Alain Manoukian
Alain Manoukian, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un homme d'affaires français d'origine arménienne.
Pour les articles homonymes, voir Manoukian.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
Distinctions |
---|
Biographie
Formation
Alain Manoukian naît le à Marseille, où ses parents étaient installés après avoir échappé au génocide arménien.
Après des études de droit et de sciences économiques à la faculté de Grenoble et diplômé d’études comptables supérieures, Alain Manoukian commence sa carrière au sein de l’entreprise familiale de ses parents spécialisée dans l’industrie de la chaussure, située dans la Drôme, à Romans-sur-Isère, capitale française de la chaussure.
Entrepreneuriat
En 1973, il quitte cette activité pour créer son entreprise et ouvre sa première boutique de prêt-à-porter féminin à Romans avec son épouse Dany, d’origine belge. Tout d’abord, la boutique ne vend que des vêtements importés d’Italie mais, très vite, le couple Manoukian s’aperçoit que ce sont leurs propres créations qui ont le plus de succès.
En 1979, Alain Manoukian[1] décide donc de créer sa marque et lance sa première franchise à Colmar.
Au début des années 1980, la marque Alain Manoukian devient une enseigne à part entière qui développe une activité de négoce au travers d'un réseau de clients franchisés, de clients multimarques, et de corners dans les grands magasins. C’est à cette époque qu’il est nommé Chevalier de l’Ordre national du Mérite.
En 1984, Alain Manoukian décide d’intensifier son développement à l’international par la création de filiales à l'étranger.
En 1985, il introduit sa société en Bourse au Second marché.
Sa femme Dany Manoukian d'origine Belge lui permet de bénéficier d'un sens produit et design fort. Sa connaissance de la Maille et son raffinement, offre à l'enseigne la capacité de devenir une Marque.
Sa fille Séda rejoint le Groupe au style aux côtés de sa mère; quelques années plus tard, elle développera sa propre ligne nommée « Séda Manoukian »[2] destinée aux filles des clientes Alain Manoukian.
En 1996, Alain Manoukian hisse la marque homonyme au rang de numéro 1 français du prêt-à-porter moyen de gamme en passant d’une activité de grossiste à une activité de distributeur et en intégrant l’ensemble des étapes qui figurent en amont du processus de distribution : création des collections, logistique et distribution qui s’appuie aujourd’hui sur un réseau intégré de plus de 200 magasins exploités en direct.
En 2000, Alain Manoukian réalise un chiffre d’affaires de plus de « 1 milliard de francs » (153M€) et un résultat net de 60 millions de francs (9M€). Le Groupe familial compte alors plus de 1 000 collaborateurs et est implanté dans toute l’Europe. Cette même année, le Groupe Alain Manoukian se voit décerner à Paris l’« Enseigne d’Or 2000 du Succès »[3], attribuée par le magazine La Correspondance de l’Enseigne, destinée à récompenser l’entreprise la plus performante depuis les 20 dernières années du secteur de la distribution.
En 2001, Alain Manoukian est la première marque de prêt-à-porter en Europe à lancer un site de vente en ligne (B2C) et un site orienté « Corporate » (B2B), sous l’impulsion de son fils David, qui a rejoint le groupe familial au poste de directeur général chargé du développement[4]. David développe la marque à l'international en ouvrant de nouveaux points de vente dans les pays du Moyen-Orient, en Russie, ainsi qu'en Chine. Dans l’année qui suit, un site extranet[5] destiné aux clients négoce France et International voit également le jour.
En 2005, Alain Manoukian engage une réflexion sur la stratégie[6] de son Groupe à adopter pour les années à venir et décide d’envisager, face à l’évolution qui s’opère sur le marché mondial du textile et de l’habillement, une alliance avec un partenaire de dimension internationale afin de développer la marque Alain Manoukian au niveau mondial et en particulier sur le marché nord-américain. Cette même année, le Groupe Alain Manoukian sort de Bourse[7] et sous l’impulsion de David, se rapproche du Groupe américain BCBG Max Azria[8] situé à Los Angeles ; cette alliance permet au nouveau Groupe[9] de développer au niveau mondial un portefeuille de marques composé de 17 griffes[10].
En 2006, alors qu’Alain Manoukian se retire du Groupe pour prendre un nouvel envol, un baromètre de la marque Alain Manoukian est réalisé afin de mesurer sa notoriété en France et dont il ressort qu’elle est reconnue à hauteur de 97 %. En 2007, il se concentre sur le développement de projets dans l’immobilier commercial urbain ainsi que l’immobilier résidentiel de grand luxe.
En 2009, la marque perd un gros contrat avec le groupe Carrefour, ce qui lui provoque des difficultés financières majeures.
En 2012, le groupe franco-américain BCBG Max Azria, qui avait racheté Alain Manoukian en 2005, procède à des licenciements en vue d'une restructuration de l'entreprise. Plusieurs boutiques sont fermées.
Le 16 octobre 2017 la société BCBG Max Azria Group, propriétaire de la marque Alain Manoukian, (siège social est à Mercurol-Veaunes) est placé en liquidation judiciaire[11].
Le , Alain Manoukian est élevé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur par Christine Lagarde alors Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie ; au cours de la cérémonie, la distinction lui est décernée par Jean-Michel Aulas, Fondateur et PDG de la société CEGID et Président de l'Olympique lyonnais.
Distinctions
- Officier de l'Ordre national du Mérite en 1980
- Chevalier de la Légion d'honneur le
Voir aussi
Notes et références
- (en) « Biographie Alain Manoukian », whoswho.fr,
- « Ligne Séda Manoukian », pointsdevente.fr,
- (en) « Alain Manoukian : Enseigne d'or 2000 du succès », edubourse.com,
- « David Manoukian directeur général », lsa-conso.fr,
- « Lancement des sites internet Alain Manoukian », http://www.edubourse.com,
- « Stratégie Manoukian », luxe-en-france.com,
- (en) « ACQUISITION PAR BCBG MAX AZRIA GROUP DE ALAIN MANOUKIAN SA », Ernstrade,
- (en) « Avec Manoukian, BCBG Max Azria vise le milliard de dollars en 2006 », Les Échos,
- (en) « Alain Manoukian : Friheden Invest a cédé ses titres à Max Azria Group Europe », Bouriser.com,
- (en) « About BCBG Max Azria », bcbgmaxazriagroup.com,
- « BCBG : liquidation judiciaire », sur www.societe.com (consulté le )
Liens externes
- Portail de la France
- Portail des entreprises
- Portail de la mode
- Portail de l’Arménie