Albert Crémieux (journaliste)

Albert Crémieux est un journaliste, écrivain et homme politique français. Militant communiste jusqu’en 1925, journaliste à L’Humanité puis à La Victoire, secrétaire général de la Confédération générale ouvrière créée le .

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Albert Crémieux
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Famille

Éléments biographiques

Rubens Albert Crémieux est né le à Marseille et décédé le dans le 4e arrondissement de Paris. Son père Eliezer Alexandre Crémieux, né à Marseille en 1877, sera déporté et assassiné à Auschwitz, avec sa femme Isabelle[1], sa fille Roxane[2] et son petit-fils Serge[3], en . Albert Crémieux se marie le avec Mazeltob Zemirou. Ils n'auront pas d'enfants.

Membre de la SFIO puis du Parti communiste, Albert Crémieux est journaliste à L’Humanité et collabore par ailleurs à L’Ouvrier[4] et Le Travail[5] et les Travailleurs.

En 1929, il quitte le Parti pour devenir écrivain, tout en continuant son activité de journaliste à La Victoire de Gustave Hervé et à L’Intransigeant.

Il écrit plusieurs romans, la plupart publiés à la Nouvelle société d'édition à Paris :

  • Le Grand Soir, en 1929 ;
  • Cellule 93, Souvenirs sur le communisme des années 1920, en 1929 ;
  • Fosse 15 - Roman de la mine, en 1930 ;
  • Jours sans pain, en 1930 ;
  • Forçats, en 1931.

Il est secrétaire général de la Confédération générale ouvrière (CGO) à sa création le , aux côtés de Robert Lespagnol, et directeur de son organe, Le travailleur français. La CGO est un syndicat anticommuniste qui s'oppose à la Confédération générale du travail (CGT), aux communistes et aux grèves politiques. Dans les Vosges, ce syndicat est financé par une officine patronale animée par un industriel cotonnier anticommuniste, Georges Laederich[6].

il est mobilisé en 1939 et affecté à l’hôpital militaire de Clermont-Ferrand. Il assure ensuite le secrétariat d’un bureau de garnison.

Après sa démobilisation, il séjourne dans le Cantal, à Massiac, où il devient secrétaire de mairie. C’est à ce titre que, pendant dix-huit mois, il fournit des faux papiers à de nombreuses personnes et organisations. Menacé, il fuit le Cantal pour rejoindre la résistance organisée.

Après la guerre, il reprend son activité d’écrivain. Il écrit un dernier roman : Trois Étapes, publié à la Nouvelle société d'édition à Paris, en 1946.

Il est décédé à son domicile, au 27 rue de Richelieu dans le 4e arrondissement de Paris, le .

Notes et références

  1. Eliezer Alexandre Crémieux se marie en secondes noces avec Isabelle Régina Cohen
  2. Roxane Eliane France Van Minden
  3. Serge Michel van Minden
  4. Journal hebdomadaire illustré, paru de 1861 à 1920. Créé à Paris par l’abbé Geslin de Kersolon (né à Rennes en 1817) avec son père, l’hebdomadaire catholique porte en sous-titre les mentions suivantes : « biographies, causeries, Histoire, littérature, romans et nouvelles, poésie, sciences, voyages, etc. »
  5. Journal littéraire et scientifique
  6. Jean-François Colas, Georges Laederich (1898-1969) : le combat d'un industriel vosgien contre le Front populaire et le communisme, 1934-1939, dans les Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 2018, p. 70

Liens externes

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