandestines[6].

Il est promu au grade de colonel en [4].

Fin , il succède au général Candelier à la tête de la direction du Renseignement[7].

Au cours du mois de , le colonel de Marolles demande à être déchargé de ses responsabilités[8]. Il semble que ce départ, qui a entraîné des troubles au SDECE, vienne d'un désaccord sur la politique à mener en Afrique, et sans doute à suite de l'échec d'une opération de déstabilisation en Libye[4]. Il est remplacé par le colonel Jacques Fouilland[4], précédemment, adjoint au directeur général du SDECE Alexandre de Marenches[8].

Il est toutefois promu général de brigade en dans la deuxième section (cadre de réserve)[4].

Consultant en géostratégie

Le général de Marolles devient consultant en géostratégie et publie en 1984 un ouvrage sur les risques géostratégiques (L'ultimatum : Fin d'un monde ou fin du monde ?)[4].

Distinctions

Ouvrage

  • Alain de Gaigneron de Marolles, L'ultimatum : fin d'un monde ou fin du monde ?, Plon, coll. « Omnibus », , 190 p. (ISBN 978-2-259-01149-5).

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Insee, « Acte de décès d'Alain Michel Nicolas Georges De Gaigneron De Marolles », sur MatchID
  3. Pierre-Marie Dioudonnat, Le simili-nobiliaire français, Paris, Sédopols, , 816 p. (OCLC 822843100), p. 337
  4. Jacques Isnard, « Le général Alain de Gaigneron de Marolles », Le Monde, (lire en ligne).
  5. Joan Tilouine, « Les arcanes de la « Françafrique » », Le Monde, (lire en ligne).
  6. Histoire politique des services secrets, Faligot et zl. 2010, p. XX
  7. Le général Candelier quitte cette fonction, semble-t-il, à la suite des remous de l'affaire des diamants
  8. « Ancien directeur du renseignement au SDECE, le colonel de Marolles est promu général de brigade », Le Monde, (lire en ligne)

Article connexe


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